Mean Vampires

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  La visite dure une heure, et je vais de surprises en surprises. Ce lieu est si impressionnant! J'ai compté douze chambres, chacune de la taille de l'ancien salon de Merry! Le grand salon  possède un divan couvert de velours bordeaux, et le sol est couvert de tapis persan richement ornés. 

Je manque de baver en voyant ma chambre. C'est une pièce illuminé, entièrement décorée dans le style rococco. Un rideau pâle flotte au rythme du souffle du vent, près d'une fenêtre ouverte. Je sens la main de Chase me pousser doucement vers l'intérieur, et je ne peux m'empêcher de m'extasier silencieusement devant le lustre des meubles en ébènes vernis. Je m'assois sur le canapé d'angle, éblouie par la beauté de ce lieu. Chase glisse ses mains le long de ma nuque et je frissonne. C'est froid.

-Tu sais, ce lieu a été crée il y a plus de deux millénaires... dit-il.

-Tu veux dire avant que les vampires prennent le dessus face aux humains? A l'époque de Saintclair non?

Il me sourit.

-Exact. Les autres n'étaient pas aussi renseignées sur l'histoire des vampires tu sais... ça doit être la première fois que je rencontre une humaine intéressée par notre passé, avoue-t-il.

Je souris à mon tour.

-Eh bien, humain ou vampire, je pensais que tout le monde avait entendu parler de Saintclair, il a tout de même commencé la révolte des vampires.

Ses yeux sont rivés sur mon cou, et ses pupilles semblent s'être dilatées. Il a faim, et moi je commence à avoir peur.

"C'est intéressant, n'est-ce-pas...?", murmure-t-il. 

Ses lèvres se rapprochent de ma gorge, et je le repousse.

-Je... je ne veux pas. Ce n'est que le premier soir... Je ne suis pas prête. Et j'ai peur. Tu ne veux pas....

Chase ne me laisse pas de temps. Un grognement monte dans sa gorge, et il me bascule contre lui en m'attrapant par la taille.

-Je ne te demande pas ton avis.

Il m'assoit brutalement sur ses genoux, et j'étouffe un cri.

Ne pas oublier que tu n'es que l'esclave ici, que l'esclave...

Il promène ses lèvres le long de mon cou, à la recherche du meilleur point d'afflux sanguin. Tout à coup, ses crocs s'enfoncent dans ma peau, et je tressaillit de douleur. Je me cramponne à ses épaules tant la douleur est forte. La pression autour de ma taille se resserre, et je suis désormais plaquée contre lui. Après une ou deux minutes, sa poigne semble faiblir et j'en profite pour me propulser hors de ses bras, tombant ainsi volontairement sur le sol.

Il sourit et essuie lentement ses lèvres, couvertes de mon sang. Je suis horrifiée. Je n'ose bouger, les yeux rivés sur le sol.

En quittant ma chambre, il m'adresse un dernier regard avant de me dire: "tu t'y habitueras".