Ces choses que tu caches [NEWTMAS]

Chapitre trente-huit

Newt avait passé l'après-midi avec ses quatre amis et bien qu'il fût heureux de tous les revoir une dernière fois, une grande frustration restait en lui. Il avait clairement remarqué qu'il se tramait quelque chose entre les quatre autres membres de leur bande, toutes ces œillades et les murmures échangés le mettant parfois à l'écart avait fait jaillir beaucoup de questions. Mais de quoi pouvaient-ils bien parler ? Et pourquoi Newt ne faisait-il pas parti de la confidence ? Il est vrai qu'il les avait quelque peu délaissés ces derniers temps mais le déménagement avait été compliqué entre les meubles à vendre, ceux qui devaient traverser un océan et le manque d'organisation flagrant de Newt (il avait été, une fois de plus, étonné de la quantité de choses qu'on pouvait accumuler en presque un an).

Il était déjà presque vingt heures lorsque Teresa s'excusa, prétextant un appel urgent de ses parents lui demandant de rentrer sur le champ, et partit. Newt ne pipa mot mais resta déçu de voir son amie partir si vite avec un au revoir si... banal ? Elle s'était contentée de lui faire un signe de main en souriant, comme s'ils n'allaient pas bientôt se quitter. Rapidement, Gally et Minho partirent également laissant les amoureux seuls. Assis entre les jambes de Thomas, Newt laissa sa tête retomber sur le torse de ce dernier. Thomas déposa un baiser sur les cheveux blonds qui chatouillaient son menton. Il ne tarderait pas à être vingt-et-une heure mais l'été oblige, il faisait chaud et le soleil brillait encore quoique légèrement rosie.

« On est bien là, hein ? demanda Thomas, tout bas.

-Mhmh. »

Les bras de Thomas se resserrèrent autour du corps de Newt. Ils restèrent dans cette position quelque temps avant que Thomas ne commence à jouer du tamtam sur le ventre de Newt et de clamer qu'il était l'heure de rentrer. Il prit la main de Newt dans la sienne et entama la marche.

« On prend pas le bus ? demanda soudainement Newt

-Pose pas de questions. »

Thomas lui lança un de ses sourires qui le faisait toujours chavirer. Alors Newt s'arrêta, faisant se retourner le garçon qui lui tenait la main fièrement dans la rue, et l'embrassa. Bien que Thomas ne s'y attendait pas, il ne se plaignit pas de cette soudaine marque d'amour. Il ferma les yeux et répondit au baiser, leurs doigts jouant ensemble.

« C'était en quel honneur ?

-Je t'aime, c'est tout. »

A cette réponse, Thomas sentit son cœur se gonfler d'amour. Mais une petite voix au fond de son esprit lui rappela qu'ils passaient leurs dernières journées ensemble. Il l'envoya balader d'un revers de la main imaginaire, bien décidé à se concentrer sur l'instant présent. Ils marchèrent quelques minutes dans un silence complet avant que Newt n'ouvre la bouche, prenant une grande inspiration puis la referme. Thomas le regarda, l'incitant à dire ce qui lui trottait dans la tête.

« Euh, euhm... Tu sais, euh, pour l'appel de l'autre jour ?

Thomas ne répondit pas, il se rappelait malheureusement bien cette soirée peu glorieuse.

-Euh eh bien euh, ce que tu m'as dit... Je suis désolé. J'aurais dû être plus présent et faire plus attention. On n'a pas passé beaucoup de temps ensemble alors que je pars dans moins d'une semaine, continua Newt en grimaçant à ce compte à rebours. Et euh, je veux aussi. Mh. Je veux aussi que tu saches que je t'abandonne pas. »

Newt hocha la tête, comme une conclusion. Thomas l'imita, embrassant sa main qu'il tenait encore dans la sienne. Peu après, Newt reconnut le quartier.

« Je peux savoir pourquoi on va chez Teresa ? » demanda-t-il, les yeux plissés.

Evidemment, aucune réponse. Juste un sourire. Une fois devant la porte, Thomas mis ses mains sur les yeux de Newt.