Chapitre 19.

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Tout avait été retourné. Le canapé avait été renversé, la table basse aussi, tous les meubles avaient été comme balancés. Les livres sur la bibliothèque du salon étaient éparpillés sur le sol. On aurait dit qu'un tremblement de terre avait eu lieu.

- J'ai... Quand je me suis réveillé après que vous êtes partit, j'ai pété un plomb, explique-t-il.

- C'est toi qui a fait ça ?

Faut vraiment qu'il apprenne à contrôler ses colères...

- Je suis sorti de prison que ce matin je n'ai pas eu le temps de tout ranger.

Je le vois se baisser pour ramasser la table basse étalée par terre, je prend son bras.

- Thomas non, regarde toi tu es crevé laisse je vais le faire.

Il me sourit, reconnaissant. Je me dirige vers le canapé et le remet debout, puis je lui fais signe de s'asseoir. Il s'assied.

- Tu veux boire quelque chose en attendant que je range tout ça ? Demandai-je pendant que j'étais entrain de ramasser les livres.

- Un whisky, s'il te plait.

- Thomas, je pense pas que l'alcool soit une bonne idée, laisse moi te faire un thé à la place.

- Va pour un thé alors, décrète-t-il.

Je me rend dans sa cuisine, seule pièce laissée en bon état pour le moment, et fait bouillir de l'eau pendant que je prend une tasse propre et met un sachet de thé à l'intérieur. Je continue de ranger les livres, et remet la table basse debout puis la nettoie avec un chiffon et je lui ramène son thé.

- Merci Emma, me dit-il.

Je passe un peu le balai puis décide que le salon est suffisamment propre alors je m'assois à côté de lui.

- Je peux te poser une question ? Me demande-t-il.

- Oui ?

- Est-ce que toi et Dylan vous... Enfin est-ce que...

J'étais limite sidérée qu'il me demande ça.

- Non Thomas, Dylan est comme le grand frère que je n'ai jamais eu c'est tout ni plus ni moins.

Il acquiesce, visiblement soulagé. Comment peut-on ne serait-ce que imaginer moi et Dylan... Non.

- J'ai tué Richard.

- Pardon ?

- C'était son prénom, l'homme qui a gâché nos vies, déclare-t-il.

- Oui Thomas tu l'a tué, maintenant il ne fera plus de mal à personne.

Je vois qu'il a des larmes au coins des yeux je passe donc ma main dans son dos et sans même me prévenir il pose sa tasse de thé et me serre dans ses bras, il fond en larmes sur mon épaule. Je lui caresse les cheveux tout en lui murmurant des paroles rassurante.

- Il a pris quatre ans de ta vie Thomas, tu n'étais qu'un enfant je comprend.

- Je suis désolé, dit-il en s'écartent de moi, séchant ses larmes.

- C'est normal Thomas.

- Pourquoi tu ne craque pas toi ?

- Peut-être parce que j'ai déjà craqué plein de fois, je suis blindée maintenant. Toi c'est la première fois que tu craque vraiment.

Au moins ses démons l'ont quitté. Espérons le.

- Tu devrais dormir, ça va te faire du bien, déclarai-je en me levant du canapé.

Adjugé Vendu ! Où les histoires vivent. Découvrez maintenant