~Chapitre 18~

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La porte s'ouvrît violemment ce qui réveilla Éloïse qui c'était endormie. Elle leva la tête de l'oreiller et vit un homme inconnu avec un chariot dans la chambre. Elle se retourna et s'assit. L'homme gara le chariot à côté du lit et s'assit sur une chaise. Il avait les cheveux gris mais ne devait pas avoir plus de 50 ans.
—Éloïse, dit-il avec un ton neutre. Je t'ai emmené de quoi grignoter.
—C'est quoi ?
—Oh.. Quelques petits cookies, un chocolat chaud et un bol de corn flakes.
Éloïse fronça les sourcils.
—Comment vous savez que j'adore ça ?
L'homme sourit.
—Nous savons beaucoup de choses sur vous.
Elle ne répondit pas et commença à grignoter un cookie. Il était délicieux. L'homme la fixait et commençait à l'angoisser. Elle posa son cookie à moitié mangé. L'homme esquissa un sourire malicieux.
—Pourquoi vous me regardez ? Demanda Éloïse avec un ton qui se voulait énervé.
—Je regarde juste si tout va bien, pas comme ton... Collègue, Newt.
La jeune fille fronça les sourcils.
—C'est qui le prochain à se faire enlever comme ça ?!
—Tu le sauras en temps voulu.
Elle se leva de son lit.
—Pourquoi vous me répondez jamais ?!
Elle s'avança vers l'homme mais un mur invisible lui empêcha de le toucher. Il sourit encore plus et croisa ses jambes sur sa chaise.
—Si j'étais toi, je coopérerais.
—Mais Comment...
—Bon, retourne te coucher et finis de manger.
—Mais...
Elle n'avait pas l'intention de retourner à son lit mais son corps ne lui obéissait plus. Elle marcha jusqu'au chariot, prit la tasse de chocolat chaud et s'assit au bord du lit en le buvant. Elle le trouvait brûlant mais elle n'arrivait pas à s'arrêter de boire. Elle tourna les yeux vers l'homme. Il s'était avachi sur la chaise et la regardait avec un air amusé comme si c'était lui qui faisait ça. En fait, c'était lui. Pas de doute. Elle essaya de parler mais les seuls mots qui sortirent de sa bouche furent « Merci, monsieur ». L'homme sourit à ses mots et croisa les mains sur ses genoux.
—Appelle moi Janson, s'il te plaît.
Janson. C'était donc son nom. Pourquoi il lui avait dit ? Il savait très bien qu'elle allait le répéter à tous les blocards à son retour au bloc. Elle voulut lui demander mais encore une fois elle n'y arriva pas.
La, son corps s'était attaqué aux corn flakes. Elle les trouvait vraiment bons, sans lait comme elle en avait l'habitude au bloc. C'était toujours Gally qui faisait les repas. Enfin, pas pour Éloïse, Newt et Minho, que Gally détestait. C'est un garçon nommé Frypan qui aidait Gally aux cuisines qui leur faisait à manger. Il cuisinait trois fois mieux que Gally du coup Éloïse et ses amis en avaient profité. Frypan aimait aider les autres blocards, il était vraiment gentil. Éloïse perdit le fil de ses pensées quand elle se coucha sur le lit et put reprendre le contrôle de son corps. Elle tenta de se relever mais une force invisible la clouait au lit. Janson était toujours la, il semblait apprécier chaque seconde passés avec la jeune fille.
On toqua à la porte. L'homme cria « Entrez » et une jeune femme qu'Éloïse ne connaissait pas entra.
—Je suis venue pour les examens, dit la femme en faisait entrer derrière elle un autre chariot plein de seringues et de matériel médical.
—Ah tu es la, Kat, dit Janson en se levant de sa chaise. Je te laisse notre sujet.
Il sortit. La femme dénommée Kat s'approcha d'Éloïse. Ses cheveux roux étaient attachés en queue de cheval haute et ses yeux bleus ressortaient par rapport à son teint pâle. Elle s'assit sur le rebord du lit.
—Éloïse, c'est ça ?
