Doux(loureux) souvenirs

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FLASHBACK

-Qu'est-ce que je ferais sans toi mhh ?

Sa douce voix collait à merveille avec son tendre sourire lorsqu'il prit ma main dans la sienne. Il l'observa quelques secondes et prit ensuite soin d'embrasser le bout de tous mes cinq doigts.

-          Et sans mes bisous.

C'était assez drôle que je dise ça alors que c'est bien lui qui était en train de m'en faire. Je laissai place à un tendre sourire légèrement amusé. Car il n'y avait que moi qui savais, à quel point Noah était accro à mes bisous.

-          Surtout sans tes bisous. Soulignait-il.

Un fin rire s'échappa de mes lèvres. Rien n'avait changé depuis des mois. Les papillons dans le ventre, les yeux qui brillaient à chaque fois que je le voyais. Et même après ces mois, Noah ne perdait pas le don de me faire rougir. Je n'aimais pas ça, mais lui l'adorait. Ce moment où mes joues prenaient des couleurs rosées voir rougeâtres seulement à cause de son regard ou quelques-uns de ses mots doux.

Dieu seul savait à quel point des moments comme celui-ci me réjouissaient. Car ses « je t'aime », son « je t'aime » n'avait rien à voir avec les « je t'aime » des autres. Lui était unique. De plus, la rareté de ces mots qu'il prononçait, augmentaient leur valeur.

Je pris son visage entre mes mains, laissant sa mâchoire carrée être caressée par mes pouces, m'approchai de lui et le couvrais de tendre petits baisers. Qui finissaient, comme presque toujours sur ses lèvres. 

FIN DU FLASHBACK

-          Aly ? Alyka eh oh j'te parle. Me dit ma folle de grande sœur en agitant sa main devant mon visage comme pour me faire revenir à la réalité.

-          Oh hum oui tu disais ? Ah oui euh décidemment, le lait après les céréales. Oui oui, il n y'a que toi qui es bizarre au point de le mettre avant, c'est dépourvu de logique.

Oui. On était vraiment entrain de débattre sur le fait si le lait se mettait avant ou après les céréales. Un débat aussi inutile que celui de « pain au chocolat ou chocolatine ? » même si, entre nous,  tout être normal dira pain au chocolat.

-          Primo chérie, c'est les gens normaux justement qui mettent le lait avant. Deuxio, je pense qu'on peut se passer des débats inutile de ce genre et dit moi plutôt à quoi tu pensais ? Où à qui ?

En prononçant ces mots elle fit ses sourcils danser et se lever tels les vagues de l'océan en plein hiver.  C'était une petite habitude qu'elle avait lorsque le sujet des garçons s'entamait.

-          Eh tu vas arrêter avec tes sourcils là, c'est rien d'important. M'enfin bref faut pas que je tarde je dois aller m'habiller si je ne veux pas d'une Charlotte furieuse à l'idée qu'on pourrait être en retard par ma faute.

Je me suis alors levée pour déposer mon bol blanc comme le lait dans l'évier et partie m'habiller. Charlotte était ma meilleure amie depuis que nous n'étions que des bambins. Ou pour faire simple, depuis que je m'en rappelais.

Chaque matin elle venait chez moi et on prenait le bus ensemble, étant donné que ni elle ni moi n'avions notre permis. Je n'ai jamais été du genre à arriver cinq minutes plus tôt que prévu ou même être très ponctuelle, mais avec elle j'en étais obligée. Cette fille détestait être en retard tout comme elle détestait les gens qui l'étaient.  Elle détestait aussi les gens prétentieux, trop vantards ou ceux qui parlaient pour rien dire. Je me demandais des fois s'il y'avait des choses qu'elle ne détestait pas.

Au même moment où je jetais un coup d'œil sur mon portable m'indiquant sept heures quarante-deux  j'entendis la sonnette retentir. Lemon la connasse qui a décidé de se faire un jour de congé alla donc ouvrir à mon amie pendant que je finissais d'attacher mes cheveux, enfin ces trucs pleins de nœuds qui ne cessaient de me désobéir, en chignon mal fait.

J'ouvris la porte de la chambre de ma petite sœur Ania, pour lui demander si elle prenait le bus avec nous.

-          Pas besoin je commence à dix heures dix. Me répondit–elle en ricanant.

-          Bon Aly tu descends ? Il est l'heure-là.

On est rentrées dans le bus et avons prises deux places libres au fond de celui-ci. Les quinze minutes suivantes ont étés remplis de couleurs, longueurs, accessoires car le centre de notre discussion tournait autour de la tenue que Charlotte allait mettre pour sa soirée d'anniversaire. Même si, elle n'avait lieu que dans un peu moins de deux mois.



__

Arrivées à notre arrêt, on descendit du bus et continua le chemin jusqu'au bahut. Et comme d'habitude, Noah et son groupe de potes se tenaient devant. Un léger sourire aux lèvres, je m'approchai de chacun d'eux pour une bise puis arrivai à Noah. Celui-ci m'enlaça, comme à son habitude, puis embrassa ma joue. Ses bras fort qui m'encerclaient me faisaient me sentir bien. Même si me dire ce n'était plus qu'un câlin amical, faisait disparaître ce bien être.

AgapéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant