Un chasseur voulant écraser un renard avec une voiture

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L’éleveur du Forez chasse le renard à coups… de pare-chocs de Berlingo

Il a été surpris par les gendarmes, zigzaguant de nuit en pleins phares à travers champs, un fusil sur le siège passager. Cet éleveur bovin de 60 ans explique « avoir voulu écraser un renard ». Mais se défend de tout braconnage. Deux ans d’interdiction de chasse.

« J’aime pas les renards. Ça mange tout, c’est nuisible ». À la barre du tribunal correctionnel de Saint-Etienne, ce corpulent sexagénaire est péremptoire. Et contre les vilains goupils, il a sa solution : les shooter à coups de pare-chocs de voiture !Les faits se sont produits un soir d’octobre 2016, entre Sury-le-Comtal et Craintilleux, dans le Forez. Il est 22 heures. Une patrouille de gendarmerie aperçoit un Citroën Berlingo, qui roule pleins phares dans les champs en zigzaguant. Au volant, Michel, un éleveur bovin de 60 ans. À côté de lui, un fusil de chasse. Sorti de son étui, mais non approvisionné.Michel est poursuivi pour chasse non autorisée de nuit sur le terrain d’autrui. Pour le fusil, il a une explication. « J’avais oublié de le ranger ». La folle épopée à travers champs ?  « J’ai vu passer un renard, j’ai accéléré pour l’écraser ». Le sexagénaire aurait percuté l’animal, puis l’aurait poursuivi dans les prés. « Il se traînait. J’ai dit : il faut que je le finisse parce qu’il va souffrir ».François Bouriaud, président, veut creuser davantage. « On peut se demander si vous ne cherchez pas autre chose qu’un renard avec votre fusil, la nuit. Ça peut faire penser à du braconnage… » Le prévenu secoue la tête. « Oh non, pas du tout ! »Henry de Poncins, procureur, a plus que des soupçons. « Il nous parle d’un renard, mais personne n’en a vu la trace. La seule chose sûre, c’est qu’il était à la chasse. Son comportement porte atteinte à l’ensemble de la communauté ».En défense, Me Ophélie Guy-Jouve rappelle que « le fusil n’a pas été utilisé. Il n’était pas là pour braconner de nuit, il est éleveur et allait panser ses animaux. Avec son bon sens d’agriculteur, un renard est un nuisible ».Michel est reconnu coupable : deux mois de prison avec sursis, privation du permis de chasse pendant deux ans. Et indemnisation de la Fédération de chasse et de la Frapna, qui se sont portées parties civiles.

https://www.leprogres.fr/loire-42/2018/05/19/l-eleveur-du-forez-chasse-le-renard-a-coups-de-pare-chocs-de-berlingo

Des renards sont d'ailleurs retrouvés pendus. Les techniques pour tuer les renards sont atroces, l'animal souffre.

Le renard est également la cible privilégiée de la vénerie sous terre, ou « déterrage ». Ce mode de chasse est remarquable par sa brutalité : l’animal sauvage est acculé au fond de son terrier par un chien de chasse, dont les aboiements signalent la présence et la localisation de l’animal traqué. Pioches et pinces permettent alors aux chasseurs de creuser le sol et d’extraire le renard qui sera soit achevé, soit relâché dans un état de stress auquel peu d’individus survivent.À côté de ces massacres « pour le plaisir », les autorités permettent des « destructions administratives » dont l’objet est, en principe, de remédier à un problème ponctuel lié à la présence un peu trop intrusive du téméraire renard.

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