~ Première fuite ~

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Il était vingt heure. L'enfant observa ses conjoints. Il y avait une fille et trois garçons. L'un d'eux lisait une histoire. Au bout de quelques minutes, l'un de ses camarades s'approcha de lui. Il avait de longs cheveux bleus foncés ainsi que des yeux marrons. Un tissus blanchâtre déchiré de manière désordonnée faisait office d'habit à lui et aux autres petits.

Le garçon lui tendit la main en lui demandant son nom. L'enfant aux yeux dorés ignorait son identité. C'est alors que ses yeux se posèrent sur l'histoire qui était lu par un autre prisonnier. Cette dernière parlait d'un homme en quête de vengeance, il avait un groupe de mercenaires avec lui et venait d'un monde nommé « Cio ». Il prit le nom de ce héros.

« Je m'appelle Guilias.
- Tiens, tu as le même nom que le personnage dans le récit que Saï lit. Moi c'est Attila ! Enchanté. Je vais te présenter les autres. Le garçon sans cheveu avec des yeux bleus et des bobos sur le ventre s'appelle Kila, il a 6 ans. Il s'est fait capturer sans que personne ne le remarque car c'est un orphelin. Le brun avec un œil vert et un autre marron, c'est Urak. Il a 5 ans et s'est fait vendre par ses parents. Celui qui a des cheveux blancs et des yeux verts foncés s'appelle Saï ! Il aime lire. Il a 6 ans et a fini ici car ses parents sont morts dans un accident. Personne ne la adopter. Celle qui a de longs cheveux blonds attachés et des bandages à l'œil droit s'appelle Julia. Elle a 5 ans et est arrivée ici en se faisant capturer. Puis, il y a moi, Attila, 6 ans. Je suis leur grand frère en quelque sorte.
- ... J'ai aussi 6 ans. Ah et quelle heure est-il ?
- Vue l'agitation, on doit être entre 19 et 21 heures. Répondit Saï, qui arrêta de lire.
- ... Je vois. »

Guilias se leva et se dirigea vers les barreaux. Ils étaient très espacés, n'importe qui pourrait en sortir. C'est alors que la main d'Attila attrapa le bras du garçon.

« Où vas-tu, Guilias ? Demanda celui aux cheveux bleus.
- Je me barre. La sécurité n'a pas l'air très élevée, et les barreaux sont trop espacés.
- C'est fait exprès ! Ils veulent savoir qui aura l'audace de tenter de fuir !
- Écoutes. Je ne vais pas rester ici à pourrir. Moi, je pars.
- Laisses-le faire, Attila. Ce petit a raison. Rétorqua Kila.
- ( Il ne se rend pas compte de ce qu'il fait..? ) pensa le grand frère. »

L'enfant aux yeux dorés débuta sa fuite. Dans cette immense prison qui possédait des enfants en cages. Il s'avançait doucement. À petits pas. Lorsqu'il entendait d'autres pas se mêler aux siens, il s'arrêta quelques instants pour confirmer ses soupçons. Et lorsque la menace était réelle, il se planquait dans un carton. Au bout d'une grosse heure d'intenses patrouilles, Guilias arriva enfin devant la sortie. Il fit un pas en avant. C'est alors que son pied gauche se fit broyer et gicla de sang : il venait de marcher sur un piège à ours. Le garçon tomba au sol. Il n'arrivait plus à avancer. Pendant qu'il contemplait la dernière porte qui lui restait à franchir, une longue corde arriva vers sa gorge. La femme au bout de cette corde tira un coup sec et l'enfant fut emporté vers elle. Il se roula au sol puis cracha une petite goutte de sang.

« He ! Laissez-moi... Laissez-moi partir ! J'ai un but à accomplir... L... Laissez-moooi ! Si vous me relâchez pas, JE VOUS TUERAI ! Hurla le petit, en bavant et en tendant son bras avec le bandage vers la sortie.
- Oh, quel garçon téméraire... Je vais m'occuper personnellement de ton cas mon mignon. Tu ne pensais pas que c'était beaucoup trop prévisible ? Tu arrives à la dernière porte sans que personne ne te croise... Tu ne t'es douté de rien ! »

AbyssesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant