Chapitre 27

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Allongée sur des tapis, Maria se réveilla avec difficulté, elle cligna des yeux à plusieurs reprise et observa tout autour d'elle. Le regard flou, la jeune femme se concentra davantage sur son environnement jusqu'à ce que les derniers événements lui revienne en mémoire.  

Son premier réflexe fut de poser une main sur son ventre priant pour ne pas avoir blessé ses bébés. Ensuite ses pensés allèrent vers son prince qui devait être mort d'inquiétude mais aussi envers Bashir.

- Bashir, sanglota la jeune femme. Je suis tellement désolé.

Maria se souvenait clairement qu'il avait tenté de la sauver, mais cet homme celui qui avait osé la frapper lui avait tiré dessus.

Son coeur se serra en se rappelant cet homme qui l'avait accueilli à bras ouvert et qui avait toujours été d'une grande gentillesse avec  elle.

Maria se releva l'âme en peine et se dirigea vers la porte pressant sur la poignée dans l'espoir que la porte s'ouvre, évidemment celle ci était fermé. La jeune femme avait l'impression d'étouffer dans cette endroit pourvue d'une toute petite fenêtre qui laissait l'aire de la nuit rafraîchir la pièce.

- Aider moi ! Cria t elle en frappant contre la porte.

Elle mit plusieurs coups jusqu'à ce qu'un homme ouvre la porte. La jeune femme eut un mouvement de recule lorsqu'elle aperçut cet homme que la journaliste appelait Adile.

Il s'avança vers elle rictus au lèvres, savourant la peur qu'il lisait dans ses yeux.

- Tu as raison d'avoir peur tigresse, dit il en lui saisissant le bras.

- Me touche pas ! Hurla telle en enlevant son bras.

- Écoute moi bien, rétorqua ce dernier en lui saisissant le visage avec sa main et la plaquant contre le mur. Je n'aurai aucun scrupule à te battre ou même t'arracher la vie, alors si tu tiens à ton enfant suis moi et ferme là !

Maria réprima un sanglot et le suivit à contre coeur sachant qu'elle n'avait pas le choix.

Il l'amena dans une autre pièce et ferma la porte derrière lui, la laissant seule avec un homme qui se tenait dos à elle. Lorsque l'homme se retourna son coeur rata un battement, elle ancra son regard dans celui qu'elle avait en face d'elle. Un regard azur qu'elle n'avait jamais oublié et qui continuait à hanter ses nuits les plus sombre.

- Ahmed, souffla telle. Elle découvrait pour la première fois son visage, il avait une barbe de quelques jours, un nez fin et une tête légèrement allongé.

Il se rapprocha d'elle et s'arrêta lorsque celle ci commençait à reculer.

- Je suis extrêmement déçus Maria.

Le jeune villageoise l'étudia confuse.

- Tu aurais du te rendre à moi au lieu d'aller te cacher dans le palais de ton chère prince, regarde ou nous en sommes par ta faute, ton ami est mort, beaucoup de personne sont morte à cause de toi.

La peur fit place à la colère et Maria serra les poings avec force relevant la tête vers cet homme qui visiblement était complètement fou.

- Bashir est mort par ma faute je vous l'accorde mais en aucun cas je suis responsable de la mort de quelqu'un d'autre, vous devriez assumer vos meurtres inutiles pour une cause que jamais vous n'obtiendrez plutôt que d'essuyer vos échecs sur moi.

Ahmed se mit à rire à gorge déployé avant de se rapprocher de Maria qui était bloqué contre le mur. Il posa une main sur son visage et la contempla comme ci elle était là dernière femme sur terre.

- Mais j'ai gagné Maria, j'ai obtenu la chose que je désirait le plus au monde, tu es celle qui hante mes nuits, ton visage et tonregard émeraude me hante constamment.

Maria le dévisagea et fut prise de frisson, Ahmed était réellement fou d'elle, elle pouvait le lire dans son regard qui ne la quittait pas.

- Ce n'est pas moi que tu désire Ahmed, c'est Farès que tu veux voir souffrir.

