Abysses

~ Seul ~

Guilias, ensanglanté rampa en direction de son parapluie. Il était à deux doigts de l'attraper. C'est alors qu'une main transparente la prit. C'était Zera. Il regardait son prochain en ricanant.

« Ahahahahaaa ! T'es vraiment qu'un demeuré ! Idiot ! Tu es stupide !
-... Qu'est-ce qui te prends... Zera.. ?
- Me parles pas comme si nous étions amis. Sacré Achille. Il a réussit à récupérer ta vie et a me ramener dans votre monde. Il me tarde de retrouver mon vieil ami. Adieux, imbécile. »

À ces mots, l'empereur météorologique disparu, et son parapluie s'envola. Face à cela, Guilias cogita. Et le peu de sang qui lui restait bouillonnait. Un mensonge ? Sa vie entre les mains de cette chose, qui lui rappelle que sa venu au monde n'était qu'une erreur ? Guilias se concentra.

« Donnes-moi ton cœur. »

Cette phrase ressurgit dans la cervelle du fugitif. Une phrase qui l'explose intérieurement. Une phrase qui le guide tout droit vers la mort. Une phrase qui le pétrifie !

Il avait fait la plus grande erreur de sa vie ! Il a confié sa survit à son ennemi ! Soudain, le cœur du maudit s'écrasa. Et la terrible voix abâtardit l'âmedu pauvre jeune homme.

« Maintenant, divertis-moi, Guilias. Danses au rythme de ton agonis perpétuel, si tu ne veux pas me lasser. Tu risques gros si tu t'aventures dans ce sentier. »

Le maudit était totalement apostrophé par cette déclaration. Il avancer lentement en rampant. L'esclave sentait sa chaire frémir à chaque contact avec la neige. Quelle sensation insupportable !

Au bout de quelques minutes, il s entit une main chaude attraper la sienne. Il se faisait tirer. Il était sauvé ! Guilias était sauvé ! Il releva les yeux en l'air et vit une femme le tirer de toutes ses forces.

« V... Votre ami m'a dit que vous étiez aussi dans un sale état. Je suis heureuse de vous avoir trouvé à temps ! »

Le maudit n'eut pas la force de répondre. Cependant, il avait compris que son ami : Mike s'était aussi fait attaquer.

Guilias entendit une porte s'ouvrir, puis il arriva dans une maison en bois. Il se fit rapidement panser par sa sauveuse.

« Me...Rci. Chuchota le fugitif.
- Ne me remercier pas ! Mike m'a dit que vous êtes des amis de mon mari. »

Nikkie. C'était la femme de Nikkie. En entendant cela, une larme s'échappa de l'œil gauche du garçon.

Le lendemain, Guilias se leva du lit sur lequel il avait passé la nuit. Cette soirée fut horrible. Il avait fait un cauchemar plutôt malsain. Sa vision était noire et blanche. Il se trouvait devant cette fresque montrant un œil doré, qu'il avait déjà observé autrefois. Alors qu'il essayait de s'en approcher, des éléphants monstrueux à têtes de porcs lui brisèrent les articulations avant de dévorer les membres du maudit. C'est lorsqu'il senti la douleur de sa jambe en train de se faire déchiqueter qu'il se réveilla.

Était-ce la douleur d'annoncer le décès de Nikkie qui refaisait surface ? Cette annonce aussi poignante qu'un cobra. Il devait le faire. Mike n'avait pas la force pour lui dire de vive voix, et Guilias le savait.

Ayant fait abstraction de ses idées noires suites à son rêve, le maudit s'avança vers la femme, qui était au salon, elle venait de faire le petit-déjeuner.