Ces choses que tu caches [NEWTMAS]

Chapitre dix-neuf

Lorsque Newt quitta la table, il menait une lutte contre lui-même pour ne pas fondre en larmes. Bien sûr qu'il voulait voir Thomas, il voulait être avec lui sans cesse, l'avoir contre lui, l'embrasser... Mais d'un autre côté il avait encore trop de sentiments négatifs en lui dont il devait se débarrasser avant de retourner vers lui. Il ne voulait pas prendre le risque d'exploser devant lui et d'aggraver la situation.

De plus, l'inconnu de la soirée avait refait surface et lui procurait un certain réconfort. C'était très platonique, ils ne faisaient que discuter sur messenger mais dès leur premier échange, l'inconnu lui avait fait part de son intérêt envers Newt. Le blond ne voulait rien avec lui, juste une personne avec qui parler.

Ce matin-là il s'était vu au lycée pour la première fois depuis la soirée. Il lui semblait semblable mais bien différent de la première qu'il l'avait rencontré. La lumière du jour, probablement.

« Du coup, je peux t'appeler autrement que mon inconnu ? avait demandé Newt dans un léger rire.

-Tu peux m'appeler Ben, mais mon inconnu ça me va aussi. » répondit l'intéressé avec un clin d'œil.

Ils se quittèrent peu avant la sonnerie. Newt aperçut Teresa de loin mais ne s'approcha pas en remarquant la personne qu'elle tenait entre ses bras. Thomas était la dernière personne qu'il voulait voir alors autant dire que le repas fut une catastrophe émotionnelle. Son réflexe en sortant de la cafétéria fut d'aller se réfugier là où Thomas et lui s'embrassait en cachette. Cet endroit semblait si froid désormais. Newt sentait qu'il finirait par pleurer s'il restait seul. Ben lui apparut comme une échappatoire. Le garçon l'avait rejoint presque aussitôt après le message et sa simple présence aidait Newt à ne pas craquer.

« Désolé de te déranger pour un truc aussi débile que ça. S'était excusé Newt

-Si ça te met dans cet état c'est que c'est pas si débile.

-Je sais pas comment te remercier d'être là pour moi alors qu'on se connait à peine.

-Comme ça. »

Et Ben avait lentement fondu sur Newt, entourant son visage d'une main, et déposa ses lèvres sur les siennes. Le baiser était doux mais la grippe était ferme. Ce baiser reflétait des émotions doubles qui ne plaisaient définitivement pas à Newt. Il tenta de le repousser mais Newt était bien plus petit, bien moins fort. Plus il le poussait et plus il se sentait serré dans la main de Ben. Finalement, l'échange prit fin.

« Je dois y aller mais on se voit plus tard, ok ? Bye bye blondinet. » conclu-t-il en ébouriffant les cheveux de Newt.

Newt hocha timidement la tête. Il prit son sac dans la main et c'est à cet instant qu'il se rendit compte qu'il tremblait. Newt ne savait même pas comment il tenait encore debout, il semblait que ses jambes étaient molles et incapable de le tenir sur plusieurs pas. Ca devait être la fatigue.

Ca ne pouvait pas être autre chose. C'est impossible qu'il puisse avoir peur de Ben... si ? Non non, c'était définitivement la fatigue. Newt s'en persuada même si cette pensée lui apparaissait comme un énorme mensonge. Il était simplement à bout, il devait dormir. Personne ne peut se sentir bien en ne dormant à peine cinq heures en deux nuits. Personne n'avait peur d'un baiser.

Une partie de lui se retrouva rassurée lorsque deux semaines entières se déroulèrent sans aucun souci du genre. Newt se forçait à dormir plus. Ben n'avait rien fait d'autre d'étrange, il était même adorable et attentionné. Pourtant lorsqu'il vit le regard que Ben lui lança un mercredi matin, Newt crût sentir un tremblement dans tout son corps. Il l'ignora et salua sa nouvelle connaissance, qui peut-être devait-il maintenant considérer comme un ami.