—Oui. Pourquoi vous voulez me faire ça ?
—Oh simple formalité. Je crois qu'on va pas le faire pour tout le monde.
—Ah bon ? Votre collègue m'a dit le contraire.
A la tête que fit Kat, elle dut comprendre qu'elle avait dit quelque chose qu'il ne fallait pas dire.
—Bon, peu importe. Remonte ta manche s'il te plaît. (Elle s'exécuta et la femme parut surprise en voyant l'état de son avant bras, qui était plein d'égratignures et presque noir de crasse) Eh beh, c'est dans le Labyrinthe que tu t'es fait ça ?
—Comment vous savez que je vais dans le Labyrinthe ?
—Je savais pas. Mais maintenant je le sais et je prends ça pour un oui.
Éloïse grimaça. Elle savait que la femme lui mentait. Ça se voyait à son visage. Kat prit une seringue avec un liquide orange à l'intérieur et planta l'aiguille dans le poignet de la blocarde. Celle-ci ne sentit rien, mis à part le liquide se mélanger à son sang dans les veines de son avant-bras. Cette sensation était... Étrange. Puis elle fit des tests normaux. De la pression artérielle au bon fonctionnement des organes comme le foie ou les intestins. Elle lui posa des questions du genre « Tu as mal quelque part ? » ou « Tu n'as jamais mangé quelque chose d'étranger au bloc ? » la réponse était non pour presque toutes les questions.
—De toutes façons comment on peut manger quelque chose d'étranger au bloc ? Demanda-t-elle a la suite de la dernière question. Y'a vraiment des choses étrangères au bloc dans le Labyrinthe ?
—Oui. Évite d'en manger c'est toxique pour un humain normal.
—Normal ? Moi je suis normale ?
—N.. Oui tout à fait.
—Mh d'accord...
le reste de l'examen se passa en silence. Éloïse se fit piquer à plusieurs endroits différents, comme au cou ou dans le dos, et dur prendre plusieurs médicaments. Elle n'avait pas confiance en eux et ne doutait pas de mourrir le soir même. Quand Kat eut fini, elle amena Éloïse dans une salle avec des tapis de course.
—Bon, tu vas courir le plus possible. Ça va aller de plus en plus vite. Et fais pas comme Newt, tu dis si t'as un problème.
Elle hocha la tête. Deux médecins en blouse verte lui mirent des capteurs sur tout le corps. Elle courut en vitesse soutenue pendant quinze minutes sans montrer le moindre signe d'affaiblissement. Après, la vitesse augmenta rapidement mais elle ne se fatigua toujours pas. Au bout d'une heure, le tapis ralentit rapidement et Lauren Clarke entra.
—Bon, c'était pas censé durer aussi longtemps. Tu est vraiment endurante. Ça va ?
Elle ne répondit pas. Elle arracha les capteurs et vomit ses corn flakes dans une poubelle au coin de la pièce.
—Je m'en doutais, dit la femme. Janson t'a fait finir.
Éloïse s'assit à même le sol et tâcha de reprendre son souffle.
—Allez viens ma chérie, dit Lauren. C'est le soir j'imagine que tu es fatiguée. Tu auras une chambre pour la nuit.
—Qu'est ce qu'il c'est passé avant qu'on me fasse arriver dans le Bloc ?
—Hein ?
—Vous me connaissiez avant, hein ?
—Viens.
Éloïse ne chercha pas à insister. Elle se leva  et suivit la femme jusqu'à une pièce blanche, avec un lit blanc, et un lavabo blanc, et une douche blanche et un bureau blanc. Tout était beaucoup trop blanc.
Lauren laissa Éloïse seule dans la chambre. Puisqu'elle n'avait rien à faire, elle se coucha. Elle analysait chacun de ses ressentis en essayant de trouver quelque chose d'intéressant. Elle analysait chaque recoin de son cerveau. Elle trouva quelque chose. En fait, plutôt rien. Il n'y avait rien dans une partie de son cerveau. Quelque chose d'important, sûrement car quand elle s'en rendit compte, un malaise s'installa en elle.

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