- J’aurai dû t'emmener avec moi ce jour là, j'ai fais une grave erreur.

Maria le regardait avec dégoût, il n'avait aucune pitié à lui rappeler le jour où il avait fait d'elle une orpheline.

- Tu as tué mes parents, ma famille Ahmed et jamais je ne pourrai te pardonner, tu es un assassin! Cracha maria avec haine.

Ahmed sortit de sa rêverie et s'éloigna légèrement.

- Tu finira par me pardonner Maria, tu n'as pas le choix.

- Farès va te retrouver et te tuera !

Elle reçut une gifle et Maria mis sa main sur sa joue surprise.

- JE vais tuer Farès ! Je vais tout faire pour qu'il ne survive pas ! Oubli le Maria car tu ne le reverra jamais.

- Tout le pays est à ma recherche, tu ne pourra jamais partir d'ici! dit elle en faisant de son mieux pour ne pas pleurer devant lui.

- J'ai survécu jusqu'à aujourd'hui Maria alors je t'assure que nous allons pouvoir quitter le pays et nous allons le quitter dans quelques heures.

Il se retourna pour lui faire comprendre que la discussion était close mais Maria ne l'entendait pas de cette façon.

- Jamais Ahmed tu m'entends ? Jamais je ne pourrai t'aimer, je te hais et je  préférais mourir que de vivre à tes côté. L'homme que j'aime est Farès tâche de ne jamais l'oublier car moi, je ne l'oublierai jamais.

Ahmed serra les poings et plongea dans ses souvenirs, il se rappelait de sa mère qui lui disait souvent qu'il aurait dû être à la place de ce prince.

Farès et lui n'était pas encore née lorsque le Cheikh et  Latifa la mère d'Ahmed se rencontrèrent, Latifa n'était nul autre qu'une femme comme Nacira, elle aspirait au pouvoir et voulait absolument monter sur le trône. Mais lorsque Inès apparut dans la vie du Cheikh, Latifa comprit rapidement que son roi s'était épris de cette femme, folle de rage elle voulut s'en prendre à elle et le roi la bani de ses terres.

Latifa donna naissance à son unique fils dont le père n’était pas Cheikh mais un chef d'arme mort au combat.

En grandissant, la haine consuma Ahmed et la seul chose qu'il avait en tête était de tuer Farès et le Cheikh pour devenir roi à son tour, car il en était persuadé, le trône était sa place.

Il comprit rapidement qu'il ne pourrait jamais s'emparer d'un pays et lorsqu'il apprit que la jeune femme du village était à présent la femme de Farès, son esprit tomba dans le néant voulant qu'une seul et unique chose, Maria.

- Tu m'entend ! Hurla Maria qui était ivre de rage.

Ahmed sortie de ses pensés et se retourna pour lui faire face.

- Tu n'aurais jamais dû tomber enceinte de lui Maria, jamais je ne pourrai laisser vivre cet enfant, c'est toi que je veux Maria et seulement toi.

- Peu importe je suis enceinte, il n'y  a plus rien à faire.

Le regard noir, Ahmed regarda son ventre et remonta ses yeux jusqu'à ce de la jeune femme.

- Je suis désolé Maria. Mais il n'y aura que toi et moi.

Adile entra dans la pièce et saisit Maria par le bras avec force, elle comprit rapidement qu'Adile allait mettre fin à sa grossesse et se mit à hurler.

- Ahmed non ! Ne fait pas ça ! Pas ça ! Le supplia telle.

Elle se débattait férocement mais Adile était puissant et la projeta contre le mur de la pièce. Maria regardait tout autour d'elle espérant trouver un moyen de s'en sortir mais il n'y avait aucune issu.

- Adile ne fait pas ça, je t'en supplie.

Maria le suppliait, pleurait mais rien à faire, l'homme s'approcha dangereusement d'elle et le premier coup de poing se loga directement dans son ventre.

Maria se recroquevilla sur elle même en priant et en implorant que l'homme qu'elle aime,lui vienne en aide avant que ce ne soit trop tard.

Convoité  Par Un CheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant