Chapitre 24

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Je ne sais pas ce qui me fit sortir du monde des songes, le lendemain matin, mais l'odeur du bacon joua probablement un grand rôle là dedans. Lorsque j'ouvris les yeux, se fut pour constater que la porte de la chambre était à-demi ouverte, et qu'elle me laissait apercevoir Sting derrière les fourneaux, vêtu d'un simple pantalon de survêtement, les cheveux humides. Sifflotant doucement, il avait les yeux rivés sur une poêle brûlante et ses mains s'activaient à découper quelque chose que je ne parvenais pas à apercevoir. 

     Je me redressai pour m'étirer et, après avoir délié mes muscles endoloris, je jetai mes jambes à terre. En réaction, ma tête se mit à tourner, j'eus l'impression que les bibelots posés sur la commode avaient été fixés à des toupies géantes. C'était un bordel pas possible. 

    Lorsque la pièce cessa enfin de bouger, je me levai pour me diriger vers la porte. Sting sifflait toujours mais, quand je tirai le battant, il se tut pour laisser naitre son sourire.

- Bonjour, belle au bois dormant.
- Bonjour, souris-je en retour. Tu aurais dû me réveiller, je t'aurais aidé.
- Sois pas stupide, fit-il avec un vague geste de la main. Tu as le temps d'aller te doucher.

     Je m'approchai néanmoins de lui et, avant qu'il n'ait eu le temps de me faire la moindre remarque, je me hissai sur la pointe des pieds pour déposer un tendre baiser sur sa joue, trop près de ses lèvres pour que ça ne soit pas fait exprès. 

     Puis, je fonçai m'enfermer dans la salle de bain attenante, les joues rouges. Serais-je un jour habituée à le toucher, à l'embrasser? Probablement pas. D'ailleurs, quand son ricanement me parvint à travers la porte close, je piquai un far terrible. 

     Je secouai vivement la tête et ne me fis pas prier pour me glisser sous l'eau chaude de la douche. Nous avions beau être en plein mois de Juillet, prendre une douche froide était impensable. Alors, c'est sous une eau brûlante que je me savonnai avec les produits de Sting, ceux avec lesquels il se lavait tous les jours, et ceux qui sentaient comme lui. J'étais d'une telle stupidité, s'en était affligeant... 

     Sachant que le petit déjeuner n'allait pas tarder à être prêt, je sortis rapidement de la douche et appelai immédiatement Virgo pour qu'elle me fournisse tout le nécessaire à me faire assez jolie pour rejoindre Sting. Vêtements assortis à de jolis sous-vêtements, brosse à dents jetable, produits de maquillage, serviette, j'avais tout ce dont j'avais besoin. Alors, je m'empressai de me mettre au travail et, tout en laissant mon corps sécher naturellement, j'appliquai une touche de mascara et un peu de gloss rose avant d'enfiler ma tenue : un soutient-gorge et une culotte faits de dentelle rose poudré, ainsi qu'une simple robe de la même couleur, ni trop provocante, ni trop sainte nitouche. Je me regardai dans le miroir et je souris. C'était parfait. 

- Lucy? Appela Sting en toquant à la porte. C'est prêt.

     J'ouvris immédiatement la porte.

    Son regard descendit lentement sur mon corps, passant en revue chaque partie de mon anatomie et, loin de me sentir gênée dans cette magnifique petite robe, je souris légèrement.

  D'une main soudain sur ma hanche, il m'attira à lui pour m'embrasser sans vergogne. Je levai immédiatement les bras pour les passer derrière sa nuque et on se découvrit une nouvelle fois l'un l'autre. Sans la moindre retenue, on caressa l'autre et, alors que sa langue venait tout juste de venir rencontrer la mienne, il se recula. Je chancelai légèrement.

- C'est comme ça qu'on dit bonjour, s'amusa-t-il. Pas avec un baiser de papillon sur la joue. 
- Tu es beaucoup trop dévergondé pour moi, rouspétais-je en le repoussant. 
- C'est pourtant toi qui m'a allumé sans le moindre scrupule, hier soir...
- Tu es celui qui a commencé!
- Qu'est-ce que j'ai fais? Demanda-t-il innocemment. Je t'ai seulement invitée à danser.

I hate you but I love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant