Partie 44 : Le jugement.

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Cette partie sera surement un peu longue à lire, parce que dépourvu de toute action. Je n'ai pas non plus de connaissance particulière sur tout ce qui est juridique, mais si vous souhaitez m'apporter quelques détails qui peuvent m'aider à rendre ce chapitre plus réaliste, n'hésitez pas.

N'oubliez pas non plus de me notifier des incohérences ou des passages qui peuvent être incompréhensibles, des fautes (j'ai beaucoup écrit avec le téléphone), ou me dire de peaufiner tel ou tel passage (en restant cordial svp, évidemment...) et surtout, de voter si vous avez apprécié, parce que ça, ça fait toujours plaisir

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Le Médicomage n'avait eut de cesse de lui répéter cette même phrase tout au long de son séjour à Ste Mangouste : il avait eu beaucoup de chance et si il était plutôt jeune, il affirmait que c'était la première fois qu'il voyait un corps à ce point maltraité. Ses multiples contusions lui avait valu plusieurs mois d'hospitalisation. Les potions aidaient mais ne faisaient pas de miracle, comme aimaient le répéter les guérisseuses qui se frottaient à l'impatience de Drago.

Sur son lit d'hôpital, il avait appris à se dégoûter de son apparence. Cette silhouette presque décharnée, fatiguée, ce visage déjà anguleux de base ressemblait à présent à une figure géométrique, son regard semblait vide mais on avait assuré que « c'était dû à la fatigue »... Et ces brûlures qui le défiguraient...

En sortant, il apprit à apprivoiser son physique effrayant et tira les premiers avantages de celui-ci : personne ou presque n'osait plus l'aborder et cela lui allait parfaitement. Il n'avait jamais été quelqu'un d'extraverti et cela ne changerait pas, même dans cette nouvelle vie.

— Ça ira, avait-il dit en ignorant la grimace de son guérisseur qui lui avait proposé des potions ou des sortilèges pour modifier son apparence.

Les traces de ces batailles resteraient gravés à jamais dans sa peau. Ces zébrures rosées qui mangeaient son derme et camouflaient même ses anciennes cicatrices remontaient jusque sur sa joue et rendait ses yeux gris encore plus clairs qu'ils ne l'étaient, lui conférant un visage bestial, agressif et calculateur.

Sauf que lui ne les voyait pas de cette manière. Elles racontaient son histoire, lui rappelait qui il était, d'une certaine manière et avec les jours qui défilaient, il les appréciait. Chaque matin, lorsqu'il enfilait sa chemise, il repensait à elle, en les voyant à travers le miroir qui lui montrait ces balafres. Son visage était lui aussi abîmé et restait d'une sensibilité extrême : chaque changement de température se faisait ressentir par des picotements sur les zones qui fut quelques mois auparavant, calcinées.

Concentré, il ne vit sa mère l'observer boutonner sa chemise du seuil de la porte que lorsqu'il releva la tête.

— Tu m'as surpris, fit-il remarquer après avoir sursauté.

— Pardonne-moi, je ne voulais pas te faire peur. Tu es prêt ?

— Comme toujours : Non. Mais ai-je vraiment le choix ? Sourit-il au travers du miroir pour rassurer sa mère.

Tu me couves trop, lui disait-il de son regard.

Et elle inspira en comprenant ces paroles silencieuses. Parfois, à lire en lui comme elle l'avait toujours fait, elle lui rappelait Hermione. Elles étaient les seules à parvenir à comprendre ces imperceptibles expressions qui parlaient à sa place.

— Quoi ?

— Je reste ta mère, tout de même ! J'ai le droit de m'inquiéter, l'accusa-t-elle en souriant avant de s'éloigner les bras croisés d'une démarche légère.

PersécutésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant