I hate you but I love you

Chapitre 10

Ce matin-là, lorsque Mirajane me réveilla en me secouant comme un prunier, je dus laisser l'imagine du beau Sting derrière moi. J'avais passé ma nuit à ne penser qu'à lui, et ce fut une sacrée déception de me réveiller et de constater que tout cela n'avait été qu'un malheureux rêve.
     Je me redressai doucement dans mon lit en me frottant les yeux avant de les ouvrir, et de constater que mes quatre camarades étaient tous massés autour de moi. Mais contrairement aux autres, Gajil semblait n'avoir qu'une envie : retourner au lit. Mirajane avait dû le menacer pour qu'il se lève. Je ne comprenais que trop bien ce qu'il ressentait.
 
- Il y a encore des photos? M'enquis-je en découvrant le magasine dans les mains de Mirajane.
- Et des plutôt intéressantes, sourit Grey.
- Qu'est-ce que tu veux dire? Demandais-je en m'en saisissant.
- Regarde par toi-même.
 
     Je jetai déjà un coup d'œil à la couverture, et souris en voyant une grande photo de Fried, le bras levé après avoir vaincu Kira, et à côté celle de Mirajane, dans son armure, venant tout juste de sortir de la tour, lors de l'épreuve principale de la veille. Juste à côté, nous voyions deus miniatures : une représentant Luxus et Orga face à face, l'autre nous montrant, Sting et moi, en train de marcher dans la rue lorsque nous rentrions, la veille au soir. Pourquoi diable y avait-il des journalistes partout où je mettais les pieds? Ils m'agaçaient, à la fin.
 
- Va voir en page onze, m'indiqua Mirajane.
 
     J'obéis sans un mot, et faillis défaillir en voyant la photo immense ornant la moitié de la mage de droite : Sting en train de m'embrasser la joue, devant la porte de ma chambre. Étant donné où s'était placé le photographe, on avait l'impression qu'on s'embrassait. J'allais faire une putain de crise cardiaque sous peu. Je ne savais même pas que j'avais posé la main sur son torse quand il s'était approché, et je n'avais pas non plus constaté les petites rougeurs ayant envahi ses joues quand il m'avait embrassée.
     Faisant de mon mieux pour ne pas mourir sur place, j'observai les autres photos, et retrouvai mon sourire en zieutant la suivante : nous étions tous dans le couloir de l'hôtel, devant la chambre de l'équipe de Sabertooth. Alors que, dans un coin, Grey tirait les cheveux de Gajil et que ce dernier pinçait la hanche du mage de glace, Mirajane tendait le magasine de la veille à Sting. Derrière lui, Yukino, sur la pointe des pieds, tentait de voir quelque chose. Enfin, dans le fond, j'étais sous le bras de Luxus, la mine boudeuse. Je pouvais dire ce que je voulais sur les méthodes de Mirajane, d'ici à quelque jours, ce souvenir me ferait bien rire.
 
- Jason doit être content d'avoir pu vous avoir en sous vêtements, dis-je à l'attention de Luxus et Gajil, tout deux penchés par-dessus mon épaule.
- C'est les filles de tout le royaume qui doivent être contentes, rectifia Mirajane.
- Surtout toi, marmonnais-je.
- Hein? Fit Mirajane sur un ton menaçant.
 
     Je tournai précipitamment la tête vers Gajil.
 
- Tu as dit quelque chose?
- C'est mon ventre qui gargouille, enchaîne celui-ci.
- Ah oui, hein, c'est bien ce que je me disais.
 
     Une goute de sueur de la taille d'une planète s'écoula le long de mon dos, avant que Mirajane n'esquisse un petit sourire en hochant la tête, reconnaissant la pertinence de ma ruse. À ma gauche, Luxus sembla complètement paumé, tandis qu'à ma droite, Gajil, poussa un léger soupire de soulagement. Si Mirajane entrait dans une colère noire, je ne serais pas la seule ici à en payer les frais.
     Je reportai mon attention sur les pages du magasine, et posai les yeux sur la troisième photo, sur laquelle je grimpai jusqu'au balcon de notre chambre depuis celui de Sabertooth, tandis que les mains de Sting étaient posées sur mes hanches. La photo avait été prise depuis le parc. Ils étaient partout ces photographes! Je secouai la tête, et baissai les yeux vers la suivante : alors que j'étais en train de chuter depuis les gradins réservés à notre équipe, on vit Sting accourir, les yeux rivés à moi, et, sur celle d'à côté, on nous vit entassés les uns sur les autres, avec Grey et Natsu, alors que je venais de les écraser. Sur celle d'après, nous nous étions relevés et, alors que je venais de tous les remercier, Sting et moi nous regardions dans les yeux, la bouge légèrement entrouverte pour ma part, un petit sourire pour lui.
     Mon regard se porta sur la dernière photo, et je me figeai. Ils auraient pu s'abstenir pour celle-ci, non? Alors que mon coude était appuyé contre la rambarde nous empêchant de chuter dans l'arène - et qui, soit dit en passant, ne m'avait pas été très utile - et que ma joue était posée dans la paume de ma main, mes yeux étaient rivés sur un Sting m'ignorant magistralement. Sting ne devait pas voir cette photo. Je ne voulais pas qu'il constate que je passais mon temps à l'observer alors qu'il m'ignorait.
 
- Ils sont fatiguant, ils pourraient me laisser vivre tranquillement, non?
- Moi ça m'arrange bien qu'ils te filent le train, remarqua la démone. Sans eux, je n'aurais pas de quoi t'embêter à longueur de journée.
 
     Je secouai doucement la tête, et retins un soupire.
 
- Bon, on va couper court à cette réunion matinale : quelles sont tes questions Mira?
- Euh, j'ai également des questions, intervint Grey.
 
     Je levai les yeux au ciel, et leur fit signe de commencer. Je savais que je ne pourrais pas y échapper, alors autant jouer leur jeu autant que possible.
 
- Il t'a embrassé après t'avoir raccompagnée.
- C'est pas vraiment une question, ça, constata Gajil.
- En effet, fis-je en ignorant le dragon d'acier. Je crois qu'on avait tous les deux un peu trop bu.
 
     C'était faux, bien entendu, mais je tenais à répondre le plus naturellement possible. Mirajane était une putain d'enquêtrice, alors je devais me montrer convaincante. D'autant plus que cette excuse aurait pu être réelle : au cours de la soirée de la veille, Sting avait pas mal bu, lorsqu'il avait discuté avec Kana, quand il avait trinqué avec Natsu ou encore quand il avait bu en l'honneur d'Orga ayant tenu tête à Luxus. Pour ma part, j'avais beau ne pas avoir ingurgité des quantités d'alcool astronomiques, je n'en étais pas moins bien pompette.
     Mirajane sembla s'en contenter à moitié. D'abord, elle fit une petite moue, mais elle finit par hocher la tête et de tourner la tête vers Grey, lui laissant l'honneur d'enchaîner.
 
- S'il a prit la peine d'accourir pour te rattraper, quand ces deux idiots t'ont lâchée dans l'arène, tu ne crois pas que ça veut dire qu'il a de réels sentiments à ton égard?
- Je ne sais pas, répondis-je tu tac-au-tac. Pour être tout à fait honnête, je ne lui ai pas demandé.
- Mais tu penses que ça peut être vrai?
- Je n'écarte pas cette possibilité, mais je n'y crois pas trop, non.
 
     Grey hocha solennellement la tête, tandis qu'avec un profond soupire, Mirajane se laissa tomber sur le lit de Gajil en croisant les bras sur son imposante poitrine.
 
- Je me suis gourée sur toute la ligne, fit-elle.
 
