~ Bienséance ~

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Guilias se réveilla dans ce qui semblait être une cellule, un homme se trouvait en face se lui. Il avait de longs cheveux blancs, sa coupe avait une forme sauvage ; comme un lion. Il possédait de beaux yeux bleus.

« Enfin réveillé ? Purée je pensais que tu étais mort !
- Où... Suis-je ? »

  Soudain, le maudit attrapa sa tête avec ses mains. D'horribles murmures bourdonnaient dans ses oreilles. Ils étaient malsains et créaient un énorme mal-être chez Guilias. Il eu rapidement une boule au ventre. Quelques secondes après, il se mit à hurler de détresse, et essaya d'avaler sa langue. Cependant, le jeune homme en face de lui le gifla.

« Va falloir t'y faire à ce bruit continu. On est dans le Negrum Sepulcrum. Son nom signifie le « Cercueil Noir », car tout prisonnier qui se voit envoyer ici sait qu'il va y rester jusqu'à ce qu'il meurt.
- Et qu'est-ce que cet horrible son qui me rend fou ?
- Ça, c'est le pouvoir du maître suprême de cette prison ; Xörg, le bras droit direct du Pharaon Noir. Il contrôle le son et l'utilise pour marquer chaque condamné ; tous sont victimes de ces chuchotements, et grâce à ces derniers, il peut nous localiser. Les moins courageux finissent par se suicider, tandis que les plus tarés restent ici, en attendant leur agonie lointaine.
- Personne n'a essayé de s'échapper ?
- Si, mais ils se sont fait décapiter par les 4 gardes de Xörg ; on appelle ce quadrio ; l'Aube de la Mort. Toutes tentatives a échoué ; mais l'une d'elles nous a apporté une étrange information ; celui qui dirige cet endroit s'est fait voler son âme. »

  Soudain, une alarme retentit ; c'était l'heure du petit-déjeuner. Les prisonniers sortirent vers la cantine. Les deux connaissances s'y rendirent.

« Au fait, mon nom est Guilias.
- Tu as le nom d'une légende, c'est dingue. J'aime beaucoup ! Moi, tu peux m'appeler Mirror. »

  L'immense salle dans laquelle ils allaient manger était insalubre ; plusieurs toiles d'araignées la décoraient, et elle était poussiéreuse. Alors qu'ils faisaient la queue,  le maudit eut une énorme migraine. Il attrapa sa tête avec ses mains et se mit à trembler, en répétant deux fois ; « Je suis Guilias... Je suis Guilias. »  avec une voix plus grave lors de la seconde répétition. Soudain, Mirror le frappa dans le dos, ce qui le tira de ses pensées. Il remercia son ami puis prit de quoi manger ; du pain et de l'eau. Ils s'assirent côte à côte puis discutèrent. Une jeune femme aux longs cheveux rouges et aux yeux verts était postée en face d'eux. Elle les regardait sans dire un mot.

« Pour quelle raison tu t'es retrouvé ici ? Demanda l'homme aux cheveux blancs.
-... Je ne sais pas... J'ai tout oublié, rétorqua le maudit. Et toi ?
- J'ai attaqué l'un des bras droit de Pharaon. Nous étions quatre contre lui, et j'ai été l'unique survivant... Ce fut... Regrettable. J'y ai tout perdu ; mes amis, car je n'avais rien d'autre. Et cela fait déjà plusieurs années que je pourris ici. »

  Un autre prisonnier s'approcha d'eux. Il demanda à Guilias s'il voulait bien lui passer un bout de pain, car il n'avait pas pu en avoir. C'est alors que la femme qui les observait mit son pied sur la table, de manière dominante avant de se lever.

« Ne le fais pas mon gars ! Ce type pu le mensonge. C'est un menteur ! Menteur ! Menteur ! Menteur !
- Elle a raison, reprit Mirror.
- Mais pourquoi vous dites ça ? Reprit Guilias.
- Respiration, mouvements, présence de sueur ; tout est faux chez lui ! C'est un escroc, et les escrocs, j'les tue ! Hurla la prisonnière. »

  L'homme tenta de mettre un coup de poing sur la jeune femme en criant des injures et des insultes. Malheureusement pour lui, cette dernière esquiva avec aisance avant de planter sa main dans son ventre. Elle déchira sa chaire en deux à la seule force de ses bras. Une fois que le corps de sa victime tomba, elle reprit sa route, en murmurant ; « la vie n'est qu'un tissus de mensonge ».

AbyssesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant