~ Hostilités ~

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Guilias rouvrit doucement les yeux. Il observa avec attention la pièce où il se trouvait. C'était une cellule en pierre avec un lit en bois. Il remarqua également que son corps était couvert de bandages, il peinait à rester debout.

  Soudain, les barreaux de la cellule se mirent à s'enfoncer lentement dans le sol. Le fugitif pouvait désormais quitter l'endroit où il avait somnolé.

  Le maudit titubait sur l'unique chemin qui se dressait devant lui. Il fini par arriver dans une gargantuesque salle, dont la longueur ne saurait être défini. Cette pièce était découpé en 100 terrains avec chacun un attribut particulier. Guilias regardait d'un air perplexe chaque terrain avant de se rendre compte qu'il n'était pas tout seul. Plus de 200 autres personnes semblaient présentes dans la salle.

  Un énorme écran sorti du mur en face du fugitif. L'homme en costume y apparu. Alors que le calme régnait, il fini par prendre la parole :

« Bienvenue. Je suis Abbé, le garde du corps de dame Laure depuis maintenant 3 ans »

  Guilias serra furieusement le poing lorsqu'il entendit le nom de son ennemie. Cependant, il continuait d'écouter le soldat.

« Ici vous êtes nos jouets, animaux, esclaves. Les règles du jeu sont simples. Nous allons vous distribuer des fléchettes en bois et vous devrez vous disputer des duels entre-vous. Vous disposez de trois vies et vous devez au moins gagner cinq fois. Pour vaincre votre adversaire, vous devez faire planter toutes vos flèches dans le corps de ce dernier. Après chaque combat, vous récupérerez vos munitions. Si vous venez à perdre... Nous vous laisserons pourir ici jusqu'à ce que votre agonie vous sauve de votre misérable vie. »

  Après avoir terminé ses explications, Abbé distribua les fléchettes, accompagné de plusieurs gardes.

« Vous pouvez même tuer vos adversaires avec vos fléchettes. Que la partie commence. »

  Au départ, le concept ne posait aucun problème à Guilias. Sa tactique semblait imparable : toucher les tendons pour empêcher l'ennemi de lancer ses fléchettes. C'est avec cette technique qu'il pu gagner trois fois d'affilée. Cependant, alors que le fugitif prenait son temps pour s'assurer de sa victoire, trois autres participants, qui formaient manifestement une équipe, massacraient les joueurs qui restaient. Ce trio avait disqualifié plus de 100 personnes ! Soit plus de la moitié des participants.

  Guilias s'avança vers le groupe. Il décida de les défier. S'il perdait, sa mort sera confirmée. Cependant, si le fugitif terrasse deux membres du trio, il gagnera et pourra peut-être sortir de cette immense cage.

« Une seul personne parmi nous a au moins éliminer 30 participants, et tu veux nous affronter nous trois en même temps ? Laisses-moi rire ! On va te faire disparaître ! Pouffa le "leader".
- Le combat se déroulera dans ce terrain rocheux. Préparez-vous à faire face à la défaite. Répondit le maudit, avec assurance. »

  Le duel débuta, et très rapidement, Guilias se prit trois fléchettes dans le ventre. Il cracha quelques gouttelettes de sang avant de ranger les munitions qu'il venait d'obtenir. Le maudit attrapa trois pierres qu'il jeta vers le visage de chacun de ses adversaires. Par reflexe, ils mirent leurs bras en opposition. Néanmoins, une flèche avait été également tirée en dessous de chaque pierre. Chaque projectile transperça les tendons droits du trio.

  Guilias s'avança pour terminer ses ennemis. C'est alors qu'il trébucha à cause de ses blessures. Il venait de baisser sa garde. Il se fit maîtriser les bras et les jambes. Le leader attrapa trois fléchettes et se prépara à les planter dans la nuque du maudit.

« C'est déjà fini. Dommage pour toi, mais ton défie était un véritable suicide. Tu as cependant su nous impressionner. Bravo. »
 

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