     On lui lança tous un regard interrogatif, alors elle enchaîna :
 
- J'étais sûre que tu finirais avec Natsu, et que tu me donnerais plein de mignons petits bébés cracheurs de feu, mais il faut croire qu'ils cracheront de la lumière.
- Euh... j'espère que mes enfants ne cracheront rien du tout.
 
     Elle secoua une main à mon attention.
 
- Tu vois ce que je veux dire. Toute la guilde pensait que tu aimais Natsu.
- Pardon?!
 
     Mirajane hocha vivement la tête, rapidement imitée par les garçons. J'en tombai des nues. Croyaient-ils tous sincèrement que j'en pinçai pour le dragon de feu? C'était un crétin finit! Il me fallait un type un tant soi peu intelligent. Et puis... on parlait de Natsu, merde! Il était mon meilleur ami, et je reconnaissais que nous étions très proches, mais pas à ce point. Je ne pourrais jamais envisager ma vie à ses côtés, à commencer parce qu'il était incapable d'additionner trois et trois en moins de trois-quarts d'heure.
 
- Vous êtes de vrais malades, c'est moi qui vous le dit.
 
     Ils haussèrent les épaules, et je me tournai vers Mirajane :
 
- Dis-moi qui d'autre tu vois en couple, que je rigole un bon coup.
 
     Elle fit mine de réfléchir en posant son index sur son menton, les yeux levés au ciel, mais nous n'étions pas dupe : elle savait très bien ce qu'elle était sur le point de dire.
 
- Evergreen et Elfman, bien entendu, commença-t-elle en comptant sur ses doigts. Erza et Gérald, Grey et Juvia, Gajil et Reby, et pourquoi pas le maître avec Polyussica.
 
     Les réactions des uns et des autres furent très étonnantes : Grey, comme à chaque fois que quelqu'un faisait allusion à son couple avec la mage d'eau, leva les yeux au ciel, les joues légèrement rouges, et secoua doucement la tête. Pourtant, je savais très bien qu'ils avaient entamé une vraie relation amoureuse depuis quelque temps, alors j'aurais pu l'embêter, comme il me taquinait avec Sting, mais je ne voulais pas mettre Juvia dans la mouise.
     Près de moi, Luxus leva les sourcils. Pourquoi diable jouait-il les étonnés? Pour le maître et Polyussica? Certes, ça me paraissait plutôt décousu, mais, concernant les autres, il était évident qu'ils n'allaient pas tarder à se mettre en couple. Luxus devait bien s'en douter.
     Enfin, mon regard se posa sur Gajil, et je ne pu m'empêcher d'éclater d'un rire franc, rapidement rejointe par les deux autres garçons. Son visage était devenu rogue comme une tomate et il semblait incapable d'articuler quoi que se soit, bien que ses lèvres bougent sans discontinuer. Il était hilarant.
 
- Au lieu de jouer les prudes, tu devrais te bouger les train, fit Mirajane à l'attention de Gajil. Je fonde de grands espoirs en vous deux.
 
     Nos éclats de rire redoublèrent, alors que les yeux de Gajil faillirent sortir de leurs orbites.
 
- Mais... mais pourquoi? Balbutia-t-il.
- « pourquoi »? S'étonna Grey.
- Ça paraît évident à tous le monde, l'informais-je.
- Même pour moi, c'est pour dire, intervint Luxus.
 
     Le dragon d'acier fut toujours incapable de réagir convenablement, alors je me tournai vers Mirajane, en pointant mon pouce vers Luxus.
 
- Et lui? Avec qui tu le vois?
 
     Ciel! Par la barbe de Merlin! Étaient-ce des rougeurs, sur les joues de notre fameuse démone? Je n'en revenais pas!
 
- Je ne sais pas, fit-elle d'une voix peu assurée.
 
     Je secouai la tête, et décidai de ne pas employer ses méthodes de démon, et de la laisser tranquille quant à son couple avec Luxus. Je n'étais pas aussi cruelle qu'elle. Néanmoins, si Luxus n'avait pas été dans la pièce, je ne me serais pas gênée pour faire des remarques.
     Je rejetai mes couvertures, et me levai en m'étirant.
 
- Je vais à la douche, les informais-je.
 
     Sans attendre leurs réponses, j'attrapai ma tenue, m'enfermai dans la petite pièce près de la porte d'entrée, et m'enfonçai sous l'eau chaude après avoir jeté mes vêtements un peu partout. Mes camarades avaient eu le mérite de bien me tirer du monde des rêves, mais l'eau chaude acheva de me réveiller. Ça faisait un bien fou.
     Une fois propre, j'enfilai mon uniforme de combat, celui assortit à celui de mes camarades, et je me lavai les dents avant d'étirer mes cils par un peu de mascara, et de quitter les lieux. Dans la chambre, je trouvai Gajil en train de bouquiner (certainement pour pouvoir émerveiller Reby avec ses connaissances en littérature) et Luxus occupé à somnoler sur son lit. Mirajane et Grey étaient en train de comploter sur le balcon.
      Je rangeai mon pyjama sous mon oreiller, et après avoir noué ma ceinture à ma taille, je me tournai vers Gajil.
 
- Je sors. Je vous retrouverai dans les gradins tout à l'heure.
 
    Le jeune homme hocha brièvement la tête, et je m'éclipsai avant que Mirajane ne vienne me poser des questions. J'avais besoin d'un peu de tranquillité.
     Une fois seule dans les couloirs de l'hôtel, je poussai un profond soupire, et je m'enfonçai dans les escaliers jusqu'au hall désert. Le réceptionniste me salua d'un signe de la tête auquel je répondis poliment, et je sortis dans les rues de la capitale. En cette heure matinale, elles étaient quasiment vides, à l'exceptions de quelque rares touristes faisant déjà route vers l'arène, histoire d'avoir les meilleures places.
 
- Lucy, que fais-tu ici? Les jeux commencent bientôt.
 
     Je me retournai en reconnaissant la voix du maître, et je le découvris installé tranquillement sur un banc près de l'entrée de l'hôtel, un chat errant étant venu s'installer sur ses jambes pour se faire câliner.
 
- Je voulais me promener un peu.
- Puis-je t'accompagner?
 
     Je hochai la tête, et le vieil homme se leva d'un bond pour me suivre dans les rues de la ville. Dans un premier temps, on resta tous les deux silencieux, plongés dans nos pensées respectives. Les miennes vagabondaient sans cesse vers un certain dragon blanc. J'étais bien incapable de penser à autre chose. Il m'obsédait totalement, et ça en devenait rageant. J'en étais même venue à rêver de lui, de son sourire ravageur, de son regard azur tellement profond, de son corps d'Apollon, de son courage et de sa force si rares... bref, avec tout ça, j'étais bien incapable de lui trouver le moindre défaut qui me dégoûterait de lui. Certes, il avait été d'une arrogance répugnante à une époque, mais il s'était excusé, et je ne pouvais pas lui en vouloir pour ce qu'il avait été dans le passé.
    On pénétra dans une petit parc fleuri, et on s'arrêta quelques instants aux abords de la rivière le traversant, observant les poissons nageant tranquillement, et les grenouilles sautillant de pierres en pierres.
 
- Maître, fis-je soudain, avez-vous déjà aimé quelqu'un que vous ne devriez pas aimer?
- C'est humain, d'être attiré par ce qui nous est interdit.
 
     Pendant une seconde, je ne dis rien. Il n'avait pas réellement répondu à ma question, mais, dans un sens, il avait répondu à toutes mes interrogations. C'était naturel. J'étais en train de tomber pour un mage « ennemi », mais c'était tout à fait normal, et, d'un côté, ça me rassurait vraiment ne pas être la seule dans ce pétrin. 
 
- Mais tu es Lucy de Fairy Tail, la plus grande constellationniste de notre temps, tu crois sincèrement que quoi que se soit puisse t'être interdit?
 
     J'ouvris la bouche pour parler, en me tournant vers le maître, mais aucun son n'en sortit. Il était on ne peut plus sérieux, ses yeux brillants d'une sincérité sans nom. Alors je pris un petit instant pour analyser et intégrer ses paroles. À ses yeux, j'étais une mage de Fairy Tail, et donc l'une de ses enfants, et je possédais la quasi-totalité des clefs du zodiaque, ce qui faisait effectivement de moi une grande mage, d'autant plus que j'avais une relation privilégiée avec le roi des esprits. Il était évident que, pour lui, j'étais quelqu'un d'important, mais était-ce le cas? 
     Me voyant hésiter, le maître reprit :
 
- En tant que maître de Fairy Tail, tu sais quel est mon plus grand désir?
- L'argent? Fis-je.
 
     Un sourire se dessina sur ses lèvres avant qu'il ne réponde à sa propre question :
 
- Le bonheur. C'est la seule chose pour laquelle on doit se battre. Toutes ces fois où nous avons combattu, où j'ai pris des décisions en tant que maître de la guide, c'était pour ne pas qu'il nous soit volé. Et toi aussi, Lucy, tu t'es démenée pour l'atteindre. Aujourd'hui, tu as trouvé une famille, des amis, une maison, constituant ce bonheur, mais tu ne dois pas te fermer à ce qui lui est encore extérieur. Gajil et Juvia étaient tes ennemis, mais ils sont aujourd'hui des amis très chers à tes yeux, alors ne rejette pas ceux qui, pour l'instant, ne font pas ton bonheur. 
 
     Mes yeux se posèrent sur un têtard nageant tranquillement dans un coin, se faufilant entre la vase, les rochets et les algues, et mon esprit s'égara, bien loin des jeux magiques. Je visualisai ce qui faisait mon bonheur : Natsu, Happy, Reby, Grey, Erza, Mirajane... la guilde en général, mes esprits, mon appartement douillet, l'auberge à moitié miteuse de Fairy Tail, l'emblème sur ma main... Et, dans un coin, je devinai l'imagine de Sting. Je me rappelai les battements effrénés de mon cœur quand il était à proximité, mon envie constante de le regarder, et je compris.
     Je me tournai vers le maître, souriant faiblement près de moi. Avant que je n'ai pu dire quoi que se soit, avec son entrain habituel, il déclara :
 
- Tu es une mage intelligente, je suis sûre que tu prendras la bonne décision. Et quoi qu'il arrive à partir de maintenant, ta famille te soutiendra toujours, ne l'oublie pas.
- Qui aurait cru que je trouverais toutes les réponses à mes questions durant une petite ballade matinale, ricanais-je.
 
     Le maître haussa les épaules, et se tourna vers moi :
 
- C'est qu'il s'y connaît en histoire d'amour, le vieux.
 
     Je répondis largement à son sourire, et lui adressai un hochement de tête respectueux.
 
- Merci. Sincèrement. Je sais maintenant quoi faire.
- Puis-je avoir la curiosité de te demander en quoi ça va consister?
 
     Je reculai d'un pas, prête à partir, et serrai fermement un poing déterminé devant moi. Comme le maître l'avait dit, nous devions nous battre pour ce que nous voulions, et j'étais on ne peut plus décidée à combattre comme une lionne pour ce qui me tenait à cœur. À l'heure qu'il était, je n'aurais dû vouloir qu'une chose : remporter les grands jeux magiques, mais ça n'était pas le cas. Je souhaitais deux choses :
 
- Fairy Tail B va remporter les jeux et moi, je vais gagner le cœur de Sting, alors regardez-nous.
 
     Puis je fis volte face, et je partis en courant.