Chapitre treize

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Lorsque Newt ouvrit les yeux le lendemain matin, le soleil était déjà bien avancé dans la chambre et un mal de tête horrible lui donnait la sensation que son crâne lui-même était en train de battre. Sans parler de sa bouche toute bizarre, comme s'il avait avalé du plâtre. Il s'étira et remarqua une grande bouteille d'eau sur la table de nuit avec un petit mot.

« Bois moi »

Newt reconnut l'écriture de Thomas et ce fut la première fois qu'il obéissait à un ordre venant d'une bouteille d'eau. Cette pensée le fit rire lui-même puis il se rendit compte qu'il venait de rire à sa propre blague. Après avoir bu une bonne moitié de la bouteille, Newt sortit enfin du lit et.... Ah, certes, il n'avait pas de vêtements de rechange et sa raison l'empêchait de sortir de la pièce presque nu.

Presque nu ? Les souvenirs de la veille étaient très flous, voire inexistants. Il se rappelait de Teresa, Gally et Minho. La danse avec la brune. Un mec qu'il ne connaissait pas et dont le visage ne s'affichait même plus dans sa tête. Thomas. Ah, Thomas. Mais il se passait quoi après ? Quel était l'élément manquant pour qu'il se retrouve en caleçon dans le lit du brun ? L'absence de souvenirs était inquiétante et il n'espérait qu'une chose : qu'il n'ait fait que dormir.

Décidé à avoir des réponses à ses questions, le blond fouilla les placards à la recherche de vêtements pour couvrir son corps. Ce fut au fin fond d'un d'eux qu'il trouva par miracle des vêtements plus ou moins à sa taille, probablement abandonné ici depuis des années. Une fois habillé, il posa la main sur la poignée de porte. Ça le stressait un peu, Newt avait horreur d'errer dans une maison qu'il ne connaissait à peine.

La maison de Thomas n'était pas non plus un labyrinthe, il savait comment se rendre dans la cuisine et les toilettes. C'était déjà ça. Newt entra timidement dans la cuisine dans laquelle il aurait espéré croiser quelqu'un mais il n'en fut rien. Il fit donc demi-tour sans prendre quoi que ce soit, l'idée de se servir lui-même ainsi le gênait au plus haut point. Il se promena dans la maison, à la recherche de Thomas, sans oser toucher quoi que ce soit.

Après avoir erré un peu, Newt retourna à la chambre et y trouva Thomas assis sur le bord de son lit. Le brun releva la tête en entendant la porte s'ouvrir, ses yeux foncés étaient sombre de colère et il tendit son téléphone à Newt.

« Teresa : Minho m'a tout dit. »

Newt hocha lentement la tête, les lèvres pincées. Tout dit. Mais dire quoi ?

« C'est tout ce que ça te fait ? demanda Thomas

-Euh... Bah... Il devait improviser. C'est pas grave ? Sa voix était malgré lui montée dans les aigues à la fin.

-Tu te fous de moi ? Toi tu t'en fous peut-être mais moi j'ai pas envie que ça se sache. J'veux pas devenir le gay du lycée par ta faute.

-Ouais. Newt fit une pause. Mais pourquoi tu le serais en fait ?

-Tu sais très bien pourquoi, à cause d'hier ! Thomas s'était levé du lit et ses bras s'agitaient au rythme de ses paroles crachées. C'est ta putain de faute si Minho nous a vu ! Je savais qu'il allait le dire.

-Mais tu vas te calmer Thomas ? Newt commençait à s'énerver également. Je t'ai fait quoi de si gay hier à la fin ? C'est pas parce qu'on est ami que tu deviens pd comme un phoque aux yeux du monde !

-T'es sérieux ? Les bras du brun tombèrent le long de son corps et son visage se décrispa. Tu te souviens pas ? L'expression qu'affichait Newt lui suffit comme réponse. Tu m'as sauté dessus dans le jardin. On s'est embrassé et toi... T'étais chaud, Newt.

Ces choses que tu caches [NEWTMAS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant