Suspects. [TOME 1] [TERMINÉ]

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Nous arrivons devant chez moi, la lumière du salon est allumée et je redoute déjà la réaction de ma mère.

- Tiens, t'avais oublié ton téléphone, me dit-il en me le tendant. Tu devrais songer à répondre à ce Nate.

J'attrape rapidement mon téléphone de ses mains en regardant Garry froidement avant de sortir de la voiture.

J'entends la voiture démarrer derrière moi, quand je me retourne Garry est déjà parti.

Je décide d'envoyer un message à Nate pour lui dire que je vais bien. À peine rentrée chez moi j'entends les pas de ma mère retentir.

- Gabrielle où étais-tu passée ? Me demande t-elle inquiète.

J'ai aussi ignorée tous les appels de ma mère.

- J'étais avec Nate, lui dis-je en me précipitamment aux escaliers.

- Nate était aussi inquiet que moi Gabrielle ! S'écrit-elle pour que je puisse l'entendre.

Je lève les yeux au ciel tout en continuant de monter les escaliers pour aller me réfugier dans ma chambre. En entrant dans celle ci je claque violemment la porte pour la fermer, je m'avance jusqu'à mon lit pour m'y allonger. Le regard rivé vers l'écran de mon téléphone j'attend naïvement un message de Jason s'excusant pour ce qu'il m'a dit, mais rien.

La tête enfoncée dans mon coussin j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir lentement. Quelques secondes après je sens quelqu'un s'allonger à mes côtés pour me pendre dans ses bras.

- Gabrielle...Tu peux tout me dire tu sais, me dit ma mère.

- Il se passe rien maman, lui dis-je.

- Ton haleine pue l'alcool. C'est une histoire de coeur c'est ça ?

Je soupire lourdement en me retournant pour lui faire face, elle esquisse un léger sourire. Moi qui pensais qu'elle allait me blâmer elle a l'air plutôt compréhensive.

J'hoche de la tête pour approuver ses dires en me forçant à sourire. Il est impossible de lui mentir quand ses yeux bleutés fixent intensément les miens, elle peut lire dans les regards et surtout dans le mien.

- Ça va s'arranger, personne ne peut t'en vouloir plus de deux heures, me dit-il en m'enlevant une mèche de cheveux qui tombait sur mon visage.

- Tu as sans doute raison.

- J'ai toujours raison.

- Où est papa ?

- L'alarme du magasin a sonnée, j'ai l'impression qu'en ce moment elle sonne souvent, me confie t-elle tout en se redressant pour se lever de mon lit.

Je lui offre un sourire tout en restant muette. J'aimerai être seule et je ne sais pas commet lui faire comprendre autrement.

- Reposes toi bien ma chérie, à demain, dit ma mère avant de sortir de ma chambre.

La fatigue m'emporte, et mes yeux se ferment rapidement.