I hate you but I love you

Chapitre 17

- Que le dernier jour des jeux traditionnels commence! Hurla Chapati.

   Dans une grimace, je plaçai une main sur mon oreille pour m'isoler à moitié de toute cette agitation beaucoup trop violente pour mon petit crâne occupé par un marteau piqueur. Le réveil avait été rude, ce matin. Grey, Gajil et moi-même avions refusé de sortir de notre lit avant le dernier moment, ce qui avait plus ou moins agacé Mirajane, qui s'était fait un malin plaisir à faire un vacarme du diable dans la chambre. Alors, j'avais daigné me lever, et j'avais pris une douche bien mérité, me lavant de tout l'alcool ingurgité pendant la nuit. J'avais une gueule de bois d'enfer.

     Puis, juste avant de faire le trajet pour venir à l'arène, Mirajane m'avait montré le magasine révélant les potins les plus croustillants de la veille. En couverture, nous retrouvions Jura et Léon, côte à côte au moment de leur sortie du labyrinthe, un large sourire aux lèvres. À côté, il y avaient des photos des combattants de l'après-midi. Et puis, comme indiqué juste sous la photo de Erza et Elfman, je m'étais rendue en page dix pour voir ce que Jason avait bien pu photographier cette fois-ci. Et je n'avais pas été déçue. On aurait dit qu'il avait consacré son entière journée à me suivre. Chaque fois que j'avais croisé, regardé, touché ou parlé à Sting, Jason avait prit une photo. Deux dizaines de photos s'étalaient sur une double page bien remplie. La plupart avaient été prises pendant l'épreuve principale du labyrinthe, ou pendant notre petite soirée improvisée. Je ne m'étais pas rendue compte à quel point nous avions été proches, après que nous ayons chacun bus trois ou quatre verres. J'avais redécouvert ma soirée autrement, mais en mieux.

- Sans plus tarder, choisissez un concurrent pour Supido!

     Luxus et Mirajane se tournèrent l'un vers l'autre, tandis que Grey, Gajil et moi-même restâmes affalés contre la barrière de sécurité, épuisés.

- Supido, la vitesse, donc, traduisit Mirajane. Je doute que ces trois larves soient en mesure de faire quoi que se soit. Tu vas devoir t'en charger, Luxus.

- Pas de problème, approuva le jeune homme. Souhaitez-moi bonne chance.

- Bonne chance, marmonna-t-on.

     Avec un sourire, il sauta dans l'arène, suivi de près par Orga qui arbora le plus beau des regards de défi à l'intention de notre mage de la foudre préféré. Ces deux là étaient faits pour s'affronter des dizaines, voir des centaines de fois. Nous savions que Luxus était nettement plus fort, Orga le savait d'ailleurs aussi sûrement, mais il tentait quand même toujours sa chance. Il avait du courage.

    Rapidement, ils furent rejoints par les autres concurrents à cette dernière vraie épreuve : Toby, Eave, Semus, Beth, Juvia, et Hito, de Twilight Ogre. Je ne savais pas en quoi allait consister ce jeu, mais je savais que s'il n'était qu'un tout petit peu question de puissance, Juvia, Luxus et Orga écraseraient magistralement les autres. Et il était toujours question de puissance ici.

- Je vais vous expliquer les règles, citrouille, lança le Roi en approchant.

     Il réunit les concurrent en un petit cercle autour de lui, et il leva haut un bras, nous présentant Supido. Dans une lumière blanche me brûlant la rétine, l'infrastructure de l'épreuve apparut : l'arène fut séparée en huit carrés de la même taille, délimités par de hautes parois de verres, dans lesquels des montres tous plus répugnants les uns que les autres évoluaient. Dans certaines cellules, ils étaient petits, dans d'autres, ils avaient des griffes aussi longues que des sabres. Ils étaient tous différents, mais pas moins effrayants. Sur les parois de verres, un chiffre était inscrit, allant de un à huit. J'imaginai aisément qu'ils allaient devoir piocher un chiffre au hasard, et qu'ils allaient être enfermés avec ces monstres.