Un jeune homme aux cheveux bleus était allongé sur un lit. Il avait perdu ses deux bras. Pour les compenser, deux prothèses lui remplacèrent ses membres. Ces dernières avaient une des matières les plus rares de ce monde : l'acier. Ce garçon n'était autre qu'Attila.
Son regard déclina vers sa droite. Il vit un réveil doré. L'heure indiquait 22h10. Pendant combien de temps avait-il dormi ? Il voulu se lever dans un premier temps. Cependant, cette bonne couverture bien chaude l'en empêchait : ce confort lui rappela l'époque où il vivait avec ses parents.
Attila venait d'une famille pauvre. La misère était son unique amie à l'époque. La nourriture n'était pas la meilleure en soit, mais sa mère la faisait avec amour. Son père, lui, rentrait cependant tard le soir. Il se tuait chaque jour pour avoir assez d'argent pour faire vivre sa famille. C'était grâce à lui que Lina et son enfant pouvaient vivre. Il leur avait acheté tout ce qu'il pouvait : un bon lit, des vêtements, ... Cette famille était ce que l'on appelait "une famille heureuse".
Un jour, pendant que la mère d'Attila faisait à manger, ce dernier la rejoignit. Le petit garçon demanda, d'une voix douce et fébrile ;
« Maman, pourquoi tu ne sors jamais ? Tu es tout le temps en train de t'occuper de moi... Jamais tu ne te plains... »
Lina fut surprise pendant plusieurs instants. Qui pourrait croire qu'un enfant si jeune pouvait tenir de tels propos ? La jeune mère eut ensuite une série de toux incurables. Entre un court moment de répit, elle continua :
« Peut-être est-ce mon destin... Attila, tu peux aller chercher dans ma chambre ma bouteille à medicaments ? Ne la confonds pas avec celle de ton père s'il te plaît... »
Le garçon s'exécuta. Une fois arrivé dans la chambre, il vit deux récipients avec un papier sur lequel était écrit les noms de ses parents. Il observa longuement les deux flacons, tel un faucon fixant sa proie. Il attrapa finalement le flacon le plus à droite et fit tomber par inadvertance le nom qui y était collé. Il retourna vers sa maman avant de lui donner.
Quelques jours passèrent. Lina avait été emmenée à l'hôpital. Attila et Liam étaient à son chevet. Au bout de quelques minutes, les medecins vinrent annoncer une nouvelle bien sombre. En effet, les antibiotiques qu'utilisait la jeune femme n'étaient plus efficaces. Le cancer des poumons semblait écraser Lina, tel un pauvre petit insecte qu'on aurait éclaté. À cet instant, Attila comprit. Il comprit son erreur. Il comprit sa faute. Il comprit son faux pas. C'était à cause de lui. C'était à cause de lui si sa mère allait décéder. C'était à cause de lui si une âme s'apprêtait à quitter ce monde. Il décida de fuir. Fuir cette triste réalité. Fuir la mort ! Échapper à la faux du désespoir ! Il quitta l'hôpital ! En courant ! En courant ! Sa cervelle bouillonnait ! Elle bouillonnait ! Telle de la lave en fusion sur le point de jaillir !
Le son de l'alarme réveilla une nouvelle fois Attila. Ses souvenirs l'avaient endormi. Une larme avait coulé sur son visage pâle. Il prit finalement l'initiative de se lever pour aller voir son camarade : le Renard.
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Abysses
FantasyUn homme maudit doit faire face à son destin tragique. Il empruntera la voie du carnage qui lui a été prescrite. À travers ses péripéties il rencontrera des ennemis toxiques. Qui d'eux ou de lui goûtera à une mort explicite ? Guilias s'élance sur u...