Chapitre du point de vue de Sam.
Chapitre VII
OK. Ça ne m'arrive pas souvent, mais là je suis perdue. Et mon cerveau refuse d'y voir plus clair.
Je regarde Janet d'un drôle d'air, je crois bien qu'elle cherche des réponses auprès de moi. Réponses que je n'ai pas.— Il serait préférable que je renvoie Pete chez lui, si vous n'y voyez pas d'inconvénients. Je pense que nous sommes face à... disons un « problème » de plutôt grande envergure, me dit Janet.
Je vois dans ses yeux qu'elle ne sait pas trop comment qualifier ma situation sans me blesser.
— Je suis d'accord. Surtout s'il faut que j'évite tout changement d'émotions.
Je lui fais un sourire encourageant. Je me veux rassurante alors que je suis dans une peur pétrifiante à l'intérieur.
— Je vais aller lui parler, Janet, il doit s'inquiéter.
Je me lève doucement du lit et me dirige vers la porte. Je sais qu'il sera derrière la porte à attendre en faisant les cent pas. Dès que la porte s'ouvre, il pose ses yeux sur moi. Bon, il va falloir être persuasive, il ne va pas vouloir rentrer chez lui. Je lui souris, mais je crois que ça ressemble plus à un sourire gêné qu'à un sourire rassurant.
— Tout va bien. Il va juste falloir que je reste à la base un moment.
— Combien de temps ?Évidemment. Il a cette manière de s'inquiéter dès qu'il sait que je vais rester à la base. C'est à la fois agréable et déroutant. C'est parfois étouffant.
— Pour l'instant, c'est assez indéterminé... Tu dois rentrer.
— Pas question.
— Pete...Je le regarde et voilà qu'il me fait ses yeux de chien battu. Je regrette qu'il ne soit pas moins démonstratif à ce niveau.
— Écoutes il s'agit uniquement d'une nécessité. Pour ma sécurité.
Voilà qu'il fronce les sourcils. Je crois que mon argument a fait mouche.
— Ta sécurité ? C'est encore plus inquiétant. Je refuse de partir si ta vie est en danger.
— Non, ma vie n'est pas en danger.Enfin, je ne crois pas. Je ne sais même pas si ce que je vis actuellement est réel. Je suis peut-être toujours sur le vaisseau de Ba'al, sous contrôle des nanites.
— Sam ?
Je lève les yeux vers Pete, qui me regarde étrangement.
— À quoi tu penses ?
— Rien. Rien d'important.Ou trop justement.
— Pete, il faut que tu rentres chez toi.
Je soupire. Cette discussion commence à m'exaspérer. Je ne suis pas une enfant, je n'ai pas besoin qu'on veille sur moi H24. Pour beaucoup de femmes je suis sûre que son attitude serait prise pour adorable, mais pour moi ça me fait juste me sentir... Faible. Et j'ai horreur de ça. D'ailleurs, je sens la colère m'envahir petit à petit.
— Non je ne te laisserai pas.
— Rentre chez toi !Maintenant, la colère est là. Entièrement.
— Tu préfères qu'il veille sur toi c'est ça ?
Son visage a subitement changé. C'est quoi cette accusation encore ?
— Pardon ?
— C'est sûr que je ne suis pas Jack.Génial. Deux gardes se sont retournés vers nous. Niveau discrétion on repassera. Et voilà ça chuchote entre eux. Dans cinq minutes, les rumeurs vont envahir la base, une nouvelle fois. Ce n'est pas comme si on pensait déjà que je couche avec mon supérieur depuis des années ! Ah ! Maintenant, c'est clair : je suis en pétard. Littéralement hors de moi. J'attrape Pete et le dirige vers la pièce vide la plus proche. Je claque la porte et il me fait face.
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Réflexion
FanfictionUne demande un peu spéciale, anodine en soi, va se retrouver plus destructrice que jamais.