5.

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J'étais allongé sur le dos, sur le sol froid de la cuisine. Monpère plaça ses pieds sur mes bras. Je ne pouvais plus bouger! Madouleur au ventre m'empêchait de bouger mes jambes.

Mon père sortit de sa poche une sorte de petite télécommande.Ilappuya sur l'un des boutons qu'elle comportait. Aussitôt, deschaînes de fer s'enroulèrent autour de mes poignets et s'encrèrentdans le sol, d'où elles étaient sorties.

C'était quoi ÇA?!

Mon père déclara en souriant:

- Je me suis permis d'installer ces nouveaux « jouets » pendant tonabsence. La maison en est truffée. Je me disais bien qu'ellesallaient servir à quelque chose! Ah! Ah!

J'étais coincé! Pourquoi n'étais-je pas resté avec Kris?!

Mon père enleva ses pieds de mes bras. Il s'accroupit près de moi.

- Je comprends que tu soies effrayé Tao... Si tu ne tentes rien, tun'auras pas de séquelles graves...

Il eut alors les mains baladeuses. Elles me caressèrent le visage,passèrent sous mon sweat, puis sous mon t-shirt.

- Qu'est-ce que tu fais?! M'écriai-je. ARRETE!!

- Oh! Je vois que la blessure que t'as infligé G-Dragon ne s'est pasencore complètement refermée...

- Quoi?!

J'essayai de me débattre, mais c'était peine perdue.

- Arrête de te débattre Tao, tu n'arriveras pas à te défaire deces chaînes. J'ai prit les plus solides qui soient.

Il commença alors à déboutonner mon pantalon. Mes larmescommencèrent à couler. Il allait me violer?! C'était ça, hein?!Mon propre père! Comment pouvait-il faire ça?!

- Ne t'inquiètes pas Tao, me susurra-t-il.

Il pencha au-dessus de moi, puis il commença à m'enlever monpantalon. C'est alors que, malgré la douleur, je levai d'un coup majambe droite. Mon genou vint se cogner contre l'entre-jambe de monpère.

Il s'écria en s'écroulant sur ma droite:

- Espèce de sale petit merdeux!!

Dans sa chute, il avait fait tomber la télécommande qu'il tenait,et elle atterrit près de ma main gauche. Je la saisis et essayai 3boutons avant d'appuyer sur le bon. Je me libérai des chaînes. Jeme relevai, remis mon pantalon en place, et je courus vers le salon.

- Reviens ici! M'ordonna mon père, fou de rage.

J'essayai d'ouvrir la porte d'entrée, mais elle resta plantée surses gongs. Quand est-ce que mon père l'avait fermée à clé?!

J'essayai de trouver une solution rapidement...

Mon portable! Il était resté dans ma chambre depuis 2 jours. Jepouvais appeler la police!

Je courus vers ma chambre à l'étage. Ma blessure au niveau de mescôtes continuait de faire des siennes. Elle me faisait de plus enplus mal. Le bas de mon sweat était tâché de sang. Mais ce n'étaitpas ma priorité pour l'instant!

J'entrai vite dans ma chambre.

- Tu ne pourras pas t'enfuir Tao! Me lança mon père.

Je l'entendais monter les escaliers. Je verrouillai la porte de machambre. Juste à temps d'ailleurs!

Seulement quelques secondes plus tard, j'entendis de grands coupsdonnés contre la porte. Connaissant la force de mon père, je savaisqu'il était capable de défoncer n'importe quelle porte lorsqu'il encolère. Il me restait peu de temps avant que celle-ci ne part encopeaux de bois!

Je me saisis de mon portable, sur mon bureau, et constatai avechorreur que l'écran était tout fissuré et qu'il ne s'allumaitplus. Mon père avait pensé à tout!

Les coups se firent de plus en plus forts et réguliers sur ma porte.Mes larmes recommencèrent à couler. Comment allais-je m'en sortir?!

Soudain, j'entendis une voix. Je sursautai.

- Tao!

Ce n'était pas la voix de mon père. C'était une voix douce, maisaffolée. Je regardai autour de moi, mais je ne vis personne. Etvoilà! Maintenant, j'étais en proie à des hallucinations!

- Tao! Réponds-moi! C'est moi! C'est Luhan!

Pas tant que ça en fait...

- Lu... Luhan?!

- Oui, c'est Luhan!... Oh non!... Tu pleures?!

Mes larmes continuaient de couler. Luhan continua:

- S'il te plaît Tao! Dis-moi que tout va bien!

Sa respiration était saccadée, comment s'il était en mouvement.

- Non, c'est... C'est mon père!... Il... Il veut... Il va... - laporte de ma chambre vola en éclats - ... Aaah!!

Mon échange avec Luhan fut interrompu.

Je m'accroupis pour éviter les éclats de bois qui volèrent àtravers la pièce. L'un d'eux m'écorcha la joue, mais je n'y portaispas grande importance.

- Lu... Luhan?!... Tu es encore là?!... Luhan?!

Mes larmes coulèrent de plus belle. J'étais à nouveau seul, face àmon père, qui me souriait d'un œil mauvais. Je cherchai uneéchappatoire, mais je n'en trouvai aucune. Mon père bloquaitl'entrée, ou plutôt la sortie de ma chambre, et ma fenêtre avaitdes barreaux.

- Alors mon petit Tao, on est coincé? Ah! Ah!

Il courut vers moi et me donna un coup de poing dans la mâchoire,qui me fendit la lèvre inférieure. Je sentis du sang couler dans mabouche.

- Ça, commença mon père, c'est pour m'avoir cassé les couillesdans tous les sens du terme!

Il me plaqua contre l'un des murs de ma chambre, et aussitôt, deschaînes, semblables à celles de la cuisine, m'attachèrent leschevilles, contre le mur. Punaise! Mon père m'avait prévenu qu'ilen avait mit dans toute la maison! Je me maudissais de l'intérieur.

Mon père remonta son genou jusqu'à toucher mon entrejambe. Jegémis.

- Et ça, c'est parce que j'en ai envie...

Il rapprocha sa tête. Je tournai la tête entre 2 sanglots et fermailes yeux. Je ne voulais pas penser à ce qui allait passer ensuite.Mon père plaqua mes mains contre le mur pour que je ne puisse me pasdébattre, et, ravi d'avoir le champ libre, il commença à mefaire... un suçon! J'étais dégoûté! Je ne retenais pas meslarmes. Je ne pus retenir un gémissement. Mon père avait l'aird'aimer me faire souffrir.

C'est alors que mon père, sans arrêter de faire ce qu'il venait decommencer, me déboutonna une deuxième fois le pantalon.

- A...Arrête!! tentai-je en sachant que ça ne servait à rien delutter.

Je continuai de pleurer en silence.

Soudain, on entendit un énorme boucan à l'étage inférieur, puisdes pas dans les escaliers. J'ouvrai les yeux d'un coup, en entendantune voix qui m'était familière:

- Tao?!







CHASSEUR - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant