Laisse moi une chance

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* PVD Amber *

Une fois les dossiers remplis, les médecins m'accordent le droit de rentrer chez moi. Je prends mon courage à deux mains et sors du bâtiment. Aujourd'hui,  il fait mauvais temps. Le ciel est gris et couvert de nuage laissant tomber des gouttes d'eau. Il fait extrêmement froid, je rabats ma veste et croise mes bras sous ma poitrine afin de me tenir chaud. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'on vit mais il doit être très tard ou très tôt,  je suis incapable de dire la quelle des propositions est la bonne. Maintenant,  ce sont autour de mes oreilles de geler,  je mets mes mains dessus pour essayer de les réchauffer. On dirait un petit enfant qui est perdu au milieu de nul part et qui gèle. Une chance que je connais le chemin,  car le temps n'est pas de mon côté. Pour m'orienter, je ne dispose que des simples faisceaux des lampadaires. Des arbres de chaque côté m'entourent ainsi que deux maisons isolées dans cette grande végétation.  La rue est calme, le seul bruit que je peux percevoir est celui de mes pas sur le sol mouillé. Alors que je marchais seule dans cette grande rue déserte, une moto s' arrête à ma hauteur et son conducteur enlève son casque.

Encore lui ! Il veut pas me lâcher.

- Bon je sais pas ce que c'est ton problème mais après avoir laissée une fille en plan, on revient pas la voir comme si de rien n'était,  me fâchais-je.

Ses yeux bleus rencontres les miens, un frisson parcourt mon corps, faut que j'arrête d'être amoureuse.

- Comment voulais-tu que je parte en sachant que tu devrais rentrer seule, dans cette rue. J'ai même fais demi tour pour toi.

Je soupire.

- C'est quoi cette façon ? Tu as perdu un pari et tu dois essayer de draguer la fille la plus moche du lycée ? C'est ça ? J'ai pas de temps à perdre avec toi, retourne avec les filles de ta catégorie, lui dis-je en appuyant bien sur le dernier mot.

- Justement,  j'ai en mare de ces filles. Laisse moi une chance,  je ne te décevrais pas.

Que dois-je faire ? Et si il était sincère ? Non, ce n'est pas possible, jamais il ne s' intéressera réellement à moi.

- C'est bon, je peux rentrer tu sais.

- C'est qu'elle est rebelle la petite.

Je roule des yeux et continue mon chemin. Tayler démarre sa moto et me lance :

- Va s'y,  monte, je vais pas te manger.

Bon je suis seule dans une rue déserte qui me fait, il faut l'avouer, peur, il pleut, j'ai mal au crâne et un beau mec me propose de me ramener. Franchement vous auriez fais quoi ? Moi ça :

- Démarre ta moto et fous moi la paix,  je ne t'ai rien demandé.

Je l'entends marmonner des jolis noms à propos de moi, je présume et il part en me criant :

- Compte par sur moi pour venir t'amener à l'hôpital une deuxième fois.

Cette pensée me fait frémir. Il est vrai qu'au bout de la rue se trouve un long tunnel que je suis forcée d'emprunter et dans lequel il y a déjà eu plusieurs viols et, à ce qui paraît,  le soir, des toxicomanes s'y retrouveraient. Charmant. J'expire fortement en voyant la silhouette de Tayler s' enfoncé dans la pénombre de la nuit. À présent,  même le son de son moteur n'est plus perceptible,  la peur m'envahit soudainement. J'aurais du accepter. Je me déteste parfois, enfin de compte non, je me déteste toujours. Malgré le froid et la peur,  j'avance rapidement dans la nuit noire, j'aperçois au loin la lumière du début de ce fameux tunnel. La peur augmente à chaque pas que je fais en direction de ce point sombre. Le début du tunnel n'est plus qu'à quelques mètres de moi. Cet endroit me donne la chair de poule. Deux chemins s'offrent à moi, le premier part sur la gauche et mène à un sentier dans la forêt qui est à l'opposé de chez moi et l'autre, s'est celui qui guide au tunnel. L'entrée est cachée par quelques branches d'arbres qui pendent au-dessus. Les feuilles arrachées par le mauvais temps jonchent le sol en gravier et d'autres s' envolent dans les airs à cause de vent. Je marche puis m'arrête devant l'entrée,  je crois avoir entendu un bruit. La pression monte, j'ai si peur. Les arbres m'entourent,  ici personne ne peut m'entendre. Et on s'étonne qu'il y ait déjà eu pleins de problèmes ? Pourquoi suis-je passée par là ? Je ne dois pas y penser,  je suis seule,  il n'y a personne dans ce tunnel et tout va bien se passer. Je prend mon courage à quatres mains, car oui dans la situation, j'en ai jugé que deux, ce n'était pas assez, et je pénétre dans l'embouchure souterraine. Le bruit de mes pas raisonnent dans l'immense tas de fer. Soudain j'entends un bruit,  une bouteille vient de se briser sur le sol. Je me retourne furtivement,  l'arrière est déjà loin et il n'y a personne en vue. Il n'y a plus qu'un virage et une ligne droite et je serais dehors. Mes pas sont plus rapides, mom coeur bat à la chandelle. Je sens une main se poser sur mon épaule. J'hurle si fort qui l'autre personne me gifle pour me faire taire. Je me retrouve à terre. La bouteille qui s'était fracassée il y a un instant gise à mes pieds. J'essaie de ramper, des larmes de peur dévalent mes joues, mais mon agresseur met son pied sur ma cheville, me bloquant totalement.

