Chapitre 1

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Le souvenir que j'avais de la capitale du pays ne faisait pas honneur à la réalité, et je ne pu que reconnaître que la ville portait bien son surnom de ville de la floraison : dans chaque rues étaient parsemés des pots de fleurs gigantesques, laissant une douce odeur flotter autour de nous. Les bâtiments, faits de pierres blanches anciennes, apportaient un charme certain, attirant des milliers de touristes chaque année, et plus particulièrement durant les jeux qui commenceraient ce soir. D'ailleurs, en l'honneur de cette grande compétition, de longues banderoles à l'effigie de plusieurs guildes avaient été accrochées sur les façades de la plupart des constructions. 

     Je jetai un coup d'œil à mes petits camarades, et constatai avec une certaine consternation que j'étais la seule à être sensible au charme de notre capitale. Même Reby, la romantique du groupe, n'accordait pas le moindre regard à ce qui l'entourant : elle n'avait d'yeux que pour Gajil avec qui elle était en grande conversation. J'étais étonnée que ces deux-là ne soient pas encore ensembles, mais je savais que sous ses airs de grand gaillard, Gajil était en fait un grand timide.

- De la bouuuuuuuffe, hurla Natsu en sprintant vers un vendeur ambulant.

     Erza lui attrapa précipitamment l'écharpe, ce qui eut pour effet de le faire tomber en arrière. Pour autant, elle ne le lâcha pas, elle le traîna derrière lui en pleine rue, non sans avoir fait signe à son équipe de la suivre au préalable. Au moins, eux, ils avaient désigné un meneur de groupe. Quoi que, j'étais quasiment persuadée que personne n'avait effectué d'élections.

- On devrait y aller aussi, proposa Mirajane. On doit parler stratégie.

- On vous retrouve plus tard, lança Luxus à l'assemblée.

     J'adressai un signe de la main aux autres, et je suivis mon équipe en direction de l'hôtel que nous partagions avec les autres concurrents à l'épreuve éliminatoire. J'avais entendu dire que nous serions cent trente sept cette année, bien plus nombreux que la dernière fois que nous avions participé. Mais, en entendant ça, mes camarades avaient été enchantés : ils espéraient pouvoir massacrer encore plus de monde. Je me demandais sérieusement ce que je foutais parmi ces monstres. Me battre n'était pas un hobby, mais j'étais bien la seule.

     On traversa la ville pour rejoindre les abords de l'arène, et plus particulièrement le Grand Hôtel, qu'on découvrit cerné par les journalistes et autres curieux. D'ailleurs, notre arrivée ne passa pas inaperçu : des dizaines de personnes se jetèrent littéralement sur nous, des questions plus qu'étonnantes aux lèvres. Est-ce quelqu'un venait vraiment de demander à Grey s'il pouvait venir travailler dans son bar pour remplir les verres de glaçons? Mon étonnement alla bon train quand un vieil homme s'approcha de Mirajane pour lui demander si elle était toujours vierge. C'est Luxus qui lui répondit d'un regard si sombre que l'homme battit en retraite, se cachant derrière les autres curieux. Mais, agacé par cet attroupement, le dragon de foudre poussa un ou deux gêneurs de son passage, et tous les autres s'écartèrent, effrayés par cet amas de muscles.

     On pénétra dans l'hôtel sans rencontrer plus d'encombres, et, immédiatement, un jeune femme s'approcha de nous pour nous confier nos clefs, des étoiles dans les yeux. 

- On vous a attribué la chambre numéro 63, au sixième étage.

- Merci, sourit Mirajane. Pouvez-vous nous dire où est logé l'autre équipe de notre guilde?

- Hum... oui, oui, bien sûr, bafouilla-t-elle en zieutant vers Luxus. La 28.

     Mon amie la remercia chaleureusement et commença à s'éloigner, quand la voix de la réceptionniste nous retint tous :

I hate you but I love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant