~Chapitre 16~

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Éloïse s'assit. Elle était plutôt troublée par son rêve. En fait, elle ne savait pas si elle devait ranger ça du côté d'un rêve ou d'un souvenir. Elle prit ça pour un souvenir. C'était beaucoup trop réaliste pour n'être qu'un rêve. Un rêve a toujours quelque chose qui cloche dans sa logique. Elle se frotta les yeux et regarda autour d'elle. Il faisait jour, les portes étaient déjà ouvertes. Il y avait un petit mot griffonné à la hâte à côté de son sac de couchage. Elle le lut.

Ne t'inquiète pas pour aller courir
J'ai vu que tu dormais bien alors
J'ai pas voulu te déranger
De toutes façons on a assez de coureurs
Pour l'instant...

C'était signé Minho. Elle sourit légèrement et se dit que de toutes façons elle n'était pas d'humeur à aller courir dans le Labyrinthe. Elle enfila un sweat couleur cuir par dessus son débardeur et se leva. Elle mit la capuche de son pull par dessus ses cheveux emmêlés et marcha doucement vers le banc près de la boîte. Elle ne s'attendait pas à entendre le bruit caractéristique de la boîte qui monte vers le Bloc. Elle s'en approcha doucement et s'accroupit pour en être sure.
C'était bien la Boîte qui remontait.
Elle recula et s'assit sur le banc. Elle savait très bien que la boîte allait mettre dans les trente minutes à arriver à destination.

Elle s'impatienta au bout de deux minutes. Elle décida de se lever et d'aller voir Alix, qu'elle avait laissée seule la veille. Elle la trouva avachie dans la grande pièce qui leur servait de cafétéria. Elle avait un bandage fin au niveau du pied.
—Alors, fit Éloïse. Ça va ?
—J'ai putain de mal. Je peux pas marcher sans aide et la je suis seule.
—Eh bah bravo. Tu poireautes ici depuis combien de temps ?
—Environ vingt minutes.
—Je sais pas comment tu fais pour ne pas t'arracher les cheveux au bout de cinq minutes... Bon, changeons de sujet : la Boîte est en train de remonter.
—Nan sérieux ?!
—Ouais... On aura enfin nos provisions !
Alix sourit.
—Bon on va attendre devant ? Lâcha la MedJack.
—Si tu veux. Je t'aide ?
—Ce sera sans refus.
Alix se leva avec difficulté et passa un bras autour du cou de son amie. Celle-ci passa son bras sous ses aisselles et commença à marcher doucement vers la Boîte.

Quand elles arrivèrent, le bruit avait doublé de volume.
—Effectivement, dit Alix, la Boîte remonte. Allez on s'assoit et on attend que ce truc arrive.
Éloïse hocha la tête. Quand elles s'assirent, le bruit cessa et les portes de la Boîte s'ouvrirent. Tous les blocards accoururent vers les deux filles. Un garçon blond nommé Allan sauta dans la Boîte. Au bout de moins de cinq secondes, il passa la tête hors de la Boîte et s'adressa à Éloïse avec un accent particulier :
—Éloïse, y'a un truc pour toi.
Elle haussa un sourcil et s'avança vers la Boîte. Les provisions étaient reculées dans les coins de l'ascenseur. Un garçon était assis dans le fond. Il avait la tête baissée. Il avait une capuche mais des cheveux roux dépassaient et retombaient sur son visage. Éloïse sauta dans la boîte. Le garçon releva la tête.
Newt.
Éloïse s'accroupit devant Newt. Celui-ci esquissa un sourire et posa sa main sur la joue de sa copine. Elle se colla à lui en s'asseyant sur ses cuisses et l'embrassa. Il n'y répondit pas tout de suite. Quand il le fit, le temps s'arrêta. Pour Éloïse, il n'y avait plus qu'eux deux. Elle sentait quelque chose d'agréable au fond d'elle. Ça s'arrêta quand quelqu'un sauta dans la Boîte pour récupérer les provisions. Éloïse se détacha de Newt et regarda la personne : Gally. Il fouilla dans une caisse et sortit une béquille.
—Quelqu'un a besoin de ça ?
—Alix ! Hurla Alby. Passe lui !
Gally sortit la deuxième, les lança à Mila qui les donna à Alix. Celle-ci se redressa et fit le tour de la Boîte pour s'assurer qu'elle arrivait bien à se déplacer avec des béquilles. Éloïse la regardait en réfléchissant.
—Comment elle s'est fait ça ? Demanda Newt d'un air absent.
—On t'as cherché dans le Labyrinthe. Elle est tombée dedans.
Newt esquissa un sourire.
—Je suis parti combien de temps ?
—Deux jours. J'ai pas vraiment compris mais j'imagine que tu t'es fait enlever par les tocards qui nous ont emmené ici.
—Ils... Ils m'ont fait des vaccins et des tests bizarres... Genre ils me demandaient de courir sur un tapis de course et je me suis cassé la geule du coup ils m'ont examiné la jambe. Apparement je boiterais toute ma vie. Ça me gêne pas vraiment. Ils m'ont aussi dit que je ne serai pas le seul. Après ils m'ont administré un anesthésiant et je me suis réveillé dans la boîte.
Éloïse regarda son copain. Son sweat bleu clair était étonnement propre. Il avait un jean noir impeccable. Il semblait s'être lavé les cheveux pendant trente minutes.
—Dis donc, Newty, lâcha-t-elle. T'es propre ! Ils t'ont fait prendre une douche ?
—Ouais, c'était tellement agréable j'adore !
Elle sourit et se mit à enrouler ses doigts dans les cheveux de son copain. Ils étaient agréablement doux.
—Eh les amoureux ! hurla Gally. On n'a pas que ça à faire donc bougez vos culs d'ici on a sûrement besoin de vous autre part !
Il avait dit ça avec une haine bizarre. Newt se leva péniblement pendant qu'Éloïse se hissait hors de la Boîte. Le garçon avait une façon bizarre de tenir debout, comme si on lui avait retiré une partie de la jambe. Il grimpa sur une caisse et sortit de la boîte. Éloïse s'approcha de lui et tomba dans ses bras. Marianta et Minho s'avancèrent vers eux. Minho avait un bras autour de la taille de sa copine et elle semblait aimer ça a la tête qu'elle faisait.
—Ils t'ont fait quoi, Newt ? Demanda Marianta d'une voix inquiète.
—Une batterie de tests, répondit le garçon d'un ton neutre.
—C'est tout ? Enchérit Minho. Ils t'ont pas torturé ou des trucs dans le genre ?
Newt pouffa.
—Non quand même pas ! Par contre je les ai entendu m'appeler entre eux Sujet C6 et ils ont aussi dit que le prochain serait le sujet C4 après qui c'est ? Je sais pas.
—C'est intéressant, dit Éloïse, toujours dans les bras de Newt. Ils nous appellent sujets du coup j'imagine qu'ils nous testent (Elle se sépara de Newt pour regarder son visage) Y'avait un indice qui disait qui c'était ? Genre un nom ? Ou un truc dans le genre ?
—C'était écrit la même chose que sur nos provisions sur leurs vestes : W.C.K.D. C'est tout. Ah et aussi, il y avait un mec qui se faisait appeler Nick c'est sûrement leur chef. C'est tout ce que je sais de ce merdier. Et ils ont un putain de problème avec le blanc, tout est blanc dans leur bled.
—Suuper, lâcha Minho en levant les bras. On a êtes kidnappés par des tarés fanatiques de blanc qui nous traitent comme des animaux ! Si on est pas dans la merde !
Marianta hocha vivement la tête.
—Bon, et si on oubliait ces tocards et on vivait normalement ? En plus, on a d'autres choses à faire ! Il faut...
—Attends Marianta, coupa Éloïse. Minho, t'es pas censé aller courir ?
Il haussa les épaules.
—Je me suis fait mal hier soir. J'irai courir demain. De toutes façons on a pas trop besoin de ça en ce moment. On bloque.
—Okay...

La journée passa assez lentement. Éloïse, Newt, Minho, Marianta, Alix et Amandine étaient restés dans la cafétéria. Ils ont parlé de tout et de rien tout en grignotant des choses bizarres que Gally avait préparé la veille. Le soir, Éloïse alla se coucher avec Newt à l'opposé des autres blocards, vers la boîte, adossés à un bel arbre. Éloïse fit encore un rêve qui lui rappelait avant le Labyrinthe.

Labyrinthe - Fan-FictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant