Agapé

Champagne

Devant nous, une foule de gens, des cris de victoire comme de désespoir. On essayait, Charlotte et moi, d'entrer dedans pour pouvoir, nous aussi, voir les si fameuses feuilles.

Soudain, une blonde se retira de l'assemblée me laissant alors une petite place. Je me suis mise à chercher, le plus rapidement possible, mon nom de famille.

Ce nom qui d'ailleurs, ne sonnait pas tellement italien qu'il le devait, et dont je m'étais toujours plains. C'est vrai, quand j'étais petite je voulais que, rien qu'en le lisant, on sache mon origine.

La brune était arrivée, elle aussi, à pénétrer dans la masse et était déjà en train de lire tous les noms de famille commençants par la lettre « B ». Pour « Barbier », Charlotte Barbier. Le mien n'avait en réalité même pas été long à chercher, suffisait de regarder à la lettre «R », c'était généralement le premier.

« RAAMSIS Alyka, ADMIS MENTION ASSEZ BIEN »

Les yeux écarquillés, je poussai un cri de joie en même temps que ma meilleure amie, avant de lui sauter dessus.

- On l'a eu ! Ai-je crié.

- J'ai eu mention bien ! Je l'ai, je l'ai !

On avait commencé à nous marcher dessus alors nous nous étions vite éloignées de l'affluence.

- Tu viens chez moi ? Je dois aller l'annoncer à mes sœurs, lui proposé-je.

Elle hocha la tête et appela sa maman en marchant vers l'arrêt de bus. Je fis alors de même.

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J'ouvris avec difficulté la porte, la clef bloquait. On entra et vit mes sœurs déjà en train d'attendre dans la cuisine.

Un grand sourire m'est apparu aux lèvres, mes bras se levèrent, et j'ai crié.

- Qui c'est qui a eu son bac ?

Ania souri, Lemon prit la bouteille de champagne qu'elle avait visiblement préparée pour l'occasion et leva les bras en l'air également.

- Ouf ! J'ai eu peur de l'avoir acheté pour rien ! A-t-elle lâchée en la dé bouchonnant.

Tout le monde rit face à sa remarque et j'ajoutai juste.

- On voit qui croit en moi !

Nos verres de champagne en main, et même Ania en a eu droit à un petit, on dévia sur un sujet complètement différent mais pas méconnu.

- Ma fête d'anniversaire aura lieu dans trois jours ! A soudainement lancé Charlotte.

- Et tu laisseras tes cheveux bouclés bien au naturel, dis-je rapidement.

C'est un sourire satisfait qui me collait aux lèvres car j'avais enfin, après de longues semaines, convaincue la brune de ne pas les lisser. Mais avec elle, rien n'était sûr.

- Tu ne tenterais pas une couleur ? Je les verrais bien bleus moi, avoua Lemon en inclinant légèrement la tête.

Ce fut Ania qui grimace.

- Absolument pas. T'as les cheveux bordeaux toi, ça prouve bien que t'as pas les idées très nettes, ne l'écoute pas, rétorqua Ania en tournant la tête vers ma meilleure amie.

- Mais bien sûr que j'ai les idées très...

Commença Lemon avant de voir mon regard, et ne jamais terminer sa phrase. Pas que ses cheveux avaient quelque chose à voir la dedans. Elle n'avait juste jamais eu les idées très nettes. Mais après tout, on l'aimait pour ça.

- Enfaite, il faudra que tu m'aides un peu avec les préparations. Malo doit être là aussi, m'indiqua Charlotte.

- Ne t'en fais pas j'avais déjà prévu ça, ai-je commencé.

Commencé seulement car ayant reçu un message, assez perturbant d'ailleurs, je n'ai pas pu finir ma phrase. C'était Malo.

Je fronçai les sourcils avant de soudainement me faire arracher mon téléphone des mains.

- Pas maintenant chérie ! M'engueula Lemon.

Plus tard, on reçut un appel vidéo de Krist. Il avait un petit sourire fier, du moins il ressemblait à cela, collé à son visage. Sa touffe brune, qui commençait à devenir un peu longue pour lui, était décoiffée comme à son habitude.

- Admis, lâcha-t-il tout simplement.

- Tu viens fêter ça avec nous ?

- Euh...

Il tourna la tête.

- Ouais. Je suis là dans quatre arrêts... Mais que fait ce gars nom de dieu, lâcha-t-il soudainement, avant de tourner sa tête vers nous.

- Il y'a un gars qui promène son lapin. Putain c'est génial.

On se jeta un coup d'œil, Charlotte et moi, sourcils froncés, avant qu'il ne tourne la caméra de son téléphone, pour qu'on puisse nous aussi admirer la scène.

- Ouais bon, dépêche-toi de venir ce serait mieux, blaguais-je.

Et il nous a rejoints, à moitié déshabillé. Il ne nous précisa tout de même pas la raison, ayant jugé ses « aventures » trop longues à raconter.

C'est à peine le soir tombé, que je pus relire le message de mon ami. « Je pense que j'ai un peu merdé, on doit parler ». Pour ensuite, pleine de questions, y répondre.

NDA : Petit clin d'œil que je fais ici à l'histoire de gammaluna , je vous conseille vraiment d'aller la lire !