« Fils... Ta mère et moi avons tout fait pour te garantir une belle vie... Malheureusement... Ce monde s'est écroulé pendant ces dix ans. J'espère que tu seras l'homme capable de le remettre en place. Tes parents t'aiment, Kasai. »
Le jeune homme qui lisait la lettre la broya immédiatement. Il portait une armure en bois recouvrant tout son corps. Seul son œil droit, aussi vert que l'émeraude était à découvert puisque le second n'existait plus.
Kasai ressemblait à une marionnette. Il portait une ceinture à la taille, sur laquelle était accrochée trois poupées en chiffons. Au milieu du trio se trouvait le portrait craché du jeune homme.
Une escouade passa devant l'adolescent. Elle s'arrêta.
« Hmm... Dame Laure a décidé de placer une décoration ici ?
- Elle n'est pas banale, cette marionnette, reprit un des militaires.
- Regardez ! Il y a un œil qui bouge, c'est un humain !
- Hehe ! Délivrons-le à sa majesté ! On va se faire un max de poignon !
- ... Je vois... C'est à cause des crapules comme vous que mes parents ont clamsés. Chuchota Kasai, d'une voix grave et grinçante. Et cette grogniasse de Laure... Elle va bientôt faire parti du passé. »La marionnette attrapa une grille en pierre sur le sol. Elle s'en servit pour contrer les coups d'épées en bois des militaires. Après quelques parades, il balança son bouclier sur le crâne d'un de ses adversaires. Il lui déroba son arme. Cependant, il se prit un énorme coup de coude sur la nuque. Kasai tomba dans les vappes.
De son côté, Guilias passait sa main sur laquelle il manquait un ongle contre la flèche qui l'avait touché. L'instant d'après, le maudit se fit trancher rigoureusement les cottes. Attila lui avait sauté dessus. Le traître mit un uppercut à son ancien ami, qui tomba contre le sol. Le fugitif se releva rapidement avant de se faire littéralement acculer jusqu'à un pont en bois, en dehors de la ville.
Guilias avait beaucoup de blessures mais n'avait pas osé lever la main sur son ancien camarade.
« Pourquoi tu fais ça, Attila..?
- J'aurai aimé ne pas devoir te faire du mal... Mais je dois te tuer alors... Tu veux bien mourir ? »Le membre de La Toile mit un coup avec le revers du pied sur la joue gauche du maudit. Le fugitif tomba et se cogna contre une paroi du pont. Il y glissa avant de tomber. Heureusement, il réussit à s'accrocher avec sa main droite.
Attila se mit sur la paroie, en écrasant le poing de son ancien compagnon. Il enfila deux gants en cuirs avec des lames d'argents.
« Regardes. C'est une matière dont seuls les riches disposent. Hélas, ta médiocrité et toi vous ne pouvez comprendre sa valeur. Avoua le nouveau noble, en gloussant. Allez, adieu, mon ami. Termina-t-il, en lui tranchant la main. »
Guilias chuta du haut du pont. Durant ce qui semblait être ses derniers instants, il observa sa future tombe : c'était une vallée avec pour seules décorations des arbres morts.
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Abysses
ФэнтезиUn homme maudit doit faire face à son destin tragique. Il empruntera la voie du carnage qui lui a été prescrite. À travers ses péripéties il rencontrera des ennemis toxiques. Qui d'eux ou de lui goûtera à une mort explicite ? Guilias s'élance sur u...