Abysses

~ Le Retour ! ~

Achille recula tout en observant son adversaire qui commençait à se consumer sous ses explosions. Il leva une main vers lui.

« Damnation : Mise en Arrêt. »

Soudain, les chocs cessèrent, et Lova tomba sur le sol. Tous ses organes ainsi que ses muscles exceptés le cerveau, le cœur, la langue et les poumons s'étaient arrêtés. Il semblait incapable de bouger et était déjà très amoché. La masse noirâtre rendit la conscience à Guilias, qui questionna son vis-à-vis.

« Qui es-tu ?
- Nous n'avons aucun lien de parenté, ne t'en fais pas. Nous n'avons en commun que les yeux.
- Cela ne répond pas à ma question.
- Tout ce que je peux dire, c'est que je ne me souviens que d'une fresque, et d'un combat que je n'aurai jamais dû perdre...
- Quelle fresque ?
- Je... Ne me souviens plus. Il s'agit là de mon dernier soupir, frère aux yeux dorés. Perces le mystère que j'ai jadis découvert, mais n'échoues pas juste après. »

Lova ferma les yeux. Il avait trépassé. Le vainqueur du combat passa sa main sur le visage du vaincu, pour lui faire fermer les yeux. Mathilde s'avança doucement. Une fois à côté de Guilias, elle lui dit, en tirant sa manche.

« Que faisons-nous maintenant ?
- Nous allons retourner voir le vieux et l'informer de notre réussite. Ensuite nous partirons. Cette ville sera dirigée par Nex, puisque c'est lui qui ait enfanté l'ancien maître de ce territoire. »

Guilias mit les voiles en direction du tunnel qu'ils ont emprunté pour venir dans cette « arène ». Il fut suivi par son élève de très près. Alors qu'ils s'apprêtaient à faire le chemin inverse, le maudit entendit un craquement. Ce bruit fut accompagné d'une dizaine d'autres similaires. Avant qu'il ne pu se retourner, l'homme aux yeux dorés se prit un coup de bras si puissant qu'il valsa jusqu'à endommager un mur. Il fit un signe à Mathilde pour lui dire de partir.

Le blessé observa la bête qui l'avait attaqué, puis vomit de dégoût. Il se rendit compte, dans un premier temps, de la monstruosité de La Toile. Ensuite, il remarqua que sans les veines noires qui étaient apparues sur son corps, il serait déjà mort.

La créature qui l'avait attaquée n'était pas humaine. Elle possédée un buste blanc maigre au point de voir ses côtes, quatre bras de deux mètres pouvant rétrécir, deux jambes à l'arrière d'une taille normale. Enfin, son visage était d'une partie pâle, sans émotion et pupille. La deuxième n'était autre que la tête de Lova. Une vapeur rouge émanait de cette bête.

Le monstre se jeta sur Guilias, le tailladant de coups et écorchant tout son corps. Le maudit était projeté par-ci par-là. Tantôt il éclatait un petit peu les parois de l'arène. Tantôt il se prenait des ruées de coups dans l'estomac sans pouvoir se défendre.

Soudain, des gardes entrèrent. La créature laissa Guilias sur le sol et se jeta sur ces types. Elle les trancha d'un coup rectiligne impressionnant. Alors que le maudit pensait que son combat allait reprendre, il entendit la laideur parler, en prenant sa tête avec ses mains.

« ... Pas... Mort... Comme... Ça... Déchiqueter puis manger. »

À l'aide de ses jambes, le monstre bondit sur l'homme aux yeux dorés. Ce dernier roula sur le sol pour esquiver. Une fois debout, Guilias mit sa main devant la créature, une sphère noire en sortie.

« Damnation ; Mise en arrêt. »

La boule s'écrasa dans la bête avec succès. Cependant, rien ne se passa. Cette abomination était donc dépourvue d'âme et de conscience ? Il eut en réponse un énorme coup de poing qui le fit frotter le sol en raclant sa peau jusqu'à arriver devant les cadavres. Il saignait amèrement du visage et n'arrivait plus à bouger les jambes. S'étaient-elles brisées ? Sans doute.

Le monstre releva Guilias avec ses énormes bras. Dans la foulée, le maudit avait réussit à prendre une lance qui appartenait à un des gardes. La bête commença à déchiqueter sa proie ; elle tirait. Elle tirait. Elle tirait avec une force colossale le corps de l'homme aux yeux dorés ! Cependant ! Guilias planta la lance dans le crâne de son adversaire à plusieurs reprises. Les premiers coups semblaient ne rien faire au monstre. Mais à force, il sentait l'humanoïde faiblir dans sa main d'œuvre. Néanmoins, le maudit souffrait énormément ; il sentait son épaule gauche s'étirer continuellement.

C'était l'ultime dilemme ! Qui allait lâcher en premier ? L'horrible monstre, ou le maudit ? Soudain, le bras gauche du maudit se déchira. Il vola dans les airs en faisant couler sa sève. Guilias, à travers cette blessure, voyait sa défaite. Cependant il n'abandonna pas et donna un ultime coup dans le crâne de la bête. Il avait fait mouche ! La créature lâcha le jeune homme et s'écroula au sol.

Le maudit réussi à tenir debout à l'aide de la lance. Il s'avança de quelques pas avant de tomber à son tour, avec son sang qui giclait depuis son épaule gauche.