L'adolescent aux yeux dorés continuait sa course dans les petites ruelles sombres de la ville. Alors qu'il regardait derrière lui, il se heurta sauvagement à une pancarte. Il s'écroula avec. Sa sueur perlait tout son visage telle un masque. Guilias observa avec attention cette plaque de bois. C'était une carte de la ville.
Le fugitif s'en rendit vite compte. En réalité, il n'avait pas réussi à fuir cette prison. Car, en sept ans, le marché noir s'était littéralement changé en ville ; en effet, il y avait écrit sur la pancarte « Zuria, le marché noir ».
L'adolescent resta bouche-bée. Une main noirâtre se posa sur son épaule droite. Puis, une horrible voix grinçante lui murmura : « Tu n'es pas venu au monde pour vivre, n'oublies pas. ».
Guilias tomba contre un mur de bois. La main avait disparu. Il avait oublié cette voix qui le hantait, à cause de tout ce qui lui était arrivé.
Le fugitif entendit des gardes s'approcher. Il décida donc de se planquer dans le petit bâtiment contre lequel il s'était appuyé. L'odeur y était immonde. Du sang sec servait de peinture dans la salle. Elle n'était pas entretenue.
« Tiens, t'es encore en vie toi. Exclama une voix grave. »
L'adolescent dirigea son regard vers l'auteur de ces paroles. Il reconnu, après quelques secondes son beau-père. Ses cheveux étaient attachés. Il était blond et possédait des yeux bleus foncés. L'homme tenait par la main une gamine. La chevelure de cette fille était blonde foncée. Ses pupilles étaient marrons sombres.
Les deux étaient enfermés dans une cage. Tel du bétail.
« Où sont les gardes ? Demanda le fugitif.
- Ils cherchent une personne qui s'est évadée... D'ailleurs, je suis désolé de devoir te le dire... Mais... Il y a deux semaines... Ta mère a essayé de fuir. Elle n'a pas survécu aux tortures qui lui ont été destinées.
- Tu penses vraiment que je l'aimais ? Où sont les autres prisonniers ?
- Tous morts. Tu sens cette odeur ? C'est celle de leurs cadavres. Ils sont tous entreposé à l'étage pour rendre fous les autres prisonniers. Et ils ont réussi. Certains se sont même donné la mort en s'étranglant, ou en se coupant les artères.
- Je vois. Reprit-il sèchement. Et pourquoi tous les bâtiments sont en bois et pierres ?
- Je suis obligé te répondre ?
- Je suis obligé de vous sauver ? »Le beau-père eu une longue minute de reflexion. Il pensa longuement à sa fille avant de reprendre.
« Avec le temps, les matériaux comme le fer, le pétrole et j'en passe on disparu. Nous avons puisé toutes les ressources de la planète. Il ne nous reste que du bois, des pierres et quelques autres ustensiles. Seuls les plus riches ont encore ne serait-ce qu'un petit peu d'acier. Autant dire qu'aujourd'hui, le couteau avec lequel tu nous a attaqué vaut très cher.
- I... Il a essayé de te tuer ?! Cria la fille.
- Bien, merci de ces informations. Continua l'adolescent, qui semblait partir.
- Attends Guilias ! Je t'en supplies, sauves-nous... Du moins, aides ma fille !
- ... Je dois retrouver mon ami Attila. »De son côté, l'ancien leader se faisait habiller par des gardes. Il possédait maintenant une magnifique veste en cuir blanche avec des boutons en or. Sur son dos, était représentée une horrible toile d'araignée dorée. Son pantalon était aussi beau que sa parure. Attila était dans une immense salle vide. Seuls des piliers la décoraient. Plusieurs personnes de prestiges étaient avec lui. Il y avait Laure et d'autres personnes.
« Attila. Bienvenus dans La Toile mon enfant. Avant d'entamer tes débuts... Dis-moi, quel est son souhait ? Demanda un homme avec un bandages noirs sur les yeux. Seul son visage était visible, tout le reste était vêtu d'un tissus noirâtre, même ses cheveux.
- Je veux... Libérer tous les prisonniers du marché noir. Reprit le jeune homme aux cheveux bleus. »L'aveugle se mit à rire pendant plusieurs minutes sans pouvoir s'arrêter. Puis il reprit doucement son souffle.
« Tu sais hélas que c'est impossible. Tu es pris au piège. Tu es dans ma toile, et m'obéir va devenir ton quotidien. Tu vas faire équipe avec le Renard. Il n'est pas ici. Rejoins-le aux portes de la ville. Mais avant, je veux que tu écrases le dernier fugitif. »
L'ambiance autour de l'aveugle était très pesante et terrifiante. La mort. C'était ce à quoi on pensait lorsqu'on le regardait. Attila parti donc chercher son ami. En passant par une ruelle, la jeune femme avec le voile blanc vit son blason de La Toile. Intriguée, elle décida de le suivre.
Tout le monde était sorti de l'immense palais, excepté deux personnes : l'aveugle et une jeune femme.
« Claire.
- Oui, maître. »La femme tendit deux cartes à l'aveugle.
« Sur votre droite, il y a la victoire d'Attila. Sur votre gauche, sa défaite. Qu'allez-vous choisir, maître ?
- Je te laisse deviner. Comme à chaque fois. »- Note : Attila était le nom du chef des Huns, il s'agissait d'une des tribus les plus fortes à l'époque des Romains. Plusieurs autres armées ont dû s'unir pour les vaincre. -
VOUS LISEZ
Abysses
FantasíaUn homme maudit doit faire face à son destin tragique. Il empruntera la voie du carnage qui lui a été prescrite. À travers ses péripéties il rencontrera des ennemis toxiques. Qui d'eux ou de lui goûtera à une mort explicite ? Guilias s'élance sur u...