L'OMÉGA INNOCENT ET L'ALPHA ROYAL Vol.2

XXVII.

Retrouver mon roi n’avait pas de prix. Ma place était là, dans ses bras.

Désespérément, je m'accrochais à lui quand il embrassa mon cou avec toute la passion que je lui connaissais. Je gémissais sans parvenir à me retenir et il ria amoureusement de ma sensibilité. Mais il connaissait mon corps et ses points faibles. Je ne parvenais pas à masquer mon désir et me cambra contre son corps lorsqu’il utilisa ses doigts sur mes tétons. Il tira sur la pointe, la faisant rouler par moment entre ses doigts. C’était bon et douloureux en même temps. Mais j’avais besoin des deux pour me sentir vivant.

Ce n’était pas un rêve, je retrouvais enfin mon roi après un long moment de séparation.

- Ah… .
Mon roi dénoua mon peignoir pour découvrir ma nudité et son regard m'intimida au point de me faire paniquer. Je tentais de me cacher de son regard en roulant sur le côté mais comportement le surpris. Il ouvrit ses yeux en grand avant de froncer ses sourcils de mécontentement.

- Muglerina, prononça-t-il avec sévérité. À quoi est-ce que tu joues exactement ?

Je ne voulais pas qu’il voit ce corps arrondi par la grossesse, marqué par ces vergetures disgracieuses. Il n'avait pas assister à la naissance d'Aerin. Je n’étais pas habitué à recevoir un tel regard. Pour la première fois, je vivais un tel moment à ses côtés et je n’étais pas prêt. Je ne voulais pas qu'il me repousse avec ce corps changeant.
J'avais peur de son regard.

- Tu es magnifique, terriblement magnifique. Jamais je n’avais vu un être aussi beau que toi, Muglerina. Alors je t'en prie, ne doute pas de moi.

Il rapprocha son visage du mien et je fermais les yeux fortement en pensant qu'il allait m’embrasser. Je préparais mes lèvres à recevoir les siennes mais au lieu de cela, il plaqua son front contre le mien et maintint un fort contact entre nous.

- C’est un corps de maman et je suis fier d'avoir un Oméga tel que toi à mes côtés. Alors je t'en prie, dit-il près de mon oreille, laisse moi te faire l'amour.

Sa voix roque fit battre mon cœur et nos lèvres s’unissaient une nouvelle fois pour échanger un baiser très amoureux. Et dans cet échange, mon roi en profita pour me retourner dans notre étreinte pour que je lui fasse face et glissa ses mains le long de mon corps pour toucher les rondeurs apparentes de mon ventre tout en mordillant ma lèvre inférieure. Il grogna comme un animal sauvage lorsqu’il entreprit une traînée de baisers sur mon corps alors que je peinais à retenir ma voix.

Il descendit plus bas, passant sur ma poitrine. Il pinça et mordilla mes tétons avant de les sucer avec force. Ma voix l’encouragea à poursuivre cette délicieuse torture et il continua sa découverte plus bas. Il lécha mon torse et baisa mon ventre tout en murmurant des doux mots à notre enfant. Je laissais des larmes de joie couler sur mes joues alors qu’il s’arrêta sur mon sexe. Il leva son regard sur moi pour chercher mon approbation.

Si en règle générale, il n’hésitait pas à diriger la danse, il attendait un geste de ma part pour aller plus loin. Mon consentement était primordial pour lui et qu’il pense à moi avant lui me fit chaud au cœur. Mais je refusais de passer avant pour autant. Je refusais de prendre mon plaisir seul et voulais lui rendre ses caresses. Je ne voulais pas qu’une relation de dominant à dominé. Je désirais faire l'amour avec mon mari avant tout et lui apporter autant de plaisir qu'il m'en offrait.

- Ensemble… J-Je veux qu'on fasse ça ensemble… admis-je avec sincérité. Je ne veux plus qu'on se délaisse, mon roi...

Je ne sus ce que je vis dans ses yeux mais un éclat lumineux traversa son regard et illumina ses pupilles. Il comprit à travers mon manque de mots ce que je désirais. Et très vite, il prit les choses en mains. Mon roi m’aida à me relever pour qu'il puisse s'allonger sur les draps. Il avait pris soin de mettre des oreillers dans son dos pour avoir une meilleure position et gagner en hauteur. Ainsi, mes fesses au dessus de son visage étaient plus accessibles mais cela était terriblement embrassant pour autant. Nous nous étions jamais touché mutuellement pendant nos relations et si j’étais impatient, j’avais un peu peur de ne pas être à la hauteur. Mais je savais ce que je désirais lui faire. Il était peut-être un Alpha au sang pur, je voulais lui donner du plaisir et faire renaître cette passion perdue.

L’épreuve de Nazaërl’h m’avait beaucoup apporté. Et j’avais pris conscience de mes sentiments pour lui. Ce que je ressentais allait au-delà de notre lien d’âme-sœur. Maintenant, je le savais. J’étais certain de mon amour pour lui et je ne voulais plus passer à côté de ces moments. Ces étreintes m’avaient tant manqué et j’étais embarrassé à l’idée de me tromper. Mais il était là. Et à sa manière, il me rassura.

- N-Non… ah…
- Non ? Pourtant tu en as très envie, Muglerina. Regarde comme ton corps réagit. Tu entends les bruits que nous faisons, hein ?

Il me claqua une fesse pour me faire accepter mes envies et me faire comprendre que je ne devais pas les repousser. Je tenais son sexe dans une main et glissai mes lèvres tout autour pour retenir ma voix quand il embrassa mon intimité. Il lécha mon anneau tout en appuyant sa langue contre mon muscle rosé. Il n’hésita pas à sortir ses crocs pour mordiller cette partie avec une douceur que je ne soupçonnais pas. Je restais concentré sur lui pour lui rendre ce plaisir et suça son membre en faisant de mon mieux. Par le passé, je me forçais presque à faire ce genre de chose. Mais aujourd’hui, j'en avais très envie. Je voulais faire les choses bien et m'appliquer. Il méritait toute l'attention du monde alors je donnais de ma personne dans cette fellation. Il était bien trop grand pour que je parvienne à le prendre entièrement mais je léchais et suçais son membre comme il le faisait pour moi. Je me rattrapais grâce aux mouvements de ma langue sur sa longueur, en remontant jusqu’à son extrémité que je vins titiller. À cela, je rajoutais ma main et le plaisir fut plus intense quand elle accompagna ma bouche. Que mes lèvres montent ou descendent, n’avaient pas d’importance. Ma main suivait le mouvement avec un soin particulier alors quand il lâcha un gémissement de plaisir, cela me convaincue de continuer.

Mais mon roi ne comptait pas attendre les bras croisés. Il exigea le passage avec sa langue mais ne put s'empêcher de glisser un doigt curieux en moi pour venir me préparer. Je me crispais en réalisant à quel point cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de rapports. Mon corps s’était comme refermé sur lui-même face à l’absence de sexe.

En cet instant, c’était presque comme revivre ma première fois, tant j’étais envahi par cette émotion trop grande. Mon être répondit au sien et inconsciemment, mon corps réclama plus. Ses lèvres ne me suffisaient plus, ses doigts non plus. Je voulais simplement me lier à lui. Me connecter à son corps pour ne former qu’un seul et même être, pour ne jamais plus nous éloignés.

Nous étions plus que des âmes-sœurs.

Mon roi était tout aussi impatient que moi  à l’idée de s’unir et précipita les choses quand il me mit sur le ventre. Pour ne pas compresser le bébé, il fit en sorte que je sois à quatre pattes, les bras tendus pour ne pas m’allonger sur le ventre. Puis avec ses mains, il me plaça dans une meilleure position en forçant mon dos à se cambrer et mes fesses à se lever. Il appuya son bassin contre mon corps et écrasa son sexe sur mes fesses. Sans me pénétrer, il glissa son membre entre elles et caressa mon intimité avec son extrémité. J'ondulais mes hanches pour lui faire comprendre ce que je voulais. Je ne pouvais plus attendre qu'il me prenne, je le voulais en moi maintenant.

Et j’allais devenir fou devant ce désir grandissant.

- Dis-le à haute voix. Dis combien tu me désires et je te promets la plus belles des unions.

Je le tournais légèrement pour le tenir par le poignet, et le supplier désespérément de ne plus me faire patienter.

- Pitié…

Ou j’allais mourir.