CHASSEUR - Tome 1

21.

P.D.V de Kris

Je faisais les cent pas dans le salon, pendant que Xiuminréfléchissait sur le canapé. Soudain, Lay descendit rapidement etbruyamment les escaliers, pour nous lancer:

- Il... Il fait une grosse crise de panique!

- Qu... Quoi? Lâchai-je.

Moi et Xiumin, nous échangeâmes un regard inquiet, puis on suivitLay jusqu'à ma chambre.

- Suho pense que tu peux le calmer...

On entra dans la chambre, hésitants. Je vis nos amis près de Tao,essayant vainement de le calmer. Tao criait et se débattait.

- N... Non! S... S'il vous plaît!!

Tandis que je m'approchais rapidement, les gars s'écartèrent. Taoen profita pour essayer de s'échapper. Mais, à peine debout, ils'écroula sur le sol en lâchant un gémissement de douleur.

- Tao?! M'exclamai-je, inquiet, en le voyant se tordre de douleur.

Je m'accroupis pour l'aider, mais, apeuré, il alla se collerdifficilement au mur en se recroquevillant

sur lui-même. Il se mit alors à pleurer plus fort.

- Non... Lai... Laissez-moi! Je veux pas!! Arrêtez! J'ai mal!! J'aimal!!... K... Kris! Je veux Kris!

Je pleurais, moi aussi. Le voir dans cet état me brisait le cœur.C'était de ma faute s'il avait subi toutes choses. C'était de mafaute si on lui avait fait du mal. C'était de ma faute s'il étaittraumatisé...

- Tao?

- J'ai mal... J'ai mal... Kris... J'ai mal..., marmonnait-il ensanglotant, le corps secoué de spasmes.

- Tao?

Je m'approchais de lui en espérant que, cette fois-ci, il ne merejette pas. Il ne réagit pas, il avait trop mal pour ça, cela sevoyait. Alors, tout doucement, je l'entourai de mes bras et le pritcontre moi, pour le serrer tendrement.

- N... Non! Non! S'écria-t-il en mettant ses mains contre mon torseet en essayant de me repousser.

Malheureusement pour lui, avec le peu de force qui lui restaientencore, ses efforts étaient vains.

- Calme-toi Tao, s'il te plaît... C'est moi, Kris..., tentai-je.

- Kris...?

- Oui, c'est moi... Calme-toi, je t'en prie... S'il te plaît, jesuis désolé...

- K... Kris...

Je le serrai un peu plus contre moi. Je passai tendrement ma maindans ses cheveux. Je lui chuchotais des mots doux en espérant qu'ilfinisse par se calmer.

Nous restâmes de longues minutes dans cette position. Les autress'étaient assis, voulant me laisser faire.

C'est alors qu'enfin, je vis Tao relever lentement sa tête pour meregarder de ses petits yeux à moitié ouverts.

- Kris... C'est toi, tu es là...

Il m'avait enfin reconnu!

Je lui fis un mini sourire triste et répondis d'une voix douce:

- Oui... Et je ne te laisserai plus jamais. Je te le promets...

Alors, tout doucement, il passa ses bras autour de mon cou, et il secolla un peu plus à moi; geste qui devait, sans doute, aboutir à uncâlin.

Il était enfin redevenu calme.

- Tao... Je suis..., commençai-je, d'une voix tremblante.

- M... Merci... D'être venu me che... chercher..., m'interrompit-il.