Épisode 27 - La torture

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Dimanche 8 juillet. 15 heures.

Tel est pris qui croyait prendre. Quand Isa nous a surpris moi et Jelie, j'ai failli éclater de rire. Il fallait la voir avec sa batte de baseball et son air outré. Non, mais elle s'est prise pour qui ? Cette nymphomane perverse n'a aucun reproche à me faire. Elle croyait vraiment qu'elle allait pouvoir nous avoir Jelie et moi ? Non, mais sérieusement ! Il nous a fallu deux secondes pour la désarmer et lui donner un coup sur la tête qui a suffi à lui faire perdre connaissance. Je l'ai ligotée et bâillonnée. Je devais absolument continuer ma conversation houleuse avec Jelie. Mais elle s'en enfuie et elle m'a planté là comme un idiot. J'ai passé la nuit à réfléchir enfermé dans cette pièce secrète.

Le matin, je suis descendu pour voir comment allaient mes invités. Christine est toujours dehors, près de ses enfants. Je ne sais pas si elle a pris le temps de manger et boire. En fait, je m'en fous. Pour moi, son compte est réglé. Anaïs est encore inconsciente dans sa chambre. Je crois qu'elle va succomber. En fait, j'espère qu'elle va mourir. Elle est devenue un poids à force.

Puis, il reste Ben. Il est remonté. Très remonté contre Isa. Et c'est là que ça devient intéressant. Je vais faire remonter la pression, assez pour que Ben pète à nouveau un câble.

- Où est Isa ? me demande-t-il énervé. Je ne l'ai pas vu de la nuit.

- Elle est ligotée et bâillonnée dans la pièce secrète de Nora, au deuxième étage.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Elle a voulu s'en prendre à moi. Je n'avais pas le choix.

- Tu as bien fait. Cette petite conne mérite de mourir.

- Je ne suis pas un tueur, Ben... Mais toi... je crois que tu peux le faire pour moi.

- Je n'ai jamais tué personne, tu sais.

- Non, mais, rappelle-toi ton frère. Depuis qu'il est mort, tu es un autre homme.

- Je sais... Il y a de la haine en moi.

- Il faut l'évacuer. Il faut faire payer à Isa tout le mal qu'elle a fait à tous ces hommes.

Ben baisse la tête soudainement peiné.

- Arkaig est mort cette nuit, déclare-t-il les larmes aux yeux. Jelie n'a rien su faire.

- J'en suis désolé. Vraiment. Mais tu sais où est Jelie ?

- Elle prend soin de Catherine et Anaïs. Elle passe son temps à voir comment elles vont.

- Alors on a le champ libre.

- Pourquoi ?

- Pour nous occuper d'Isa.

- Tu veux que je la tue ? Je le ferai pour toi, tu le sais. Je t'adore. Tu es mon Dieu.

- Je le sais. Mais je veux qu'elle souffre d'abord.

- D'accord. Comment ?

Je roule ma langue dans ma bouche, comme si je m'apprêtais à manger un bon steak. Mes pulsions les plus viles et perverses remontent encore en moi. Il est temps de laisser libre cours à mon imagination.

- Prends des ciseaux dans la cuisine. Et des outils de jardinage.

- Tu veux la torturer.

- Oui. Jusqu'à ce qu'elle avoue ses crimes.

- Elle le mérite bien après tout.

Jusqu'à la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant