~Chapitre 6~Trente-trois~

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Newt se leva en s'appuyant sur la tête d'Éloïse, dit qu'il avait quelque chose à faire et partit en direction de l'énorme cabane qui leur servait de QG. Éloïse partit s'occuper du jardin et y passa la fin de la journée.

Le lendemain aux aurores, Éloïse sentit une main sur son bras. Elle pensait d'abord que c'était Newt qui se relevait pour regarder les coureurs partir, mais quand elle ouvrit les yeux, elle fut surprise de voir un Ben, penché sur elle en répétant « debout ! C'est l'heure ! ».

La jeune fille mit a peine trois minutes pour se lever et suivit Ben jusqu'à une cabane près de la porte Est.
-Tu fais quelle pointure ? Demanda Ben.
-Hein ? Euh..Du 38...
Ben haussa un sourcil et sortit d'une boîte une paire de baskets noires pointure 38. Éloïse les enfila. Il lui tendit aussi un petit sac à dos, un legging assez court et un t-shirt noir.
-Les habits étaient à Newt, ricana-t-il. Ça te va ?
La fille étouffa un rire.
-Comme un gant !
Ils sortirent de la cabane et se placèrent devant la porte Est. Ben indiqua les mouvements d'échauffement à faire et s'engouffra dans le labyrinthe. Éloïse le suivit timidement. Les murs du labyrinthe devaient faire au moins dix mètres de haut. Il y avait du lierre, celui-ci s'arrêtait de pousser trois mètres avant le haut du mur ce qui empêchait aux blocards de monter. Ils s'arrêtèrent vers midi pour manger. Éloïse avait une salade de pâtes. Ben s'était contenté d'un bout de pain tartiné de fromage et d'une pomme. Après avoir fini, ils rebroussèrent chemin pour retourner dans le bloc.

Ben s'engouffra dans une cabane en métal recouverte de lierre. Il ordonna à Éloïse de partir. Elle obéit à contrecœur. La fille partit à la recherche de Newt. Elle trébucha sur Minho qui dormait par terre. Celui-ci ne fut même pas réveillé.

La soirée passa rapidement. Les trois semaines qui séparaient l'arrivée d'un nouvel arrivant aussi. C'était le matin, très tôt. Éloïse et Ben s'échauffaient pour partir chacun de leur côté dans le Labyrinthe. Ils étaient sur le point de partir quand la sirène des nouveaux arrivants retentit. Ben se raidit et lâcha « on partira pas aujourd'hui ». Éloïse laissa retomber ses bras sur ses cuisses. Elle se dirigea calmement vers la boîte et les huit autres blocards arrivèrent bientôt. Quand la sirène s'arrêta, Newt et Alby ouvrirent les portes de la boîte.

Il n'y avait aucune provision. La boîte était remplie de filles et de garçons de treize à quinze ans. Ils étaient tous réveillés et totalement paumés. Newt se retourna vers Éloïse en disant quelques mots inaudibles. Tout le monde commença à parler. Certains dans la boîte étaient en larmes. Alby fit taire tout le monde avant de désigner deux blocards —Gally et Mila— pour aider les nouveaux à sortir de la boîte.

Une fois tous sortis de la boîte, ils furent comptés.
          -..Trente-deux, trente-trois, finit Newt. Ils sont trente-trois. Dix-sept filles et seize garçons. (Il se tourna vers les nouveaux) Vous avez la fin de la journée libre vous tous !
Trente-deux filles et garçons se levèrent comme une personne. Une seule fille resta assise. Éloïse s'approcha d'elle. Elle avait de longs cheveux châtain clair. Ses yeux verts gonflés par les larmes fixaient le sol. Éloïse, prise de compassion, posa une main sur son épaule. La nouvelle leva les yeux vers elle. Elle devait avoir quatorze ans tout au plus. Elle dit la voix tremblante :
-On est ou ici ?
-Bienvenue au bloc la nouvelle !
-B..Bloc ?
-On t'expliquera plus tard, comment tu t'appelles ?
-Je...(Elle fixait le vide, tremblait et pleurait) Je sais pas...Je...Comment ?
-T'inquiète, ça nous le fait tous. Tu t'en souviendras dans pas longtemps...
La nouvelle leva les yeux vers Éloïse et la fixa longuement sans rien dire. Puis elle se leva et lui dit :
-J'vais l'explorer ton...Bloc...
Éloïse sourit et la laissa partir. « Elle a l'air sympa, pensa la fille. J'laime bien ».

Éloïse partit s'assoir sur un banc pour regarder les blocards s'organiser. Ils étaient maintenant quarante-deux et ça se voyait. Il y avait beaucoup plus de bruit dans le Bloc. Elle imaginait ce qu'il se serait passé si elle n'était jamais arrivée au Bloc. La nouvelle et Minho qui arrivent vers elle l'arrachèrent de sa rêverie. Minho, un sourire bête aux lèvres, s'assit à côté d'Éloïse.
-Je...Je m'appelle Maria-Diamanta, lâcha simplement la nouvelle.
Éloïse sourit. Minho dit :
-Quand elle m'a vu, elle était...choquée...et elle m'a sorti : Maria-Diamanta...Au début j'ai pas compris et après je me suis rendu compte qu'elle m'avait sorti son prénom..Mais..C'est pas normal qu'elle s'en souvienne juste en me voyant......
Éloïse lâcha un rire « sûrement un coup de foudre...pensa-t-elle ». Elle rigola encore plus à cette pensée et se ressaisit quand elle se rendit compte que les deux autres la regardaient.
-Mais, dit timidement la nouvelle. Minho m'a donné un..surnom...Parce que, apparement, mon prénom est trop difficile...
-Ouaip, approuva Minho. J'lappelle Marianta.
-Mignon..Dit Éloïse d'un air absent.

Le bruit des portes qui se referment semblait familière à Éloïse, mais Marianta poussa un cri aigu et se cramponna à Minho comme si il allait la protéger du bruit. Éloïse et Minho riaient en chœur et la nouvelle rigolait aussi sûrement pour s'empêcher de pleurer. Elle était rouge. De honte ? Éloïse n'en savait rien.

Labyrinthe - Fan-FictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant