CHASSEUR - Tome 1

17.

Quand j'ouvris les yeux, je ressentis une grande douleur au niveau de mon crâne, à l'endroit où je m'étais cogné. Je gémis.

- Tu te réveilles enfin! Lança une voix que je commençais à bien connaître. Ça fait presque deux jours que tu dors! Je commençais légèrement à m'impatienter!

- Où... Où est-ce que... je suis? Questionnai-je d'une voix tremblante.

- Toujours avec nous Tao! Répondit Lee en souriant. Et tu n'es pas prêt de partir, crois-moi!

Je vis alors mon père entrer dans la pièce. Lee se retourna et, l'air impatient, il lui dit:

- Huang! J'ai assez attendu comme ça! Tu m'as promis que je pourrai avoir le champ libre. Tes chasseurs ont pu le torturer comme ils voulaient! Et moi? Laisse-moi m'amuser un peu!...

Mon père sembla réfléchir.

- Mmh... Eh bien... Il est vrai qu'il n'a pas encore craqué. Et... j'ai absolument besoin de ces renseignements...

Il soupira puis lâcha:

- Très bien... Fais comme tu veux... Mais avant, laisse-moi lui poser la question une dernière fois...

Il s'approcha de moi. En reculant, pour laisser une marge de distance entre nous, je découvris que j'étais sur un lit (très inconfortable d'ailleurs) avec rien d'autre sur moi qu'un pantalon. Je frissonnai. Je vis aussi les nombreuses blessures que j'avais au torse: des hématomes causés par les coups de poings, de pieds, des coupures, et différentes cicatrices sûrement dues au fouet, aux couteaux et autres instruments.

Je les avais prévenus. J'avais promis à Kris de ne jamais révéler le moyen de se rendre au manoir...

Mais j'avais vraiment mal! Je ne savais pas si je supporterai encore d'autres coups.

Mon père se pencha pour être à ma hauteur et il me demanda en soupirant:

- Est-ce qu'enfin, tu t'es décidé à parler? Ou tu préfères peut-être recevoir d'autres coups?

Voyant que je ne répondais pas (j'avais trop peur, qu'est-ce que Lee allait me faire?!) il lança:

- Très bien... Lee, il est à toi.

Ce dernier me fit un sourire qui ne présageait rien de bon. Il prit une seringue sur la table contre laquelle je m'étais cogné. Elle contenait un produit bizarre, je n'avais pas envie de savoir ce que c'était.

Soudain, il me planta la seringue dans le bras. Je criai de surprise et de douleur. Quand il la retira, le produit commençait déjà à faire effet. Ce devait sans doute être un tranquillisant, car je sentis mes forces me quitter peu à peu. Lee en profita: il reposa la seringue, vide, et il s'approcha de moi.

Alors, il se pencha au-dessus de moi, et là, il approcha sa tête de mon cou et commença à me faire des suçons. Dégoûté, je gémis. Je détestais la façon dont il suçait et mordait ma peau pour la marquer. Je détestais tout de lui.

J'essayais de me débattre, mais le produit qu'il avait injecté dans mon sang avait épuisé mes forces.

Je ne pouvais rien faire, à part espérer qu'il n'aille pas plus loin. Malheureusement, la chance n'était pas de mon côté...