CHASSEUR - Tome 1

48.

P.D.V de Tao

Cela faisait plusieurs minutes que l'on marchait. Les enfants s'amusaient sur le chemin, se courant après et essayant de débusquer des lapins.

C'était amusant.

- C'est encore loin? Questionnai-je en sentant quelques douleurs au niveau de mes jambes.

- Non, répondit Cheng en souriant, on va arriver au ruisseau...

En effet, on pouvait entendre le clapotis de l'eau, pas loin devant nous.

J'appréhendais. Je sentais mon cœur battre fort dans ma poitrine.Kris me prit la main.

- Tao? Fit-il d'une voix douce.

Je tournai la tête vers lui et lui lançai un regard interrogateur.Il me fit un sourire rassurant et me dit:

- Ils vont t'adorer...

Je lui souris à mon tour, un peu rassuré.

Seulement quelques minutes plus tard, on s'arrêta devant un petit pont en pierre, surplombant une petite rivière. Et, sur l'autre rive, entre les arbres, on pouvait voir de petites maisons qui se fondaient parfaitement dans le paysage. On pouvait voir, à l'intérieur du village, des femmes en train d'étendre leur linge,des hommes parlant entre eux ou coupant du bois, des enfants en train de s'amuser et se baigner...

- Oh..., lâchai-je, émerveillé par la beauté et la simplicité de l'endroit.

- Bienvenue dans notre village Tao! S'exclamèrent Kris et Cheng,tout sourire.

- Viens, on va trouver mes parents, déclara Kris à mon intention en me prenant doucement la main.

- Euh... D... D'accord..., fis-je, un peu hésitant.

On passa sur le pont, Cheng à notre suite.

Puis on entra dans le village. Un petit garçon cria:

- Maman regarde! C'est Kris! Kris est revenu, maman! Et il a un garçon avec lui!!

Plusieurs personnes sortirent sur le pas de la porte de leurs maisons, d'autres arrêtèrent simplement ce qu'elles étaient entrain de faire.

Malheureusement pour moi, l'enfant avait une voix qui portait.

Voyant que j'avais un peu ralenti l'allure, Kris me tira gentiment vers lui.

- Ne t'inquiète pas panda. Personne ne va te manger.

Mon sourire réapparut.

- Allez... on y va? Me demanda-t-il.

- ... oui, on y va.

Et on traversa le village, main dans la main.

Quand on passait devant des villageois, ceux-ci nous faisaient signe de la main, nous souriaient simplement ou venaient carrément à notre encontre, comme la plupart des enfants. Ces derniers étaient vraiment curieux et de vraies pipelettes!

- Kris! Tu nous a manqué! Tu sais, j'ai un petit frère maintenant!

- Moi, ma grande sœur, elle a trouvé son âme-sœur!

- C'est qui le garçon avec toi?

- Pourquoi tu lui tiens la main?

- Vous êtes bêtes! C'est son copain!

- Son copain?! Chouette, on va faire un mariage!

- Mais non pabo! Pour un mariage, il faut une robe de mariée!