Alors que le soleil ne s'était même pas encore levé, Guilias réveilla Mathilde. Malheureusement pour la fille, la voix du maudit ne suffit pas à la tirer de son sommeil. Elle se prit une paire de gifles.
« Beuhh... Qu'est-ce qu'il y a ?
- Prends la hachette. Tu vas devoir me toucher en moins de dix minutes. Si tu ne réussis pas, je te tue. Compris ? »Déstabilisée, l'orpheline prit l'arme. L'instant d'après, elle vit le poing de son mentor frôler la joue. Le vent érafla même sa peau. Il ne rigolait pas. Une montée d'adrénaline explosa chez Mathilde. La mort. La mort la guettait. Elle serra fermement sa hache puis s'élança. Elle effectua une série de coups visant le torse. Elle n'était pas lente ; elle semblait même rapide, mais pas assez pour toucher sa cible. Guilias passa derrière l'enfant puis mit sa main sur sa tête.
« Tu m'as prouvé que tu avais du potentiel. C'est bien. Tu combattras à mes côtés de cette manière, et je t'entraînerai quotidiennement. Maintenant, partons. »
L'élève et le maître se remirent en route. Arrivés aux portes d'une grande ville, deux soldats interpelèrent les rebelles.
« Qui êtes-vous ? Déclinez votre identité, et faites vite. »
Guilias ne répondit point. Les gardes s'impatientèrent et s'approchèrent. Au moment où ils dégainèrent leurs armes, une voix les arrêta.
« Halte ! Cria un vieillard qui s'avançait à l'aide d'une canne. Il avait des cheveux blancs ainsi qu'une moustache. Il portait une longue robe blanche qui traînait au sol. »
Les gardes, stoppés par le vieux se tournèrent vers se dernier.
« Il s'agit de mon neveu et de sa fille. Je les attendais...
- Est-ce bien vrai ? Demanda l'un des soldats à Guilias.
- Oui. »Les guerriers laissèrent enfin le maudit et Mathilde entrer. Ils suivirent le vieil homme qui leur avait fait signe de l'accompagner. Une fois chez lui, la personne âgée referma la porte derrière ses invités.
« Je m'appelle Nex. Et j'aurai besoin de votre aide.
- Vous ne savez même pas qui nous sommes.
- Avec un tel accoutrement, vous ne pouvez être que des mercenaires ou des bandits. Guilias acquiesça.
- Le chef de cette ville est mon fils. Et ce n'est pas n'importe quel homme. Il s'agit Lova, celui qu'on surnommait « L'Empereur Humain ». Il y a de cela vingt ans, il gouvernait sur toutes les terres.
- Je veux bien vous croire. Il est vrai que lorsque j'étais enfant, je savais que le monde ne dépendait que d'un homme, mais je m'en fichais.
- Le problème, c'est que mon fils est mort il y a 10 ans. Mathilde se mis à trembler et serra l'habit de Guilias.
- Continuez, ce que vous dites m'intéresse.
- Il ne me reconnait plus, son propre père...
- Ce n'est pas cela qui attire ma curiosité ; je veux savoir comment est-ce qu'il est mort.
- Il a perdu la vie en affrontant un homme avec des sortes de peintures vert et bleu sur le front jusqu'aux yeux. Lova s'est littéralement fait décapiter. Puis, le lendemain, nous l'avons revu comme si de rien n'était. Mais il était différent. Il ne régnait que sur cette ville, et il semblait avoir tout oublié.
- Je vois. Nous allons nous en charger. Les morts doivent retourner dans leurs tombes. Avez-vous un moyen d'accéder à sa base ? »À ces mots, le vieillard retira un immense tableau derrière lesquel se trouvait un raccourci.
« Par ici.
- Je vois. Je vous rejoindrai une fois cela fait. »
VOUS LISEZ
Abysses
FantasyUn homme maudit doit faire face à son destin tragique. Il empruntera la voie du carnage qui lui a été prescrite. À travers ses péripéties il rencontrera des ennemis toxiques. Qui d'eux ou de lui goûtera à une mort explicite ? Guilias s'élance sur u...