~ Parapluie ~

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Alors que Guilias allait interroger le borgne, ce dernier avala sa langue pour garder ses secrets les plus profonds. Était-ce de la fierté, ou une immense peur des représailles qui l'attendait s'il trahissait les siens ? Le maudit ne pouvait le savoir. Soudain, Mathilde et Nex réapparurent en sortant du corps inerte de leur ennemi.

  L'enfant toussa, Nex de son côté raconta ce qu'il s'était passé. Ils s'étaient fait attaquer par surprise puis aspirer par le type au cache-œil. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Guilias était abasourdi par ces propos, il devait pourtant s'y attendre. Il se choqua lui-même à travers cette réaction.

« Reprenons. Je vous présente Noune, le fameux. Il est notre nouveau camarade.
- Je vais aller faire un portail vers le Cio. J'en aurai pour quelques jours. Répondit le poulpe, qui s'était réveillé il y a quelques minutes.
- Bien... Moi je vais retourner voir quelqu'un. Je serai là dans 48h au plus tard.
- Je veux venir ! Rétorqua Mathilde. »

  C'est ainsi que le duo quitta l'île à l'aide d'une barque de secours, qui avait servit le vieillard et la fille à venir jusqu'ici.

« Dis Guilias, on va faire quoi là-bas, dans le monde « Cio » ? Demanda l'enfant, perturbée.
- Nous allons juste chercher un ami. Et là, je vais récupérer un objet très utile. »

  Quelques heures plus tard, le maître et l'élève se trouvèrent devant des montagnes. Guilias avait donné sa veste, qu'il avait piqué dans le repaire de Lova à Mathilde.

« Va falloir tenir. Notre objectif se situe tout en haut. »

  Les deux franchirent difficilement le froid et la neige. La peau du maudit était devenue bleuâtre tant ses protections étaient minimes. Au final, ils arrivèrent face à une entité constituée de vent qui tenait un parapluie. Que me vaut cette visite, demanda Zera. C'est alors que Guilias lui expliqua la situation ; cependant, le gérant météorologique ne semblait pas surpris.

« Qu'est-ce que cela me fait ?
- J'ai besoin de ton arme.
- Et tu vas te le prendre comment ? En me tuant ? Haha !
- Non... »

  Soudain, l'ancien esclave mit un genoux au sol.

« Prends possession de mon corps. »

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