- Tiens ma jolie que fais-tu toute seule ?

Mon agresseur se penche vers moi, son haleine en peste l'alcool. Je ne vois que ces yeux brillants dans la nuit faute du faible éclairage.

Je ne lui reponds rien, l'écho de mes larmes lui suffira.

- C'est que tu es bien jolie.

Il glisse une de ses mains glacées le long dans ma jambe droite. Je commence à me débattre. Jamais je n'aurais du passer, j'aurais du dire oui à Tayler.

- La...Lâchez- moi, essayais'-je d'articuler.

Mon souffle devient court, mes larmes s' accumulent.

- Et si j'ai envi d'aller plus loin.

L'homme me tourne sur le dos, il se met au dessus de moi. Il commence à m'embrasser dans le cou. Je remue dans tous les sens, je ne veux pas que ça aie plus loin, je ne veux pas perdre ma première fois.

- ARRÊTEZ !

L'homme me redonne une claque et entreprend d'enlever mon pull mais je l'en empêche.

- Stop,  pleurais-je.

- La ferme saloppe !, gueule-t-il.

Étant donné qu'il a beaucoup plus de force que moi, il me maîtrise facilement,  je ne suis qu'un pauvre objet à ça porté. Je décide de me laisser faire. J'ai peur, j'ai peur de ne pas m'en sortir vivante. Peut-être que si je lui donne ce qu'il veut, il me laissera. Voyant que je ne bougeai plus, il m'arrache mon t-shirt et descend rapidement mon pantalon. Les larmes dévalent mes joues, je me sens si sale. L'homme commence lui aussi à se déshabiller en commençant par son pantalon, c'est l'enfer. J'ai envi de crier mais personne ne m'entendrait.

- Ça va aller, me souffle t-il à l'oreille.

Alors qu'il déposait sa main sur ma culotte et que je pensais que ma vie était en train de s' arrêter, une personne intervient.

- Luc, lâche cette fille !

Le dénommé Luc,  lève la tête en direction de son interlocuteur.

Le jeune homme s'approche de Luc et pour je ne sais trop quelle raison,  ils commencent à se battre. Je me recule à moitié nue sur le côté du tunnel. Mon sauveur,  si je peux l'appeler ainsi, s' avance vers moi tandis que Luc s'en va en grognant. Le jeune homme tend sa main vers moi, mais je le repousse instinctivement.

- Du calme, je vais rien te faire.

Je relève la tête vers le garçons,  il a de magnifiques yeux bleus et ses cheveux sont noirs charbon, je reste comme figée devant lui. Lui ? Non, c'est impossible.

TADA fini
Partie très détaillée
bon bon bon,  à votre avis c'est qui ?
Luc, comme dans Luc qui veut de l'argent à Tayler, on n'en connaît un qui va avoir des ennuies non ?

// Important \\
Je pars du samedi jusqu'au mardi, donc je ne pourrais pas écrire. Désolée

Merci, presque 17k 1k de votes et 120 commentaires juste un mot : wooow *0*
Coup de ♥ : aller voir l'histoire de @mylove000 → laisse moi vivre ma vie

elle est magnifique !!

Bisous

Enceinte d'un bad boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant