Roland, le médecin, me pris le bras et m'entraînai vers la porte d'entrée.
-Je ne peux pas sortir, je dois veiller sur lui, m'écriais-je
-Ne vous inquiétez pas, ses jours ne sont pas comptés, il va s'en remettre. Et puis il dort et ma femme va prendre le relais si vous voulez. Vous devez prendre l'air. Venez avec moi j'ai à vous parler, j'acquiesçai et le suivi.
Nous marchâmes un peu puis il prit la parole.
-Écoutez, mes questions vont peut-être être déplacées mais s'il vous plaît répondez-y. Je ne suis pas votre ennemi, m'implora-t-il
-Et bien soit, posez-les-moi.
Au fond de moi, je savais que je pouvais lui faire confiance, s'il voulait nous dénoncer ou autre chose, il n'aurait jamais accepté de nous aider et de soigner Benoit.
-Bien, que faites-vous ici ? Ce n'est pas pour habitude de voir des gens arriver dans notre village avec un blessé par balle qui plus est.
-Nous allons vers le Sud.
-Vers le sud ? Etes-vous juifs? m'interrogea-t-il
Je le regardai quelques instants, stoppant ma marche. Juifs?, avons-nous l'air de juifs ? Nous allons vers le Sud c'est vrai mais... Mais en y réfléchissant, c'est vrai que notre position y ressemblait bien. Nous fuyions comme les eux les allemands.
-Ne nous sommes pas juifs, nous fuyons certes mais pas pour une question religieuse ou d'éthique mais plus pour une question politique.
-Je ne comprends pas, fronça-t-il les sourcils
-Eh bien, Benoit, l'homme que vous avez sauvé, fuit les allemands sous peine d'être tué.
-Est-il un... résistant ?
Cela ne servait à rien de lui mentir, il avait bien compris la situation.
-Oui
-Dans ce cas nous vous aiderons, notre village est un petit village avec peu d'habitants, les maisons ne sont pas bourgeoises, personne n'est très riche. Les allemands ne viendront pas ici ou du moins n'y resterons pas. J'ai bien peur que Benoit ai besoin d'un rétablissement assez conséquent. La balle a touché des nerfs assez importants et il aura besoin d'une rééducation lourde. Vous ne pouvez reprendre la route dans ces conditions. Vous resterez ici au moins une semaine, le temps que les points permettent de refermer la chair. Nous vous protègerons. Vous resterez chez moi. Mais n'ayez aucuns contacts avec le fils Bousquet, c'est un collabo, vous risquerez de subir le même sort que Martinez.
-Que lui est-il arrivé ? l'interrogeais-ai-je
-Au début de la guerre, il a été appelé au front mais une blessure à la jambe a fait qu'il est revenu 1 an après. Il ne le supportait pas, il voulait combattre et défendre le pays. Il a voulu repartir mais c'était impossible avec un membre manquant. Sa famille a tant bien que mal essayé d'égailler ses journées en vain. Il est né dans ce villages et aucun de ses amis n'est revenu aussi vite où même revenu tout court. Ses parents disaient "c'est le destin, le seigneur il a voulu que tu vives". Hélas il n'était pas du même avis. Il est rentré en contact avec des gars de la résistance. Il s'est enrôlé dedans. Au début, il était très discret mais le nombre de personnes résistantes était trop peu. Ils manquaient de moyen. Il a donc commençé à en parler autour de lui et puis peu de temps après, tout le monde est devenu au courant. On ne parlait que de ça, certains disaient que c'était de la folie, d'autres qu'il était très courageux et qu'il fallait faire la même chose. Ça a fait beaucoup de bruit. Et puis un jour des allemands sont arrivés, ils sont rentrés dans la maison des Martinez, ont cherché le fils, l'ont fait sortir pour le mettre au milieu de la place publique, ont appelé tous les habitant et l'ont tabassé avant de lui mettre une balle dans la tête. Ils nous ont tous regardé et nous ont demandé si on faisait partie d'un réseau de résistance. Personne n'a dit oui et ils sont reparti comme si de rien n'était. On a appris quelques mois après que c'est le fils Bousquet qui l'avait dénoncé.
-Alors un conseil, évitez- le, faites-en sorte de ne jamais avoir affaire à lui.
-Mais pourquoi ne faites-vous rien?
-Pour des raisons diplomatiques, son père fait parti des affaires politiques du village et nous représente dans les conseils régionaux. Il n'a qu'un seul fils, il ferait tout pour lui. Nous ne pouvons-nous permettre de mettre en péril la vie du village.
-Alors juste pour garder en vie votre petit village, vous êtes prêt à risquer la vie du pays ? Mais quel genre d'homme êtes-vous ? N'avez-vous pas de cœur?
-Je n'ai pas dit que nous ne faisons rien mais nous ne le criions pas sur tous les toits. Plusieurs hommes et femmes sont résistants. Nous ne faisons juste rien pour l'instant avec Bousquet.
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Hola!!!!!!!
J'espère que vous allez bien et que ce chapitre vous plait.
Pensez vous que la douce Lucille va rentrer dans la résistance?
Ce fameux médecin est-il vraiment un homme de confiance?
Les allemands vont-ils les retrouvez?
J'attends avec hâte vous retours et vos suppositions :D
Kiss
Cla

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SUITE ALLEMANDE
Fiksi PenggemarEn pleine Seconde Guerre Mondiale, la vie des français est bousculée. Ils doivent pour la plupart, cohabiter avec l'ennemi. Dans le petit village de Bussy, la cohabitation est difficile. Les allemands règnent et instaurent un climat hostile. Alors...