Convoité Par Un Cheikh

chapitre 10

Mes grands-parents ? dit-elle confuse, c'est impossible.

Elle ne les avait jamais rencontrés, ne savait même pas à quoi ils ressemblaient actuellement. Elle savait d'eux seulement ce que sa mère lui avait raconté. Ils n'avaient pas supporté que leur fille choisisse cet homme plutôt que de retourner vivre à Madrid avec eux, ils ne lui pardonnèrent jamais le choix qu'elle avait fait par amour et depuis ce jour là, ils avaient coupé les ponts avec elle.

Voyant qu'elle ne bougeait pas, Farès s'approcha d'elle et posa sa main sur son bras.

- Qu'est ce qui se passe ? Demanda t-il inquiet.

- Je... Je ne les connais pas, je ne comprends pas pourquoi ils viennent maintenant.. dit-elle inquiète.

- Tu ne les connais pas ? Jamais vus ? rétorqua-t-il étonné.

- Si, ma mère m'a montré une photo d'eux lorsque j'étais plus jeune, mais c'est tout, ils ne parlaient plus à ma mère. Ils veulent m'emmener à Madrid ?

Le roi ne répondit rien, la colère qui grondait en lui était telle qu’il ne préférait pas parler, mais une chose était sûre, ils ne lui enlèveraient pas Maria aussi facilement.

- Oui, répondit Bashir à la place du prince.

- Fais les avancer à mon bureau, nous arrivons tout de suite.

Il posa ensuite son regard noir sur elle.

- C'est ce que tu veux ? dit-il d'une voix teintée de colère. Tu veux partir avec eux ?

Elle garda le silence et baissa les yeux, Farès prit cette réaction pour un oui.

- Très bien, tu es libre de partir.

Il détala sans un regard en arrière, ni quelconque explication. Il le savait, il l'avait toujours su, il ne méritait pas un tel bonheur, une telle femme, il se maudissait intérieurement d’avoir cru en cette histoire impossible.

Maria le regardait partir la boule au ventre, comment avait-il pu lui poser une telle question ? Lui dire de telles paroles. Il ne lui avait même pas demandé de rester, seulement demandé si elle voulait partir et maintenant, elle se sentait terriblement seule.

- Viens avec moi Maria, lui intima Bashir.

De son côté Farès poussa les portes du bureau de son père et demanda à tous les conseillers de sortir. Aucun ne protesta face à la colère du prince.

- Que se passe-t-il ? demanda le Cheikh inquiet.

- Les grands-parents de Maria sont ici pour la ramener à Madrid, je refuse d'y assister alors ce sera toi qui les accueillera.

Le Cheikh ouvrit grand les yeux, visiblement, il n'avait pas prévu ce malheureux détail.

- Mais pourquoi...

- Ce n'est pas discutable, gronda Farès pour montrer qu'il était sérieux.

Il quitta les lieux et le Cheikh se leva de son siège en soupirant, une fois devant le bureau de son fils, il fit entrer Maria ainsi que sa famille.

- Bonjour, je me présente, je suis le Cheikh Amide El Tahir.

- Bonjour, je suis Mario Rodriguez et voici ma femme, Isabella. Nous avons appris que notre fille était morte et nous voulions amener Maria avec nous en Espagne.

L'homme qui était assez âgé posa son regard sur la belle Maria, il avait les yeux verts comme les siens sauf qu'ils étaient plus foncés.

- Je suis désolé pour votre fille et...