PDV Thomas.
- Mange ! M'ordonne l'homme installé face à moi à l'autre bout de la table en bois d'acajou immonde, tout comme toute la déco de cette pièce.
Cette viande a une salle gueule. De couleur verdâtre, possiblement avariée. Et il veut que je bouffe ça ? Je suis sûr que même un clebard en voudrait pas.
- On a fait une belle prise aujourd'hui, qu'est-ce qu'elle est mignonne cette petite, t'es un bon kidnappeur tu sais ? Tu ferais carrière fiston.
Ce monstre m'a enlevé, il y a maintenant je ne sais plus combien de mois, pour me forcer à kidnapper de pauvre gamines à sa place afin qu'il puisse les vendre à des pédophiles pervers. Soit disant parce que de nos jours les enfants se méfient plus des inconnus qu'avant, et comme j'inspire confiance... Moi je pense surtout qu'il est lâche. Faire faire le sal boulot à un enfant c'est tellement plus facile.
- Je crois que je n'arriverait pas à la vendre celle-ci, aujourd'hui ils veulent tous des petites blondes aux yeux bleus pas des brunes, dit-il en découpant sa côtelette en morceaux.
Bordel ce que j'ai faim...
- J'ai pas de récompense ?
Il arrête soudainement le découpage, ou plutôt le massacre, de sa viande, et me regarde.
- Je te demande pardon ?
- Pour le nouveau kidnapping réussi d'aujourd'hui.
- Tu veux quoi comme récompense ?
Je jette un regard à sa côtelette réduite en charpie maintenant.
- Tu en as déjà de la viande, répond-il.
- Elle est verte vomis votre viande, dis-je.
Il se penche sur mon assiette comme pour vérifier mes dires.
- C'est rien elle a dépassé la date limite c'est tout, mange.
Je me fais violence et me force à manger. Je vais probablement tomber malade mais je sais que je serai puni si je ne mange pas.
- Tu peux aller dormir, me dit-il une fois mon assiette vide. Je me lève et me rend dans la pièce d'à côté, ma "chambre" si j'ose appeler cela comme ça. C'est en fait une petite pièce vide avec un matelas une couverture et un oreiller, rien de plus. Aucune fenêtre, les murs en bétons sombres. J'attends qu'il aille se coucher pour exécuter ma routine quotidienne. C'est quand j'entends la porte de sa chambre se refermer que je me lève. C'est bon, il est partit dormir.
Je me rend dans la petite cuisine emménagée et j'ouvre le frigo. Je prend un morceau de fromage que je dévore, il reste également un morceau de jambon, que je dévore avec une rapidité presque inhumaine. Je prend mon sac à dos, la seule chose à moi qu'il me reste, et met un gros morceau de fromage à l'intérieur, la moitié d'un saucisson, une tranche de jambon, des pommes, des yaourtes, puis j'ouvre une autre porte menant vers le couloir. De chaque côtés du couloir il y avait une rangée de au moins dix cellules, soit en tout une vingtaine de cellules. Des petites pièces lugubres les unes à côtés des autres.
Je commence la distribution de nourriture. Cet enflure ne leur donne qu'un misérable crouton de pain et de l'eau, alors j'attends toujours qu'il parte dormir la nuit pour faire une distribution de nourriture.
- Tiens ma puce, dis-je à une petite fille en lui glissant une pomme et un paquet de biscuits que j'avais réussi à choper dans un placart.
Elle est effrayée mais elle accepte la nourriture que je lui donne et la dévore.
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Adjugé Vendu !
FanfictionLe numéro 66, c'est tout ce qu'elle était. Elle ne se souvient ni de son prénom, ni de ses parents, en bref, elle ne se souvient de rien de sa vie passée. Elle a été enlevée par des hommes qui kidnappent des petites filles pour les vendre aux enchèr...