Labyrinthe - Fan-Fiction

~Chapitre 14~

Newt était assis par terre à quelques mètres de la où Éloïse l'avait laissé. Il se tenait la tête à deux mains et avait l'air de regretter ce qu'il avait fait la nuit précédente. Il leva la tête et esquissa un sourire quand il vit sa copine arriver avec une boîte blanche entre les mains.
—J'espère que c'est l'aspirine ça..Dit Newt avec une voix encore plus bizarre qu'avant.
—Ouais t'inquiète. J'espère juste qu'il n'y en a pas qu'une.
Elle ouvrit la boîte. Il restait une dizaine de cachets blancs. Il y avait un petit mot au fond qui disait qu'il fallait avaler le cachet avec de l'eau.
—On a pas d'eau, lâcha Newt. Au pire on s'en fout il nous reste de la salive.
Éloïse acquiesça, sortit un cachet de la boîte et l'avala. Le médicament se liquéfia aussitôt dans sa gorge lui laissant un goût écœurant dans la bouche. Elle en donna un à son copain qui eut un haut-le-cœur en l'avalant ce qui fit glousser Éloïse.
—Mais c'est dégeulasse ! Protesta Newt
—Ouais mais ça marche (Newt eut un autre haut le cœur) Eh me gerbe pas dessus hein ?
—Nan t'inquiète de toutes façons j'ai plus rien à vomir...
Le blond grimaça. Il avala sa salive.
—Waoh ça fait effet super vite ! Lâcha-t-il. Pour une fois qu'un médicament marche vite !
Éloïse sourit. C'est vrai qu'elle n'avait plus mal à la tête. Mais sa nausée était toujours aussi insupportable.
—Par contre j'imagine qu'il n'y a pas de médicament pour la nausée hein...Dit-elle.
—Ah oui j'aimerais bien moi ! J'en peux plus... J'ai l'impression que je vais vomir mes organes.
—Sympa. Évite de les vomir sur moi steuplait..
Newt esquissa un sourire forcé. Éloïse le prit dans ses bras. Il passa nerveusement ses mains dans les cheveux de sa copine. Ils étaient assez longs. Ils lui arrivaient au milieu du dos. Elle essayait d'en prendre soin. Elle avait une vieille brosse qui avait perdu la moitié de ses poils et se l'avait les cheveux avec l'eau de l'étang.

*

Éloïse retourna à l'infirmerie en fin d'après midi. La plupart des blocards étaient retournés à leurs occupations. Il restait Gally, Marianta, Minho, Aurélien et Mila. Gally, Marianta, Aurélien et Mila occupaient les quatre lits. Minho était allongé par terre avec la tête calée sur une boîte cubique noire. Marianta regardait le vide, à moitié assise les bras croisés. Éloïse s'assit au bord de son lit.
—Ça va mieux ? Il se passe quoi avec Minho ?
—...Laisse tomber... De toutes façons... Nan ça sert à rien que tu le saches...
Une larme coula sur la joue de la jeune fille. Éloïse tourna la tête vers Minho. Ses deux mains cachaient ses yeux.
—Bon je te laisse de toutes façons les portes vont bientôt se fermer.
Elle ne laissa pas son amie répondre et sortit de l'infirmerie. Elle rejoignit Newt qui était sur un banc vers la forêt. Elle s'assit à ses côtés et il passa aussitôt un bras autour des épaules de sa copine.
—Ça va mieux que ce matin on dirait, remarqua-T-elle
—Ouais les médicaments d'Alix marchent super bien..
—C'est cool au moins on peut se soigner c'est déjà ça.
—En fait, je me posais une question. Tu penses que ça fait quoi si un griffeur nous pique ? Parce que je sais pas si t'avais vu mais ils ont une sorte de seringue accroché à l'une de leur patte et ça fait quand même flipper...
—Ja sais pas...J'imagine que ça nous tue...
—Mais...Imagine y'a des Griffeurs qui sortent la journée...
—Oui et...
—T'as des chances de te faire attraper... Et.. Je veux pas que tu te fasses tuer moi... Alors...
Éloïse sourit. Elle trouvait adorable la façon dont Newt parlait. Il avait de l'inquiétude mêlée à de la reproche dans la voix. Elle prit sa main.
—Je me ferai pas tuer... T'inquiète, j'ai l'habitude.
—Ça fait un mois que t'es pas allée courir...
—Ouais mais je l'avais fait pendant deux mois avant...
Newt ne repondit pas. Il regardait dans le vide.
—Ca va Newty ?
—Hein ? Oui...Enfin...(Il lâcha la main de sa copine et passa la sienne dans ses cheveux) Non rien, ça va oui..
—Bon...Ah et oui, Marianta et Minho n'avaient plus l'air aussi proches...
Le blond haussa les épaules.
—Je les connais pas vraiment, mais si il y a bien une chose que je sais d'eux, c'est qu'ils s'aiment. Tous les couples se disputent à un moment où un autre. Faut pas s'en faire...
Le bruit caractéristique des portes qui se ferment retentit dans le bloc.
—Bon, on mange et on dort, fit Newt en se levant. J'en ai ma claque de cette journée.
Éloïse suivit son copain jusqu'à l'Hôtel où ils se rassemblaient tous pour manger. La moitié de la salle principale était vide. La plupart des  blocards dormaient déjà. Les deux adolescents s'assirent a une table avec Alix et Amandine.
—Salut, dit Éloïse. C'est toi Amandine ? (La nouvelle hocha la tête) Tu t'intègres bien ?
—Pas trop...Je suis là plus petite j'aime pas ça...
—J'essaye de m'occuper d'elle mais vu le nombre de tocards qu'il y a à l'infirmerie en ce moment c'est dur, dit Alix avec un ton agacé.
—J'imagine, fit Newt d'un air absent.
Ils mangèrent rapidement un repas préparé par Gally. C'était des pâtes avec une sorte de salade noire. Ils allèrent se coucher en même temps que le soleil. Éloïse s'endormit à côté de Newt et rêva.

*

Elle doit avoir tout au plus six ans. Elle est avec d'autres enfants de son âge. Ils travaillent sur un problème de maths digne du CM2. Une jeune femme, blonde, qui avivait environ 25 ans était assise sur son bureau et regardait ses élèves. À côté d'Éloïse, il y a une fille. Elle a de beaux yeux verts et des cheveux châtains clairs. Pas de doutes, il s'agit de Marianta. Elle a l'air de ne rien comprendre au problème. La Éloïse du rêve -Elle ne peut pas se contrôler, elle vit le rêve comme si elle en avait été témoin- essaye d'aider son amie. Son amie ? C'est comme ça qu'elle définit Marianta dans ce rêve. Devant elle, il y a deux garçons. Un aux cheveux noirs, l'autre avec des cheveux blonds-roux en bataille. Il y a aussi plein d'autres enfants. Elle reconnaît Gally, Hannah et Alix. Celle-ci est assise à côté d'un garçon aux cheveux bruns inconnu. Ce n'est pas Bryan, il manque les taches de rousseur. Il ne doit pas être dans le Labyrinthe avec elle. La maîtresse frappe dans ses mains.
—Allez on corrige. Marianta au tableau.
Marianta frisonne. Éloïse lui donne un coup de coude et lui fait signe de prendre sa feuille. Marianta lui adresse un sourire reconnaissant et prend sa feuille. Évidemment, elle a juste. La maîtresse félicite Marianta et Éloïse se réveille.

*

Quand elle tend le bras pour enlacer Newt, elle ne sent pas sa présence. Elle ouvre les yeux. Il n'est pas là. D'abord, elle imagine qu'il s'est levé mais il faisait encore nuit et les portes n'étaient pas encores ouvertes. Elle avait la vue sur tout le Bloc mais ne le vit pas.

Newt avait disparu.