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Chapitre corrigé en janvier 2020
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Au loin, j’aperçus Riki et Aerin sortir de la salle du trône. Rapidement, ils me remarquaient.
Riki me sauta presque dans les bras pour me saluer. En tant qu’oméga, nous étions amis et sa présence me rassura beaucoup. Même si avec Aerin les choses allaient un peu mieux, nous avions encore du mal à communiquer.
—Mère, il faut que nous te parlions.
Je regardais Aerin dans les yeux avant de les baisser. Mais la main de mon ami attrapa la mienne et quand je relevai la tête, je croisais son regard rose.
—Arrête Muglerina, Aerin est ton fils, ne te soumets pas à lui ! Me dit-il avec confiance.
Aerin posa sa main sur mon épaule et je pus prendre sur moi pour lever les yeux sur lui. Avant d’entendre ce qu’ils avaient à dire, je réalisais à quel point il ressemblait à son père. Les mêmes cheveux, le même corps et la même couleur d’yeux. J'avais toujours éprouvé une certaine fierté vis-à-vis de mon garçon, mais je le réalisais seulement maintenant.
—Allons dans ma chambre, les invitais-je avant de les y guider.
Je marchais devant eux et tous les trois gardions le silence. Par moment, Aerin taquina Riki mais c’était bon enfant. J’ouvris la porte de la pièce avant de les inviter dans le salon privé.
—Bordel ! S'exclama Riki. C'est dingue ! Pourquoi il n'y a pas ça dans la vôtre, Aerin ?
Aerin mit sa main sur la tête de Riki pour ébouriffer ses cheveux.
—Parce que je n'en vois pas l'utilité, maintenant reste tranquille, tu veux ?
—Oh, ça va !Comme à son habitude, mon ami gonfla ses joues avant de s'assoir sur l’un des fauteuils. Aerin prit place aussi, puis je servis du thé à chacun fraîchement préparé ce matin. À mon tour, je m'installais entre eux, une tasse à la main.
—Nous avons discuté avec père, mère. Commença Aerin.
J'aimais Arthur au-delà de tout entendement, mais lui ? Éprouvait-il de véritables sentiments pour moi ? Si je l’avais trompé, c’était seulement pour chercher de l'attention là, où j’en avais manqué. Arthur était ce que j'avais de plus cher à mes yeux mais il était un sang pur. Il refusait mon aide sous prétexte de me protéger. Mais j’étais plus fort que ce qu’il croyait.
Mon rôle en tant qu’époux était de le soutenir pour le meilleur et le pire. Mais sa nature me faisait terriblement peur et mal à la fois. Après cent ans de vie commune passée ensemble, je venais de réaliser à quel point nous ne nous connaissions pas. Ma couleur préférée, mon royaume, mes passions… tout ce qui me composait, il l'ignorait alors que moi, mais il en était de même pour moi.
—J’aime ton père malgré ma souffrance, mais je souhaite que cela cesse pour notre bien, surtout le sien. Je suis en train de mourir et je ne veux pas l’entraîner dans cette histoire, fondais-je en larme en plaquant mes mains sur mes yeux.
Riki se leva pour s'assoir à mes cotés et me prendre dans ses bras. Il me prêta son épaule pour que je puisse pleurer. Si Arthur continuait de rester à mes cotés, alors il allait mourir aussi. Mon corps me lâchait petit à petit. J’étais malade, vomissais constamment et crachais du sang sous les yeux impuissants de mon roi. Si Arthur pensait que c’était de sa faute pour ne pas avoir pris soin de moi, il se trompait. J’étais indigne de lui et ne méritais pas de vivre à ses côtés.
—Mère, tu veux le quitter pour le préserver, c'est ça ?
— O-Oui.
—Mais ce n'est pas une solution, Muglerina, poursuivit Riki. Ce n’est pas comme ça que tu sauveras votre histoire !Si Riki était un oméga, il avait le caractère d'un alpha. Il était bien le digne fils d'Arsan. Une vérité qu’il ignora. Mais j’étais fasciné par son caractère et sa volonté de toujours avancer. Pour moi, il avait cette chance incroyable de ne pas être lié à Aerin par le destin. Aucun d'eux ne souffrait d'un lien, ils étaient libres de s’aimer et de se séparer. Mais moi, j’étais condamné, et je ne voulais pas entraîner mon bien aimé dans avec moi.
—Aerin, si tu savais comme je suis désolé pour tout le mal que je t'ai fait…
—Ça va, c'est oublié. Arrête de pleurer où je vais m’attirer les foudres de père.Mon fils se mit à genoux devant moi et retira mes mains de mon visage pour les prendre dans les siennes. Elles étaient grandes et chaudes. Ses mains étaient aussi douces que celles de son père. Aerin était notre fils et je l’avais négligé.
—Je sais que tu t’en veux de ne pas avoir été à mes cotés quand j’en avais besoin, mais je comprends parfaitement les raisons à présent. Père n’a pas été un compagnon à la hauteur et ma venue n’était pas souhaitée. Pourtant, tu m'as gardé dans ton ventre jusqu’à ma naissance. Quand je jouais ou que j’étais avec oncle Arsan, tu me regardais toujours de loin, n’est-ce pas ?
—C-comment le sais-tu ?Il se mit à sourire en passant ses doigts sous mes yeux pour effacer mes larmes.
—Parce qu’une mère veille toujours sur son enfant. C’est à mon tour de te venir en aide cette fois-ci, mère.
Je me jetais dans ses bras pour l’étreindre et sentir mon fils contre moi pour la première fois. Bien qu’il était plus imposant, il restait mon enfant et j’étais fier de l’homme qu'il était devenu, de le voir aussi rayonnant aux côtés de Riki. Aerin passa ses bras dans mon dos pour me serrer contre lui alors que Riki nous regarda la larme à l’œil, ému par notre réconciliation.
—Je te promets de faire des efforts, mère. Mais tu dois également faire confiance à père qui tente de changer pour ne plus commettre d'erreurs, alors laisse lui une chance de te prouver les choses. Tu l’aimes, non ?
—I-Il est toute ma vie !
—Alors va de l’avant avec lui, mère et parle lui en.Après cela, nous avions finis par nous relever tous les deux. Mes larmes avaient séché mais mes yeux étaient rouges et irrités. Riki m'avait pris un nombre incalculable de fois dans ses bras pour les me rassurer et me dire qu’il serait toujours là quand j’en aurais besoin. Si j’étais pudique de nature, et l’opposé d’Arthur, j'avais la chance d’être entouré et aimé par ces personnes. Notre famille était petite, mais elle était belle.
Je les raccompagnais devant la porte parce qu'ils m’avaient suggéré de me reposer. Après avoir fait un dernier au-revoir, Riki parti le premier parce qu'Aerin le lui avait demandé. Mon fils resta quelques instants avec moi.
—Merci pour tout, Aerin. Je ne t'ai jamais remercié pour m’avoir sauvé la vie lors de mon agression. Tu as mon éternel reconnaissance.
—Arrête, tu m’as protégé pendant des mois dans ton ventre, c'est à mon tour de prendre soin de toi, parce que…Puis il se pencha sur moi pour embrasser ma joue avec la plus grande des tendresses. Le plus grand des amours.
—Je t'aime, maman.
À nouveau, je versais des larmes pour mon fils que j'aimais tant.
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L'OMÉGA INNOCENT ET L'ALPHA ROYAL Vol.2
Fantasi[Vol.2/2] Dans un univers où les alphas règnent en maîtres, les omégas sont privés de leur liberté. Ces derniers ont pour simple utilité de les divertir et de porter leur descendance. Cent ans viennent de s'écouler sur le royaume de Fëanor'd depuis...