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Des cris,des cris, et encore des cris. Des coups, des coups, et encore des coups. Les cris, c'est moi qui les lancent. Les coups, ce sont eux qui les donnent.

J'y suis habitué maintenant. Depuis 1 mois, c'est devenu mon quotidien. Je sais que ça ne sera jamais pire que ce que mon père me fait subir, mais je ne peux m'empêcher de crier à chaque fois.En plus, je ne sais même pas pourquoi ils me font ça! Je ne peux pas en parler à mon père, parce qu'il penserait que je suis faible et cela lui donnerai encore un prétexte pour me frapper. Mais malheureusement, c'est bel et bien la vérité: je ne suis qu'un faible.                                                  

- Alors Tao, on est déjà à bout? lança l'un de mes « agresseurs » en ricanant. Tu tiens plus longtemps que ça d'habitude...

J'étais à terre. Je grimaçais en me tenant le ventre. A chaque fois, ils ne s'en prenaient qu'à cette partie de mon pauvre corps,mais j'arrivais toujours à rester debout et à rentrer chez moi quand  « ils en avaient fini avec moi ». Mais aujourd'hui, à cause de ce que m'avait fait subir mon père le jour précédent, je n'arrivais plus à me lever. Je souffrais et mes 5 « camarades » ricanaient.           

- Bon bah... On va te laisser maintenant, me lança Ji-Yong, surnommé G-Dragon par ses amis, et qui était également le chef de la bande. Rendez-vous demain, à la même heure...

Il partit, suivi de ses 4 acolytes. Et moi, je restai là, j'essayais de me relever en m'appuyant contre le mur du gymnase. Le gymnase.L'endroit préféré de G-Dragon et son groupe. Le lieu où ils « me réglaient mon compte tous les jours » était invisible aux salles de classe et au réfectoire, ainsi qu'à l'infirmerie. L'endroit parfait!

La sonnerie signifiant la fin des cours retentit. Pourquoi fallait-il que je finisse 30 minutes avant tout le monde?! Cela laissait du temps à G-Dragon et sa bande!

Il me fallut plusieurs minutes pour me relever avec difficulté et, pendant ce temps-là, tous les étudiants et étudiantes de mon université avaient quitté les lieux. Je sortit en boitant de l'enceinte du bâtiment. En me dirigeant vers ma maison, je regardai ma montre.                           16H45?! Mon père allait me tuer! Je marchais vite malgré mes blessures et, quand j'arrivai devant chez moi, je soufflai un bon coup et j'entrai. Il n'y avait personne dans le salon. J'aurai pu me détendre et arrêter de m'inquiéter... mais je connaissais bien mon père. Il travaillait toute la journée de 3 heures du matin à 16h25 et il n'avait jamais le temps de souffler sur son lieu de travail. Il attendait donc chaque soir, mon arrivée avec impatience.

C'est pour cela que j'essayai de faire le moins de bruit possible en allant dans ma chambre, à l'étage.                                                                                                                                                                               Mais, manque de chance, les marches de l'escalier grincèrent. A croire que c'était fait exprès! A peine eus-je le temps de tendre l'oreille pour vérifier que mon père ne m'avait pas entendu, que des bras musclés et puissants, sortis de nulle part, me firent basculer brusquement en arrière. Surpris, je perdis l'équilibre et dévalai les escaliers en roulant sur moi-même. Cela allait ajouter d'autres bleus à ceux que j'avais gagné durant la journée.Étourdi, j'eus juste le temps, de voir le visage sévère et victorieux de mon père avant de fermer les yeux.

Je m'appelle Zitao, Huang Zitao. J'ai 17 ans. Je ne suis rien d'autre qu'un homme faible parmi des hommes forts... qui ne me veulent pas que du bien visiblement.....

CHASSEUR - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant