Ces choses que tu caches [NEWTMAS]

Chapitre vingt-six

Depuis cet épisode, les choses s'étaient calmées. Newt avait passé pas mal d'heures en colle et Ben avait été renvoyé quelques jours pour dégradation de matériel public. Bien que la situation paraisse calme, la même question planait toujours chez les lycéens : qui était Sonya ? Evidemment, Newt avait la réponse. L'avait-il donné ? Absolument pas.

Le blond s'était d'ailleurs enfermé dans un mutisme quasi-complet. Il répondait aux questions qu'on lui posait, si celles-ci ne concernaient pas l'histoire avec Ben et les tags, mais sa parole s'arrêtait là. Mais ce silence ne faisait que nourrir les rumeurs à son sujet. Newt, qui passait inaperçu, était alors devenu un sujet très intéressant pour les commères. Pour certains, Sonya était sa sœur disparue, pour d'autres une ex vengeresse... Aucuns n'avaient la bonne réponse. Et Newt tenait à ce que personne ne l'ait jamais, pas même Thomas.

Ce dernier avait essayé de discuter avec Newt, de le sortir de son silence mais rien à faire : il ne voulait pas parler, il ne voulait rien entendre.

« Ok mais Newt, je veux au moins que tu saches que je suis là d'accord ? lui avait dit Thomas, serrant ses mains dans les siennes avec un faible sourire. Quand tu seras prêt, je t'écouterai. »

Newt n'avait rien répondu. Il n'y avait rien à répondre, de toute manière.

***

Après une semaine passée chez Teresa, Thomas décida qu'il était temps pour lui de rentrer et d'affronter son père.

« T'es sûr ? Tu peux encore rester si tu veux hein, mes parents s'en fichent ils t'adorent. Lui avait dit Teresa, une once d'inquiétude dans la voix.

-Merci mais j'ai déjà trop profité de votre gentillesse. Faut bien que je retourne chez moi un jour ou l'autre de toute façon. Thomas l'enlaça. Je te tiens au courant, ok ?

-Ok Tom. Fais gaffe hein. »

Il lui répondit en mimant des pistolets avec ses doigts avant de prendre le volant de sa jeep. Tout le temps du trajet, son estomac s'était tourné et retourné. Une fois garé devant chez lui, cette grande maison blanche lui parut soudainement froide et austère. Ses mains étaient moites et il semblait que son cœur ne battait plus. Il prit une grande inspiration et se dirigea vers la porte.

Il ne savait pas combien de temps il avait passé sur le perron. Peut-être 10 minutes comme 30, voire plus. Ce fut presque sans s'en rendre compte qu'il poussa la porte et posa les pieds chez ses parents pour la première fois en sept jours. Thomas déposa son sac en bas des escaliers et erra dans les grandes pièces avant de se retrouver nez à nez avec sa mère. Celle-ci sursauta, manquant de laisser tomber la pile de vêtements qu'elle tenait dans ses mains, avant de tout abandonner sur la table la plus proche afin de serrer son fils contre elle. Thomas fit de même et entoura doucement sa mère de ses bras. Le nez niché dans ses cheveux, il ferma les yeux. Pendant quelques secondes, il était retourné en enfance. La douceur de sa mère était toujours la même, l'odeur n'avait pas changée : elle lui donnait toujours ce sentiment de sécurité et d'amour.

Lorsqu'enfin le câlin prit fin, sa mère ne le lâcha pas entièrement. Ses yeux étaient humides et d'une main, elle essuya ses propres larmes avant de lancer un grand sourire à son fils en frottant ses bras de haut en bas sans rien dire.

« Ça va ? demanda alors Thomas

-Oh oui oui, désolé mon chéri ! dit-elle en riant légèrement. J'étais juste inquiète, je suis contente de voir que tu es enfin revenu. Je suis vraiment désolée pour ton père.

-J'étais chez Teresa, ses parents te l'ont probablement dit. Je pouvais pas y rester indéfiniment. Il se frotta l'arrière de la tête. J'espère que ça s'est bien passé avec papa après.