Ces choses que tu caches [NEWTMAS]

Chapitre trente-et-un

Allongé dans ce tube blanc et bruyant, Thomas avait fermé les yeux pour tenter de calmer la tempête qui avait lieue dans sa tête. Il avait beau avoir un casque sur les oreilles, il n'entendait aucune des chansons qui passaient. Seulement ce bruit assourdissant, encore et encore. Et ses pensées qui l'assaillaient, ses inquiétudes qui ne voulaient pas être confirmées. Depuis combien de temps était-il allongé ainsi ? Il n'en avait aucune idée. Ça pouvait être dix minutes comme vingt-cinq. Dans tous les cas il espérait que ça ne soit plus très long sinon il avait bien peur de finir fou. Et, soudainement, le bruit cessa. Thomas fut ramené en dehors de la machine, le casque fut retiré de ses oreilles et les infirmières se penchaient sur lui en lui posant milles questions auxquelles il répondait sans vraiment y penser.

« Vous pouvez allez vous rhabiller. » lui dit une des femmes en indiquant la porte par laquelle il était entré plus tôt.

De nouveau dans cette petite salle, Thomas se débarrassa de cette robe d'hôpital dont il avait été affublé et renfila avec joie ses vêtements avant de retourner en salle d'attente. Tout n'était plus qu'une question de temps désormais. Attendre, une fois de plus. C'était tout ce qu'il pouvait faire et il se sentait terriblement impuissant. Ce que le médecin allait lui dire pouvait faire basculer sa vie. Thomas se frotta le visage avant d'enfoncer sa tête dans ses mains et de souffler longuement. Une petite voix dans sa tête lui hurlait que tout était foutu. Qu'il était foutu.

« Monsieur Edison ? l'appela un médecin. J'ai vos résultats, suivez-moi s'il vous plait. »

Thomas se leva sans attendre et suivit le médecin jusque dans un petit bureau et les deux prirent place sur les chaises. Thomas jouait avec ses doigts, le stress continuait de monter en lui tandis que la femme en blouse blanche mettait tout en ordre avant de parler. Finalement, elle se racla la gorge ce qui fit ramener le regard du brun sur elle.

« Je suis désolé Monsieur Edison mais les nouvelles ne sont pas bonnes. Votre lobe frontal est endommagé. Or, c'est là que la planification des mouvements se fait. Nous allons devoir vous faire faire quelques tests afin de déterminer s'il s'agit ensuite de l'aire 6 ou de l'aire 4 qui vous pose des problèmes. L'aire six décide des ensembles de muscles à contracter pour un mouvement décidé par le lobe frontal tandis que l'aire quatre active ces muscles. En bref, je ne crains que vous ne souffriez du syndrome frontal post-traumatique. Par chance, votre cervelet n'est pas atteint. Vous n'avez effectué aucuns tests lors de votre hospitalisation ?

-N-non. Ils m'ont dit que je n'avais qu'une commotion bénigne.

-Mhmh, répond-elle simplement en feuilletant lentement les pages de son dossier médical. Je suis assez étonnée je dois dire, étant donné l'étendu des dégâts à cette heure. Vous avez été gardé en observation c'est bien ça ?

-Oui.

-Mais vous ne montriez aucunes séquelles. Comment s'est passé votre rétablissement ?

-J'ai eu des difficultés à parler, les premiers jours, mais ça s'est arrangé. J'ai presque perdu connaissance et j'ai saigné du nez. Mais à part ça, tout allait bien. Je ne faisais pas grand-chose, à part être allongé dans l'obscurité. C'est à mon retour au lycée que j'ai remarqué mes... problèmes. »

Thomas jette un regard triste à ses mains. Il a encore du mal à assimiler toutes les informations que le médecin lui a vomi au visage et dont il n'a compris qu'une partie. Une question lui brûle les lèvres depuis le début de l'entretien mais la peur le bloque.

« Des questions avant de passer aux tests ?

-Est-ce que je pourrai toujours jouer de la musique ?