Cette semaine, j'ai passé le plus de temps possible avec mes parents et même si j'essaye toujours de me dire que je suis indifférente à leurs allées et venues, je ne peux que reconnaître que cela m'a fait un bien fou. Nous déjeunions tous les midis ensembles à la maison, et nous dinions tous les soirs dans un nouveau restaurant. Mon père m'a ramené un mug pour chaque ville qu'il a visitée depuis la dernière fois, et ma mère m'a offert une robe magnifique qui lui a fait tout de suite penser à moi quand elle l'a vue en vitrine. Ces petites attentions m'ont fait plaisir car c'était leur manière de me montrer qu'ils ne m'oubliaient pas malgré la distance.
Ils m'ont raconté leurs voyages, leurs rencontres, et de mon côté je leur ai parlé de mes cours et de mon amitié avec Emilia. On est allés au cinéma, on a marché dans Paris, on a pris des cafés. En bref, on est redevenus une famille.
Pendant une semaine, nous avons réussi à retrouver notre complicité si difficile à maintenir pendant leurs longues périodes d'absence.
Les notes de cours qu'Emi m'envoyaient tous les jours m'ont permis de leur consacrer tout mon temps, mais au fond, je sais que ce n'était pas suffisant. Une semaine avec eux se finit toujours bien trop rapidement.
Le vendredi arrivé, je n'arrive pas à croire qu'une semaine est déjà passée et je peux déjà anticiper le manque que je vais ressentir dans les jours à venir. Même si je ne suis pas une grosse fan de soirées, j'ai l'intention de profiter au maximum de ce week-end dans le sud pour me vider la tête avec Emi.
Celle-ci m'attend d'ailleurs en bas de chez moi avec Deen pour que nous puissions faire le trajet cet après-midi dans la voiture de Deen, afin d'arriver cette nuit dans la villa. Je descends de chez moi en même temps que mes parents qui partent eux à l'aéroport pour prendre une nouvelle fois l'avion, direction Singapour.
Je souris à ma meilleure amie et son copain qui ont abandonné leurs couvre-chefs habituels lorsqu'ils ont vu mes parents. Cela m'amuse de voir qu'ils veulent faire bonne impression. Je m'approche d'eux, suivie de mes parents, et fais les présentations.
« Papa, maman, je vous présente Emilia, ma meilleure amie, et Mikael, son copain ! »
Deen hausse un sourcil à l'entente de son prénom mais il ne fait aucune réflexion, se contentant d'un « Bonjour madame, bonjour monsieur » respectueux. Mon père se moque alors gentiment de nous en nous intimant à ne pas faire trop les fous ce week-end, puis il m'embrasse sur le front.
« Prends soin de toi Annabelle ! » ajoute alors ma mère en me prenant dans ses bras.
« Maman, arrête ! Combien de fois je t'ai dit de ne plus m'appeler comme ça ? »
« Oui, oui, 'Anna', pardon. » se reprend-elle en ayant l'air de trouver ça ridicule.
Ils nous disent une dernière fois au revoir et grimpent dans le taxi qui les attendait de l'autre côté de la rue. Je fais un dernier signe dans leur direction, et entend alors quelques rires étouffés dans mon dos qui éclatent rapidement.
« Qu'est-ce qu'il y a ? »
« Annabelle ? » s'exclame Deen, mort de rire. « Comme la poupée ? »
« Oui, c'est mon prénom... » avoué-je un peu honteuse.
« C'est vrai que tu peux avoir un côté assez terrifiant parfois ! » ajoute-t-il avant de repartir dans un fou rire.
« Bon ça va, on va pas en faire toute une histoire ! Je déteste ce prénom, c'était celui de ma grande tante mais il ne me plait pas. Ça fait longtemps que j'ai décidé de m'appeler Anna. »
« Et depuis quand on peut décider de comment on s'appelle ? » demande Emi, amusée par cette découverte.
« Depuis que je l'ai fait il y a au moins 10 ans ! »
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Le frère de ma meilleure amie //Nekfeu//
FanfictionJe suis une jeune fille de 22 ans, étudiante en droit à Paris, avec une vie terriblement banale. Rien ne m'intéresse, je suis blasée de tout, et je commence à en avoir marre. Enfin ça c'était avant que je rencontre la géniale Emilia Samaras, et son...