Deux semaines s'étaient passées depuis notre arrivée au village. Nous avons passé pratiquement tout notre temps dans la maison de ce cher médecin sans sortir de peur de se retrouver en face de ce Bousquet. Je savais très bien qu'il avait eu vent de notre arrivée mais il ne pouvait savoir réellement nos intentions.
Nous sommes restés aussi longtemps pour Benoit. Au bout d'une semaine, il s'était rétabli, mais il a fallu une de plus pour qu'il retrouve toute ses capacités surtout motrices. A mon plus grand étonnement, c'était lui qui avait voulu rester à tout prix. Je n'avais compris que bien plus tard ses réelles motivations.
Sachant qu'il était déjà blessé à la jambe à cause d'une chute de cheval, une blessure de plus n'était pas envisageable pour intégrer la résistance.
Il ne voulait pas seulement y entrer, il voulait se battre, faire partie de celle active et non rester en retrait et planifier les offensives. Ça ce n'était pas pour lui.
Grace à beaucoup d'exercices et à de volonté, il avait presque retrouvé toute son aisance.
Je savais qu'il souffrait d'être loin de sa femme, ses enfants, sa ferme. Je le ressentais même s'il ne disait mot. Mais on devait partir pour atteindre notre but. Parce que son but est devenu le mien.
Oui, j'avais beaucoup réfléchis, je ne me voyais pas retourner à Bussy, retrouver ma vie fade dans la maison de ma belle-mère, je ne l'avais jamais accepté comme telle.
Je devais faire quelque chose de ma vie. Je ne pouvais attendre bien sagement la fin de la guerre et pourquoi pas Gaston assisse sur une chaise à tricoter et à me demander si nos métayers allaient nous payer. Ce n'était pas ma vie, ça ne l'est d'ailleurs jamais été. Je ne reviendrai, peut être, à Bussy qu'une fois mes objectifs atteints.
Je chargeais la voiture de tous nos bagages et provisions données par la femme de Roland. Benoit était déjà près. Je dis au revoir à toutes ces magnifiques personnes qui nous ont aidés sans rien demander en retour. Nous partîmes donc le cœur serré de devoir les quitter mais la tête remplie d'ambitions les plus folles que les autres.
Nous arrivâmes après quelques heures de route, près d'une sorte de rivière, nous avions terriblement chaud. Nous nous y trempions les pieds, juste pour nous rafraichir. Il était 13 heures, et nous commencions à avoir de plus en plus faim. Nous primes donc les paniers avec les collations et nous nous installâmes sur un tapis de feuilles.
-Ta blessure ne te fait pas mal ? Le questionnais-je
-Non, je ne la sens plus.
-Bien, Roland a donc fait un beau travail.
-Oui Lucille, je vois bien que t'essaye de me dire quelque chose, dis-le-moi franchement, nous allons passer beaucoup de temps ensemble.
-Eh bien, tu ne t'es jamais demandé comment les gens de Bussy allaient ? Madeleine et tes enfants ne te manque pas ?
-J'y pense chaque jour mais ce n'ai pas avec ce genre de pensées qu'on va aller de l'avant. Si c'est dur, dis-toi que tu fais ça pour assurer à tes enfants un monde meilleure, libéré de l'occupant et surtout sans guerre.
-Oui bien sûr. Mais pourquoi allons-nous à Mendre ?
-Parce que c'est un autre repère important de la Résistance. Paris était beaucoup trop compliqué pour y accéder même si était plus près.
-Pourtant c'est en zone occupée et Bussy l'est tout autant.
-Oui mais pour aller à Paris, on doit passer des dizaines de contrôle, tous plus poussés les uns que les autres. Nous ne serions jamais passés même avec notre laisser-passer.
-Mais nous avons quand même passer des contrôles et tout s'était bien passé. Disais-je
Nous avons passé que peu de contrôle dans la zone occupée c'était avant de d'arriver dans ce petit village, mais les allemands n'étaient pas très pointilleux, ils ne m'ont jamais demandé d'ouvrir le coffre, l'emplacement de Benoit la plupart du temps. C'était juste pour le passage en zone libre où le contrôle a été le plus poussé.
Heureusement, Benoit allait beaucoup mieux, on ne voyait pas qu'il avait été blessé par balle. Ils avaient fouillé la voiture entièrement, mais par chance, ils n'avaient pas remarqué les armes cachées.
Maintenant, il devait nous rester environ cinq heures de routes avant d'arriver. Plus je m'éloignais de Bussy et plus des gens me manquais, Bruno, Madeleine et même ma belle-mère. Oui ça peut paraitre fou mais malgré sa froideur, elle a fait preuve d'une certaine générosité, elle m'a quand même accepté sous son toit, m'a nourrie, m'a laissé plusieurs de mes journées libres par semaines, beaucoup n'ont pas cette chance.
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Salut Salut
Alors comment trouvez-vous ce nouveau chapitre? :)
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n'hésitez pas à m'ajouter;)
Cla
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SUITE ALLEMANDE
FanfictionEn pleine Seconde Guerre Mondiale, la vie des français est bousculée. Ils doivent pour la plupart, cohabiter avec l'ennemi. Dans le petit village de Bussy, la cohabitation est difficile. Les allemands règnent et instaurent un climat hostile. Alors...