Chapitre 9

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Attention petit Lime en début de chapitre ! ^^ 



La nuit était claire et douce, un agréable silence régnait dans le quartier des Uchiha. Presque tous les habitants étaient endormis sous la protection des rayons d'argent de la sphère ronde. Deux âmes, liées par leurs sentiments communs, étaient assises sur la terrasse d'une des habitations face au jardin baignant doucement dans la lumière lunaire, pailletant chaque fleur d'une humide étincelle. Le vent endormi ne troublait pas l'ombre ardente du ciel noir parsemé de volutes de nuages cotonneux. Seul un désir charmant et fou régnait dans cette atmosphère hors du temps, embrumée d'un frivole parfum floral que les pourpres déesses végétales émettaient, tel un aphrodisiaque.

Les deux shinobis ne pensaient plus au lendemain. Par crainte peut-être, ils ne le savaient pas eux-mêmes. Tout ce qui comptait à présent, était cette lueur dansante, attirante, brûlante aux fonds de leurs prunelles embrasées d'une passion sans borgne que le temps leur avait révélé. Seule comptait cette soif de l'être aimé, cette faim qui les poussait sans cesse à capturer les lèvres aguicheuses de l'autre, délicieusement rougeoyantes, gorgées du précieux liquide vital. Leur souffle venait à manquer d'air de temps à autre, leur front se touchaient avec douceur, et leurs baisers se faisaient de plus en plus ardents, pressants, avides de s'emparer de cette bouche gonflée par leurs échanges, toujours plus. Leurs langues se mêlaient avec délice, désorientant leur sens, les obligeant à quémander désespérément la chaleur de l'autre, ce sentiment enchanteur se répandant dans tout leur être, décuplant avec force cette envie qui les dévorait peu à peu. Le feu du désir étendait ses ramures de flammes avec une rapidité foudroyante, ne laissant s'échapper que de petits soupirs.

- Obito... gémit Rin, entre deux baisers pressants.

Le cœur battant à vive allure, le jeune homme laissa parler ses sentiments, n'étant dicté à présent que par son amour dévorant pour la Kunoïchi. Les rayons opalins de l'astre incandescent vinrent lécher avec avidité les moindres parcelles de peau mises à nue de la jeune fille, qui lâchait avec sensualité des plaintes éplorées sous la chaleur qui la gagnait peu à peu. La langue du brun délaissa le bouton de rose pour s'emparer avec velléité de chaque morceau de chair qu'il rencontra, rougissant sous ses baisers dont l'ardeur ne cessait de redoubler à chaque gémissement. Ses mains ondulèrent en mouvement courbe glissant sur les formes féminines naissantes, dont seul le fin tissu séparait le toucher immédiat. Ses gestes calculés paraissaient d'une affreuse lenteur pour la jeune fille, transportée un peu plus à chaque caresse par une fièvre enflammée, envahissant ses sens, son esprit, son être de cher tout entier, ne lui laissant aucun répit. Ses paumes graciles se refermèrent avec douceur, d'une passion dévorante, sur sa poitrine qui la firent glapir d'une plaisante surprise.

- Hnn... Obito... !

Dans un étourdissant ballet délicat, la langue d'Obito se fraya un chemin entre la vallée de ses deux galbes de chair nacrée, délaissant leur prison d'étoffe. La tendre moiteur nue sous le clair de Lune avait eu raison de son âme passionnée, étourdie par celle qui s'offrait à lui. L'amour, son symbole nourricier, lui avait fait rendre les armes pour s'abandonner à ces effluves charnels. Ses mains, véritables virtuoses de désir, jouaient leurs mélodies avec ardeur sur le corps ondulant, suppliant de la jeune fille. Ses soupirs gémissants, aussi doux et emplis de chaleur qu'une brise légère dans un doux ciel d'été, exhalait la ferveur du brun dont le cœur, pétri d'envie, jouait l'hymne sans fin de cette mélodie qu'ancrait cette flamme brûlante, qui le consumait, au plus profond de lui. Et l'écho mélodieux de sa voix, murmure assourdissant à son oreille, l'emplissait d'une extase sans nom.

Sur le chemin du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant