Adjugé Vendu !

Chapitre 13.

J'attendais le bon moment pour affronter Sangster et lui parler de la photo. J'étais toujours persuadée que c'était moi, j'ai reconnue ma tâche de naissance. Et les traits du visage, c'était sûr que c'était moi. Et puis, il a montré cette photo à l'agent de police et je voyais bien que le policier faisait des allés-retour entre la photo et moi. Il a dû convaincre le policier que lui et moi nous nous connaissons depuis petits et que nous sortons ensemble, c'est ce qui a suffit à le convaincre.

Évidement je devais avoir un an, deux ans, peut-être trois ans mais pas plus, pas quatre. Donc je ne me rappelle pas de lui. Mais lui c'est sûr qu'il se rappelle de moi. Quand je repense à cette photo, à la façon dont il me tient dans ses bras, et moi je lui souris. Comment c'est possible... Tellement de questions se bouscule dans ma tête à cet instant. Des questions que je dois faire taire pour le moment.

Nous sommes lundi, monsieur Sangster a bien remarqué que aujourd'hui j'étais particulièrement pensif. Mais il n'en disait rien. Pendant le déjeuner à midi il reçoit un appel et s'excuse, me disant que c'était probablement son associé, avant de décrocher avec un "allô" froid.

Chaleureux dit donc.

- Écoute Dyl pourquoi pas mais ce serait mieux que je vienne chez toi plutôt, mais non c'est pas que je ne veux pas que tu vienne à la maison c'est juste que...

C'est juste qu'il garde une fille chez lui, c'est tout.

- Écoute si tu insiste, c'est d'accord mais... Oui oui t'inquiète pas il y aura ce qu'il faut, à plus.

Il raccroche.

- Emma, j'ai de la visite ce soir je veux que tu reste dans la chambre et que tu en sortes sous aucun prétexte, c'est d'accord ? Me prévient-il. J'acquiesce, et il me sourit. Puis il retourne travailler.

Il rentre vers dix-huit heures et se presse de préparer le dîner, je demande si je peux l'aider et il me demande de mettre la table ce que je fis, nous dînons et bien sûr après le dîner je file mettre quelque chose de confortable pour dormir et file dans la chambre où je m'enferme à sa demande, je me faufile sous la couette et tente de trouver le sommeil. J'entends la sonnette de l'entrée et quelques secondes après des voix résonnent dans l'appartement. Son invité est arrivé. Je ferme les yeux et tente de m'endormir en vingt, je me tourne et me retourne dans le lit, soupire.

Les minutes passent, ces rirent et chou-gras m'empêchent de fermer l'œil. Une heure entière a dû passer, je suis allongée sur le dos et fixe le plafond. J'ai soif, mais pour aller me chercher un verre d'eau dans la cuisine il faut que je passe juste devant le salon où ils se trouvent, or je suis sensée ne pas quitter la chambre. Peut-être que si j'y vais sur la pointe des pieds... Oh puis zut, si je suis assez discrète ils ne me verront même pas passer. Je me lève et sort de la chambre et marche sur la pointe des pieds, je traverse le couloir et entre dans le salon où une épaisse fumée de cigarette plane dans l'air et Thomas rit et discute avec un brun que je vois de dos. La bouteille de whisky a bien été entamée. Je me rend dans la cuisine en marchant le plus silencieusement possible.

- Hey bonsoir, entendis-je.

Merde.

Je me retourne. Monsieur Sangster me regarde d'un air fâché visiblement contrarié, alors que son ami me regarde avec un grand sourire.

- Bonsoir, dis-je.

Le brun se lève du canapé et se dirige vers moi, il me tend sa main.

- Dylan O'Brien associé et surtout meilleur ami du grincheux derrière moi enchanté, dit-il avec son accent américain. Je me souviens alors que Sangster m'avait dit qu'il venait de New York.