PDV Thomas (suite).
Emma était là sur le sol le couteau en main, elle venait de se tailler les veines et son bras pissait le sang. Elle me regarde avec un air effrayé. Elle a peur. Peur de moi.
- Emma qu'est-ce que tu as fait ?! Hurlai-je en me précipitant vers elle.
Elle ne proteste même pas lorsque je passe mon bras derrière son dos et mon second bras sous ses jambes pour la soulever. Je la porte dans mes bras et me dirige dans le salon et la dépose sur le canapé. Je retourne dans la salle de bain et ouvre le placard à pharmacie où je prend la bouteille de désinfectant et un coton, je retourne dans le salon, imbibe le coton.
- Ça va te piquer, autant te prévenir.
Je désinfecte les plaies, je la vois grimacer et se mordre la lèvre.
C'est moi qui devrait mordre cette lèvre.
J'enlève mon T-shirt et le déchire, je pris un bout du T-shirt en lambeau et l'enroule autour de son bras pour faire un bandage. Quand soudain, je sens une main douce posée sur mon torse, elle caresse mes cicatrices.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je me demandait juste ce qu'il vous est arrivé, dit-elle alors.
- Les blessures du passé, je veux pas en parler, répond-je.
Je fais un nœud très serré, et ça avait l'air de tenir.
- Pourquoi tu as fait ça ? Demandai-je alors.
- Je voulais mourir, c'est tout.
- C'est tout tu dis ? Tu ne me refais plus cela c'est compris ? Regarde moi !
Je lève son menton avec mon indexe, elle me regarde dans les yeux et fait oui de la tête.
- Vous n'allez pas me punir ? Par pitié, supplie-t-elle.
- Je n'allais pas te punir.
Je me rend dans la cuisine et remplis un verre d'eau fraiche que je lui tend. Elle boit son verre sans pour autant me quitter des yeux.
- Merci, dit-elle. Je ne sais pas si elle dit merci pour le verre d'eau ou merci de ne pas la punir. Je m'assois à côté d'elle dans le canapé.
- Je vous demande pardon pour ce que je vous ai dit tout à l'heure, techniquement vous me forcez pas à coucher avec vous je pourrais dire non si je voulais, j'ai dit ça sous le coup de l'énervement.
- Et je ne te forcerai plus à rien. Je te le promet. Je suis pas comme eux Emma, répond-je.
Elle ne répond pas, se contente de baisser la tête.
- Si je ne t'aurais pas acheté qu'est-ce qu'ils aurait finit par faire de toi dis-moi ?
Soudain ses yeux deviennent humides.
- Excuse-moi je voulais pas...
- Non c'est pas ça, j'avais...
Elle s'arrête, comme si c'était douloureux pour elle de continuer. Je l'encourage du regard.
- J'avais une compagne de cellule, donc une fille avec qui je partageais ma cellule, et cela faisait des années qu'on se connaissait, on se considérait comme des sœurs pratiquement et un jour... L'homme est venu la chercher, il disait qu'il était l'heure d'aller à la douche... Elle n'est jamais revenue.
- Je suis sincèrement désolé, dis-je.
Elle m'a foutu le moral à zéro.
- Enfin tout cela pour te dire, je ne suis pas le monstre que tu pense que je suis, si tu connaîtrait mon passé, tu comprendrais pourquoi je suis tel que je suis aujourd'hui.
- Un pervers qui achète une femme comme un objet sexuel à sa disposition, alors expliquez-moi.
- Expliquer quoi ?
- Qu'est-ce qui vous êtes arrivé dans votre passé pour que vous soyez devenus ce que vous êtes devenus ?
Si seulement tu savais...
- Je peux pas te le dire.
- Pourquoi ?
- Parfois, le passé doit rester passé.
Elle est fatiguée, je le vois à ses yeux.
- Je t'emmène au lit.
Je m'apprête à la porter pour la mettre au lit mais elle me stop.
- Est-ce que je peux dormir ici s'il vous plaît ? Il est confortable ce canapé.
Je réfléchis deux secondes. J'aime dormir avec elle, mais si c'est pour une nuit.
- Une nuit alors ?
- Rien que cette nuit promis, promet-elle.
Je vais chercher une couverture, elle s'allonge sur le canapé et je la couvre. Elle commence à s'endormir alors je lui embrasse le front.
- Bonne nuit Emma, je te punirait plus je te promet, je te ferait plus de mal.
Je vais donc me coucher de mon côté dans ma chambre.
C'est samedi aujourd'hui et je ne travaille pas, vu la semaine affreuse que je viens d'avoir j'ai bien mérité mon weekend. J'ai décidé de laisser dormir Emma après la soirée et la nuit mouvementé qu'elle a eut, je la laisse donc faire la grasse matinée sur le canapé et vers dix heures du matin je décide de partir faire des courses. Je m'habille donc d'un T-shirt Nirvana et d'un jean, je pars avec ma voiture. Je déteste les courses, mais je déteste plus que tout avoir un larbin qui le fasse à ma place, bien que j'ai les moyens d'en avoir un. Une fois dans le supermarché je fais le plein. Les femmes qui passent devant moi s'arrête et me regardent.
Je sais j'ai une belle gueule. On a compris.
Une chose que Emma aime plus que tout, mis à part ma queue, c'est les céréales. Je fais donc le plein de paquets de céréales et après avoir fait une halte au rayon alcool pour prendre mon pâque de bières je passe en caisse.
Elle dort encore lorsque je franchis le seuil de l'appartement avec le sac de courses en mains.
Après avoir rangé les courses, je prend un bol et une petite cuillère que je pose sur la table basse, je dépose la bouteille de lait et le paquet de céréales juste à côté du bol et ramène un verre de jus d'orange puis je la réveille en douceur en lui caressant les cheveux. Ses paupières bougent, elle ouvre les yeux, me regarde, et me sourit. Je crois rêvé, c'est la première fois qu'elle me sourit.
- Debout belle aux bois dormant ton petit déjeuner au lit... Ou plutôt au canapé, est servit.
Elle baille, étire ses bras et s'assoit dans le canapé puis verse des céréales dans son bol. Je la regarde prendre son petit déjeuner.
Qu'est-ce qu'elle est belle.
- Vous n'êtes pas au travail ? Demande-t-elle alors, me sortant de mes pensées ou plutôt de mes divagations.
- Nous sommes samedi, l'informai-je.
- Donc quel est le programme ? Demande-t-elle.
- Je comptais te baiser toute la journée, dis-je.
Elle s'étrangle, je lui tape dans le dos.
- Toujours aussi direct, soupire-t-elle.
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Adjugé Vendu !
FanfictionLe numéro 66, c'est tout ce qu'elle était. Elle ne se souvient ni de son prénom, ni de ses parents, en bref, elle ne se souvient de rien de sa vie passée. Elle a été enlevée par des hommes qui kidnappent des petites filles pour les vendre aux enchèr...