CHASSEUR - Tome 1

31.

P.D.V de Kris

- Kris... Kris, réveille-toi...

Je sentis une main me caresser tendrement les cheveux, puis deslèvres douces entrer en contact avec mon front. J'ouvris doucementles yeux.

C'est alors que je vis le visage d'ange de Tao, près du mien. Ce quime fit penser à ce qu'il s'était passé hier...

Surpris, je sursautai et, comme j'étais au bord du lit, je basculaisur le côté et tombai sur le sol, en lâchant un petit cri, que jequalifierai de « non-viril ».

Tao se pencha vers le bord du lit et me dit:

- Ça va Kris?... Euh... Désolé...

Il se leva et, se baissant en me tendant sa main, il me proposa:

- Attends, je vais t'aider...

J'eus un petit rire nerveux. Si les chaleurs étaient sensées durerplusieurs jours, il ne voulait pas QUE m'aider!

Je reculai de quelques pas après m'être relevé, seul. Tao dut voirla tête que je faisais, car il me demanda, une pointe d'inquiétudedans la voix:

- Quelque chose ne va pas?

C'est alors qu'il posa les yeux sur mon torse et mon ventre. Et là,chose incroyable: il rougit et détourna le regard.

Le Tao d'hier se serait normalement jeté sur moi s'il m'avait vuaussi peu habillé. Bizarre...

Cela me rassura un peu. Je demandai prudemment:

- Euh... tu... tu te sens bien?

P.D.V de Tao

Pourquoi me demandait-il ça? Et pourquoi il me regardait de cettefaçon?

Je répondis en faisant attention de ne pas le regarder là où il nefallait pas:

- Euh... Oui... Pourquoi?

Il fronça les sourcils.

- Bah... euh... hier, tu... euh... tu étais... tu voulais que...qu'on... euh... tu avais tes... tes... euh... tu... tu ne veux plusqu'on...?

- Je... Je ne comprends pas, déclarai-je, perdu. Qu'est-ce quej'avais hier?

Kris me regarda quelques secondes bizarrement, puis... il lâcha unsoupir de soulagement.

- Euh... Qu'est-ce qu'il se passe Kris? Questionnai-je. Tu... Tu peuxm'expliquer?

Il me dévisagea quelques instants et me proposa:

- On peut peut-être s'habiller avant...?

Je fronçai les sourcils à mon tour.

- On?

Comment ça « on »?Je baissai les yeux et découvris que je n'étaisqu'en boxer, comme Kris. Je sentis aussitôt mes joues chauffer. Krisme sourit et me dit:

- Tu sais, tu n'as pas à être gêné devant moi. On est ensemblemaintenant!

- Je... Je sais, mais... je... je peux pas m'en empêcher...,répondis-je en me tournant pour ne plus lui faire face. Euh... je...je vais m'habiller dans... dans la salle de bain...oui, c'est ça,dans la salle de bain...

Je m'y rendis, presque en courant. Mes affaires étaient là, ellesn'avaient pas bougé depuis hier.

Je m'assis sur le sol froid de la pièce après avoir fermé laporte. Je ne savais pas pourquoi, j'étais toujours gêné quand Krisvoyait mon corps. Peut-être parce que le sien était parfait, alorsque le mien était parsemé de bleus et des blessures...